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4 L' A U T R U C H E .
Ces oiseaux se rcunissenl en grandes iroupcs [jour traverser les déserts. Les
Arabes leur donnent la chasse à clieval, en les inqiiiélanl sans cesse, en ayant l'air
de les observer, mais non de les poursuivre; ils les empêchent de manger, les
faliguent, et Hnissent par fondre sur elles et les assonmier à coup de kltons. On
peut anssi les poursuivre avec des ehiens, et les prendre aux lîleis ou dans d'autres
pièges. Celles que l'on prend vivantes s'apprivoisent aisément, se laissent parquer
et mettre en u-oupeaux; elles soufTrent même que les hommes les montent; mais
on n'est point encore parvenu à les diriger à volonté, comme le cheval.
La chair des vieilles est dure et de mauvais goût; celle des jeunes, lorsfju'elies sont
grasses, peut se manger. Un des peuples de l'Abyssinie portail, chez les anciens, le
nom de Slnithopha^es^ parce que cet oiseau faisait sa principale nourriture.
La peau de l'Autruche, encore garnie de ses pkmies, sert de cuirasse aux Arabes.
Quant aux grandes plumes des ailes et de la queue, tout le monde sait l'usage qu'on
en fait dans toute l'Europe pour les coifTiu'es des femmes, des militaires, et pour
l'ornement des lits, des dais, etc. Ces usages remontent à la plus haute antiquité. Les
soldats romains portaient de ces plunies siu' leurs casques.
Les Arabes i-egardent le sang de l'Autruche mélé avec sa graisse et figé, comme un
aliment agréable.
L'Autruche, habitant natin'ellcment un des pays les plus anciennement peuplés,
a aussi été un des animaux les plus anciennement connus. Il en est fait mention
plusieurs fois dans l'ancien Testament; le livre de Job sur-tout en parle avec assez
d'exactitude. Hérodote est le premier des Grecs qui en ait eu connaissance; mais les
auteurs qui l'ont suivi n'ont pres<jue rien laissé à desirer sur son histoh'e, à laquelle les
modernes ont eu très-peu à ajouter. Les Romains virent souvent dans lem\s jeux
l'Autruche, ainsi que les autres animaux singuliers de l'Afrique; on en mangea même
assez cormiiunément sous les empereurs, et l'on raconte d'Héliogabale qu'il en faisait
servir des cervelles par centaines siu- sa table.
Quoiqu'il existe déjà un gi'and nombre de graviu'es de l'Autruche, il n'y en a point
de bonne.
Celles ^Aldvovande^ de Gesner^ de Jonston^ ne rendent point les vraies proportions,
et pèchent toutes en ce (ju'elles font les doigts égaux et quelles donnent un
ongle au petit doigt.
Celles de Buffon ne donnent point l'idée de la vraie disposition des plumes;
l'enluminée siu'-tout, n" 457? est très-mauvaise à cet égard. Celle de Brisson^ faite
d'après le même individu, participe aux mômes défauts.
Celles de WdLughhy et de Brown ont la tête trop gi-ande, probablement parce
qu'elles ont été faîtes d'après des individus trop jeunes; la seconde rend mal les
couleurs du cou et des jambes.
Celle de Latham rend mal les plumes des ailes et donne un ongle au pelil doigt.
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