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L E CASOAR.
s TRUTH IO CASUARI US.
L J E CASOAK approche de I'Aiilruclic pom- la taille, et est encore moins volatile
quelle, s'il est possible, puisque ses ailes n'ont pas même de plumes; cependant
il en diffère assez à d'autres égards pour faire un genre particulier.
Son bec est applati par les côtés, et un peu arqué : la substance en est fort dure ;
la pointe de chaque mandibule est échaucrée latéralement. Une proéminence
osseuse, recouverte d'une corne mince, forme sm- sa tête une espèce de casque
comprimé par les côtés et coupé en demi-ovale.
Sa tète et le haut de son cou sont absolument dénués de poils et de plumes ; la peau
en est teinte d'un bleu céleste très-vif et d'une belle couleur de feu. Le bleu occupe
le haut , et le rouge le bas, dont la surface est inégale et présente des espèces de verrues
ou des tubercules arrondis. Devant le cou, pend de chaque côté uue longue caroncule
mince, dont la partie inférieure grossit un peu.
Tout le corps est recouvert de plumas noires tmiformes, qui de loin ressemilent
il du crin, parce que les tiges en sont garnies de barbes courtes, roides, écartées, et
qui ne portent point elles-mêmes do barbes plus petites. Celles du bas du dos et du
croupion s'alongent et masquent entièrement la queue.
L'aile est encore de moitié plus courte que dans l'autruche ; ses pennes, au nombre
de cinq, sont grosses et roides, et n'ont point de barbes du tout; de façon qu'elles
représentent cinq piquants, et qu'elles servent en effet à l'animal d'ai-mes offensives.
Les pieds du Casoar sont plus gros et plus courts il proportion que ceiLK de
l'Auu-uche. Ils sont terminés par trois doigts, dirigés tons les trois en avant. L'ongle du
doigt interne est du double plus long que les autres.
L'individu représenté sur cette planche a quatre pieds et demi de haut : c'est une
femelle. Elle est noire comme les mdies, quoique VVillughbi ail dit que les femelles
sont olivâtres.
Le squelette du Casoar a beaucoup de rapport avec celui de l'Autruche. Il a
cependant des caractères particuliers, dont le principal consiste en ce que les os
pubis et ischion ne sont point soudés ensemble par derrière.
Ses parties molles présentent aussi quelques dispositions curieuses; entre autres
celle que ses intestins sont extrêmement courts à proportion de sa taille, et que ses
ccectun sont fort petits, si on les compare à cetcx de l'Autruche. Il u'a pas comme
celle-ci un estomac intermédiaire entre le jabot et le gésier; son cloaque n'est pas
¡ilus grand que dans les autres oiseaux; mais les muscles pulmonaires sont comme
dans l'Autruche.
Le Ca,soar ne parait pas surpasser l'Autruche en délicatesse de goilt et d'odorat :
il avale, coimne elle, tout ce qui se présente. Plusiem-s auteurs, et Harvey luimême,
vont jusqu'à assurer qu'il avale quelquefois des charbons ardents. Mais il