4 L' H Y È N E .
p e r s o n n e , et il suffit qu'el l e l'appercoive pour i|u'elle ent r e en farenr. Cependanl ce
m è m c p a n l i e n en avail autrefoi s u n e si douée (¡u'il la laissait libre dans sa e l ianibrc, et
il s'y fiait si b i e n (]u il lui iiettoyaii lui-même les d ent s lorsqu'elle avail dévoré ([ucl<|ue
a i ] i m a l . B u f f î ) n p a r l e a u s s i clans son s u p p l éme n t , t rut ieHYène<[ui connaissait sonmai lrc
et qui lui obéissait avec docilité. Pennant en cile une troisième, et il pense <|uclles
ari-iveraicTit toutes à cet eiat si on les prenai t jeunes, et sur toui si leur s maî tres n'ent
r e t e n a i e n t ¡)as c o n t i n u e l l eme n t leur mauvaise h ume u r [)ar des |>rovocations réitérées.
L' TIvène d e la ménage r i e ne man^e (]ue cint) à six livres de chair par jour; elle
n e marche «jue le j o u r et dort toute la nuii ; et c'est une chose remar ( |uable, t jue les
a n i m a u x enfermés observent tous ce genr e d c v i e , m émo tptand leur naturel les |)0rtc
il en suivre un tout contraire dans l'état sauvage. Ses excréments sont solides, durs,
g l o b u l e u x , jauiiiitres et fétides5 elle urine peu et en s'accroupissani à demi sans lever
la cuisse. El l e n e crie jamais (¡ue ( |uand on l'irrite, et r e n d alors lui cri <le civière assez
s e m b l a b l e à celui des autres carnassiers dans le m ê m e cas. L a voix nat u rel l e du l'espèce
est. c omp a r é e , par quehjues natural istes, au bruit c|ue fait un liojnme «"[ui v omi t avec
e i r o r l . O n est dans une ignorance absolue sur tout ce qui a rapjwrl à la propagation
d e l'ITyène; seulement la forni ç de la verge du mâl e fait croire ([ue les deux sexes ne
r e s t e n t pas at tachés comme les chiens dans raccouplement , et c omme la lemelle n'a
q u e quat r e mamel l&s, il est p robabl e que ses por tées n e sont pas nombreuses.
L e cl imat natal de l 'Hyène compr end presque tous les pays (¡ue n o u s appelons comm
u n é m e n t le L e v a n t , c'est-à-dii'e la Perse, l'Arabie, luie par t i e de l'Asie ni ineure, la
Syrie et l'Égypte; elle s 'étend encore dans toute la Barbar ie. La seconde espèce de ce
g e n r e , ou l Hyène iaclietee tr o u v e aus s i , c[uoiquc plus r a r eme n t , en Barbarie,
pai'ait occuper seule les cont rée s au sud d u Sénégal jusrpi'au cap d e Bonne-Espérancre.
L ' H y è n e d'Abyssinie et de Nubi e , ([uc Bruce a voulu distinguer de celle de Syrie et
d e Barbar ie , n'en diffère en rien d'essentiel. Nous ne savons pas j u s q u ' o ù cet animal
s'est p o r t e d u côté de l'Orient ; m a i s cojnme il est très-conmiun en Perse, il peut bien
y en avoir dans quelques par t ies des Indes. J e ne t rouve cependant à cet égard d'autre
t é m o i g n a g e que celui de Porphyre, qui ne peut aujourd'hui faire foi en histoire
n a t u r e l l e .
Les bonnes figures de l'Hvène ne sont pas nombreuses; Buiïbn en a donné deux
d o n t la seconde est meiilcLU'e <p.ic l ' ant r e , sans ê t r e absolument parfaite; il y en a une
t r o i s i è m e assez exacte, (|uoique peu pittoresque, dans le voyage de Bruce. Celle du
L o u p ma r i n de Bélon, copiée par Gessner , A l d r o v a n d e et Jor i s ton, est reconnaissable
q u o i q u e grossière. Celle d e Hiedinger, copiée par Schreber , n'est pas dans cette attit
u d e tranqui l l e que d cma n d e n l les naturalistes.
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