
D ’un brun testacé; poitrine noirâtre', rec-
trices d’un -blanc-cendré ; bec noir ; pieds brunâtres.
[PI. 5y.fig. i .)
Nous voyons cette espèce,communément en
France, à l’automne et au printemps, et dés individus
y passent l’hiv.er. Elle construit son nid à
terre avec des roseaux noueux et secs., sur lesquels
la femelle dépose quatre oeufs d’un blanc fuligineux
, irrégulièrement tachetés de deux nuances
brunes, Tune claire, l’autre foncée ; les taches
sont isolées et plus petites que partout ailleurs sur
le petit bout de l’oeuf.
Ce Tringa 3 dont le plumage, n’est pas le
même pendant toute l’année , a , pendant l’été,
les plumes du sommet de la tête, noires sur
leur milieu et rousses sur leurs abords j celles de
ses, côtés, du cou et de la poitrine* d’un blanc
un peu roussâtre, avec unirait longitudinal noir ;
le ventre, l’abdomen, et de plus la poitrine,
selon Montagu et Latham, de la dernière couleur;
la gorge, les couvertures inférieures de la
queue-, les.plumes latérales de ses supérieures et
celles des jambes, d’un blanc pur; le dos, le
croupion, les plumes intermédiaires des couvertures
du dessus de la queue, les couvertures supérieures
des-ailes et les scapulaires , variés de
noir et de roux ; les premières pennes alaires,
noires ; les intermédiaires, bordées de blanc,en
dehors; toutes les pennes latérales de la queue,
d’un cendré sombre ; les deux du milieu, grises
et d’un brun foncé, pointues et un peu plus
longues que les autres, qui sont à peu près
égales emr’elles.
Le même oiseau, sous le plumage qu’ il grend
à la mue d’automne et qu’il conservé jusqu’au
printemps, a , selon M. Temminck, la gorge
rousse ; un trait entre le bec et l’oeil, toutes les
parties inférieures, et seulement les trois plumes
extérieures de chaque côté des couvertures du
dessus delà queue, d’un blanc pur ; le croupion ,
les plumes du milieu des couverturés et les rec-
trices intermédiaires , d’un brun - noirâtre ; les
latérales , cendrées et bordées de blanc*
Indépendamment de ces' deux livrées, on
trouve- des individus qui présentent des différences
occasionnées par les deux mues plus ou
moins avancées. Ce sont, .surtout, les jeunes â
l ’automne, qui à cette époque diffèrent des
vieux , en çe qu’ils ont le bee droit, tandis que
chez ceux-ci" il est incliné à sa .pointe; les uns
et les autres ont alors la gorge, l’abdomen et les
couvertures inférieures de la queue d’un blanc
pur ; une raie brunâtre ehtre le bec et l’oeil ; ls
cou et là poitrine roüssâtres, avec déiî cachés loii.
gicudinales bru n e sd e s marques isolées, d’urv
brün-noîfâtre , sur le Ventre; les plumés du dos"
et les scapulaires, ndirés et bordées de roux
clair; les couvertures des ailés, brunes et frangées
de jaünâtre.
On voir, par la Synonymie indiquée 'ci-cîes-
soùs, que cette espèce est en double et triple
emploi. De plus, les Anglais'la divisent sous
les noms de Dim-lïn er de P une; ce dernier est
un jeune sous sa première livrée ; et l’autre, un
vieux. Gmelin 3 Syst, nat. ti. 1 1 (Tringa alpiha),
Idem j n. i 8 ( Tringa cinclus). Idem n. i 8 [Sco-
lopax pusilla ). Latham 3 Index3 n.'i~j et n. 35
{Tringacinclus Bnssohi Ornïch. tom. f . p. 21 <>.
n. 1 L. Idem ; p: 1 1 1. h. Ttk Biiffôn 3 His't. mat,
dès Oiseaux 3 iorri. 7. p. 493 {Bruriètte); ldenig
p. 548, pl. enl. n. 85 i ‘{Cinctè);' |
L . 6. R . P.. R. 1 1 .
Le T ringa éloRiode. y: T. Elbribdes. T. Ca-
p ile y nuchây futcô , grïseo striatis ; supétïUiis al-
bis'; siriga suboculari fiiscâ ; corpbre supra nigro
fèrrugineoque ; uropygio albo nigroqùè transvershn
stria to ; gulâ albâ , ferrugineô m ixta) jugulo al-
bidô y fusco y rubestente nûxto striato ; rostro pe-
dibusque aigris.
Tête et nuque brunes et rayées de gris ; sourcils
blancs ; raie brune-sous les yeux ; dessus du
■ corps hoir et ferrugineux ; croupion rayé transversalement
dè noir et de blanc ; gorge d’un
blanc mélangé de ferrugineux devant du cou
blanchâtre, rayé de brun mêlé de rougeâtre;
bec et pieds noirs.
O11 rencontre rarement cette espèce en-France.
Nous n avons vu jusqu’à présent qu’une seule
femelle , tuée çn Picardie à la fin du mois
- de mai 18 18 par M. Jules ;de la Motte,/qui a
eu !a complaisance de nous la communiquer ; elle
est aussi rare en Angleterre. Comme, son plumage.
n’est pas. le même pendant toute l’année ,
. nous allons en donner plusieurs descriptions.
