L E Z È B R E .
E Q U u s ZEBRA. L i n N.
I l lEN ne l'essemble plus au Cheval, pour la forme du corps, que le Zèbre, en
inéine icinps que rien n'en diiTére da\'anlage pour la couleur : même coniîguraiion
générale, même forme de dents, de jambes, de pieds, de croupe, de poiirail,
caraclérisent ces deux aniinaiLx. Le Zèbre a seulement le cou un peu plus court
et plus gros, la lêle et surtout les oreilles un peu plus longues à proportion que
le Cheval, et plus voisines de celles de l'Ane. Sa queue le rapproche encore plus
de ce dernier animal, en ce qu'elle n'est garnie de longs crins qu'au bout seulement;
mais un point de forme qui dislingue également le Zèbi-e du Cheval et de l'Ane,
c'est l'espèce de fanon coui't produit sous sa gorge par un prolongement Mche de
sa peau.
Nous avons vu à l'article du Couagga, que cet animal, qui partage jusqu'à
un certain point la beauté de la robe du Zèbre, le surpasse par l'élégance dés
proportions, et ressemble davantage à nos plus jolis Chevaux. Au reste, la régularité
et l'éclat des couleurs du Zèbre le dédommagent sufTisaninieni, et le mettent
peut-être au-dessus de tous les auti'es quadrupèdes. Rien n'égale l'élégance de leur
arrangement, la gi-ace de leurs contours, et la juste proportion de leurs largeurs
et de leui's intervalles : la nature étonne d'autant plus ici, qu'elle semble s'élre
^modelée sur les ouvrages de l'art5 car ce n'est que dans nos plus belles étoffes
rayées qu'on retrouve quelque chose de comparable au pelage du Zèbre.
L'individu que notre Ménagerie possède est une femelle âgée d'environ quatre
ans. Elle a quatre pieds de hauteur au garrot, quatre pieds trois pouces à la croupe,
cinq pieds de long de l'occiput à la racine de la queue; la tète longue de seize pouces,
les oreilles de dix, et la queue de deux pieds.
Le mide décrit par Daubenton avait quelques pouces de moins j ainsi il est à
croire que notre individu n'est pas des plus petits de son espèce. Le fond de son
pelage est partout d'un blanc légèrement teint de jaundire. Le toui" du museau
est tout entier d'un brun noiriitre; les lignes qui occupent le chanfrein sont
rousses, et non pas noires, ainsi que celles des côiés de la bouche. Les premières
sont étroites et longitudinales; celles des côtés de la lête sont transverses, excepté
une qui se contourne autour de l'ceil : l'oreille est rayée irrégulièrement de blanc
et de noir à sa moitié inférieure; l'autre moitié est noire, excepté le petit bout
qui est blanc. Toute la face concave est revêtue de poils gris-blancs.
il y a huit rubans noirs sur le cou; deux sur l'épaule, qui s'écartent à la hauteur
de l'aisselle, pour laisser place aux rubans de la jambe de devant, lesquels sont
disposés en sens contraire. Le tronc porte douze rubans, dont les trois ou quati'e
derniers se joignent obli(jUcmcnt vers le bas, pour laisser place à ceux de la cuisse,
aussi disposés dans le sens horizontal. Les lignes de la croupe vont en se raccourcissant,
et forment ainsi un triangle allongé, dont les rubans de la racine de la queue font