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L' A U T R U C H E.
STRU THIO-CAMELU S.
'AUTRUCHE esl Ic plus grand de lous les oiseaux. Elle alLeini jusqu'à sept ou
huit pieds de hauieur. Son cou long et mince n'est revêtu que d'une espèce de
duvel. Sa léte est Ibri pclile à proporlioii de son corps; mais ses jeux sont grands
ei vifs; son bec est court, mousse el applaii horizon la lemenl. Les plumes de son
corps n'oni poinl de iermelé; les liges en sont flexibles, et les barbes ne s'accrochent
point les unes aux autres, comme dans les autres oiseaux. C'esl ce (jui rend ces plumes
flollanies et propres à servir d'ornements. Les ailes de l'Autruche soni hors de toute
proportion avec son corps, et n'ont aussi que des plumes flexibles et ondoyantes.
Ses cuisses et ses jambes sont d'une force extraordinaire; les cuisses sont dénuées
de plumes; ses pieds n'ont que deax doigts, dont l'externe est beaucoup plus couri
que l'autre, el n'a point d'ongle.
Le mâle est ordinairement il'un brun noir mêlé de plumes blanclics; la femelle
est toute entière d'un gris brun uniforme. Dans le temps du rut, lu peau du cou
et des cuisses du mille est U'ès-rouge, et paraît telle au travers du duvet gris qui la
recouvre.
D'après la hauteur de ses jambes et la nudité de ses cuisses, l'Auiruche appartiendrait
aux échassiers^ mais la forme de son bec, sa pesanlem- et son séjour dans les
leri'ains les plus secs, la rapproclient des gallinacés.
L'intériem- de l'Auti'uche présente quelques particularités curieuses. Sa langue est
très-courte, en forme de fer-à-cheval, et fait en arrière une saillie que quelques
auteurs ont prise pour une épiglotte.
Les cloisons membraneuses qui séparent ses poumons de son abdomen, sont
revêtues de muscles qui les rendent un peu analogues au diaphragme des quadi-upèdes.
Son rectum se dilate subitement en un très-grand cloaque, que quelques anaiomistes
ont pris pour une veritable vessie. En effet, l'urine s'y rassemJjle; el l'Autruche
est le seul oiseau qui rende de l'urine séparément des excréments solides.
Entre son jabot et son gésier est une dilatation beaucoup ]>Ius grande que l'un et
que l'autre, qu'on peut aussi regarder roimne un estomac particulier; en sorte que
l'Autruche en a trois.
Le membre du îiiàle est ftti-t grand, d'une substance ligamenteuse, attaché à la
partie inférieure du sphincter de l'anus. Il n'a point de canal, mais un simple sillon
creusé à la face supérieure par lequel s'écoule la semence. Ce membre sort chaque
fois que l'animai urine, liarvey assiu^e que dans l'éreclion il ressemble à une langue
de boeuf
Le sijuelette de l'Autruche diffère à quelques égards de celui des autres oiseaux. Son
sternum n'a poinl celle proéminence en forme de quille de navire, mais il représente
une espèce de bouclier. Ses doigts, quoique Irès-inégaux en longueur, ont chacun
trois phalanges; égalilé de nombre qui ne se reU'Ouve que dans le Casoar. Les os de