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 considérables ;  les  Colombes  à  queue  annelée  
 paroissent  au  reste  propres  aux  régions  de  
 l’Amérique  septentrionale. 
 •Sa  longueur  totale,  est  de  quinze  pouces ;  
 le  bec  a  neuf  lignes;  la  tête,  la  partie  
 inférieure  du  cou  et  la  poitrine  sont  de  couleur  
 pourprée ;  la  partie  supérieure  du  cou  
 est  d’un  pourpre  changeant  en  verd ;  ces  
 couleurs  ont  à  différentes  lumières  des  reflets  
 éclatants;  le  dos,  le  croupion  et  les  couvertures  
 du  dessus  de  la  queue  sont  d’un  bleu-  
 cendré ;  les  ailes,-  les  scapulaires,  ainsi  que  
 toutes  les  grands  pennes  sont  d’un  gris-rembruni; 
   le  ventre  a  des  teintes  de  gris-foncé  
 à  légers  reflets  pourprés;  les  pennes  de  la  
 queue  sont,  depuis  leur  origine  jusque  vers  
 la  moitié  de  leur  longueur,  d’un  gris  d’ardoise;  
 une  large  bande  de  gris  plus  clair  les  traverse  
 toutes ;  et  elles  sont  terminées  de  gris-noirâtre  
 ;  la  base  du  bec  est  charnue,  de  couleur  
 rougeâtre,  la  pointe  est  jaune.  L’iris  des  yeux  
 et  les  pieds  sont  d’un  rouge  foncé. 
 La  variété  dont  parle  Latham,  dans  son  
 supplément  page  199,  n’appartient  pas  à  cette 
 Espèce;  la  queue  de  notre  Colombe  est  qu-  
 srre'e,  tandis  que  l’oiseau  donné  par  l’auteur  
 anglais  comme  une  variété,  a  la  queue  étagée  
 et  de  forme  cônique. 
 Maugé  a  trouvé  la  Colombe  à  queue  annelée  
 à  Porto-Rico;  elle  y   habite  par  grandes  bandes  
 de  plusieurs  centaines.  Browne  observa  
 cette  espèce  à  la  Jamaïque,  où  elle  fréquente  
 ordinairement  les  lieux  bas  et  les  terrains  
 cultivés.  Sa  nourriture  principale  consiste  en  
 toute  sorte  de  grains,  elle  est  aussi  très  friande  
 de  la  baie  du  café.  ,  Ces  Pigeons  paroissent  répandus' 
   dans  toutes  les  Antilles  et  les  Lucayes ;  
 nous  ignorons  s’ils  fréquentent  la  terre-ferme  
 des  deux  continents  de  rAme'riquc.  Il  est  
 probable  qu’ils  n’entreprennent  point  de  longs  
 voyages,  puisque  Browne  nous  apprend  que  
 ces  Colombes  se  trouvent  à  la  Jamaïque  durant  
 toute  l’année. 
 Nous  avons  vu  plusieurs  de  ces  individus  
 dans  divers  cabinets  à  Londres ;  celui  qui  a  
 été  rapporté  de  Porto-Rico  par  Maugé,  
 est  au  Muséum  de  Paris.