•"*i-a.r L ’individu décrit par Latham n’est pas
sôiis sa livrée parfaite ; il a la f ê t e l é dos et les
couvertures supérieures de. Faite mélangées de
brun , de ferrugineux et de blanc ; les pennes
primaires, bordé esde la dernière couleur'sur un
fond noirâtre > la poitrine , le ventre et le croupion
, blancs ; la queue, d’une teinté sombre et
frangée de blanc.
2°. Le Numemus pygm&usy figuré er décrit
par Montagu dans le Dictionary ornithoiogtcal >
donné par cet auteur comme un oiseau sous |
L plumage d été. Il a neuf pouces de longueur
totale' le bec long de dix-huit lignes (mesure
anglaise ) i d’tm noir sombre, foiblement arqué, I
comprimé latéralement à sa; base et vers le bout ;
U mandibule supérieure, est un peu plus longue;
nue l’inférieure ; (es plumes dudps.sus, du der-.;
rière et des côtés de Ic tère sont rayées de brun
et de gris, de même que .celles de la nuque ; une,
ligne blanchâtre part de la mandibule supérieure,
passe au-dessus de l’oeil, et une brune est au-dessous
: le dessus du cou, le dos et les scapulaires,
sont noirs et d'un ferrugineux pâle , B E B B
une large bordure de taches sur ces dernières-; e
croupion: et les couvertures supérieures de la
queue sont barrés de blanc et de noir sombre ;
les couvertures supérieures des ailes, dun brun
uniforme, plus foncé le long de. la tige des. plumes
; les pennes, noirâtres, et leurs, tiges.en partie
blanches'; les terçiales,, pareilles aux couvertures
;de bord de l’aile est finement racheté de
blanc, et de non sur l’aile bâtarde ; le menton et
la gorge sont d’un blanc mêlé de ferrugineux
pâle î le devant du cou est rayé d’un brun mele
de rougeâtre, sur un fond blanchâtre ; la poitrine
et le ventre ont des petites, lignes transversales
et,noirâtres ; les plnmes,des jambqs sont blanches
piès de leur extrémité ; lçs couvertures inférieures
de la queue, d’un blanc pur ; les_ pennes
égales, cendrées et blanches sur leur tige; les
tarses, noirs. . . ,
5°. La femelle dont il a été question ci-des-
sus, a sis ponces, de longueur totale; le bec,
long de quatorze lignes , haut de trois, large de
deux, comprimé latéralement a sa base er vers le
bout ; un peu plus large que haut sur son mi.ieu,
et courbé en arc vers sqn extrémité. La couleur
noire de la tête et de l’occiput est coupée sur chaque
côré par une bandelecce longitudinale d un
. blanc lavé, de fauve ; lés sourcils sont de la dernière
teinte, un peu mélangée de brun ; le milieu
du lorum est noiiâcrê.de même que les joues,
qui, de plus ,-sont variées de fauve ; le dessus du
cou. est tacheté de blanc-roussâtre er de noir;
les plumes du dos, des scapulaires., des couvertures
supérieures et les pennes secondaires desailes
sont noires , bordées et terminées dun
blanc ombré .de fauve ; le milieu du croupion ,
les couvertures supérieures de la. queue et, ses
deux pennes intermédiaires , d un noir pur ;
les latérales ; d’un cendré très-clair ; les pennes
primaires-de l’aile ..noires, avec leur tige blanche;
copies les parties Inférieures de cette couleur,
mais elle tend au fauve sur le .devant du cou
et le haut de la poitrine, er el e est tachetee de
noir sur ces mêmes parues, sur la gorge et sur
flancs ; le bec et les pieds sont no.rs les tarses
longs de onze lignes ; la parue nue des famhes
esc de cinq lignes environ ; le doigt du radie ,
avec l’ongle, a neuf lignes; les latéraux en ont
huit et les pennes de la queue sont d égalé longueur
et sont dépassées par les ailes en repos
d'environ trois lignes.
La description que M. Temminck fait de son
Bécasseau platyrhynque, sous son habit d ete,
convient assez à cette femelle ; mais il lui donne
un bec très-déprimé à sa base ec les pennes latérales
de la queue étagées, ce qui ne peut convenir
aux précédais. Latham, In d e x (Numentus
pygtn&usY. Montagu, Dict. ormth. Suppl.
meniuspygm&us). Gmelin 3 Syst. nat. edit. 1 3\{ c°m
lopax pygmtsusjy i* édh.dunouv. Dict. dHtst.
nat. tom. 34. p. A6 i- L Europe.
I,. è. è . . ‘ P.. R . m
Le T ringa maubêche. 8. T. Fcrrugmea, T.
Corpore suttiu fenugineq pfemigifossepundarus
marpinealbis.j,rostro pedtbusjuc mgns {asiate),
corpore suprfi câmereo, mbescente nigroque piacu-
; lato , subtps ex rufespente albo , obscuro badioque
maculato iautumn.tr)-, corpore supra gnseo , sut,
. tus albo ; remigibus primorwus fusas ; cauda g 1-
seây marglne qlhp {hieme).
Corps ferrugineux en dessous ; rémiges secon-
daires bordées.de blanc ; bec et pieds noirs (plumage
d’été) ; dessus du corps cendre, cacheté de
rougeâtre et de noir; dessous dun blanc-rous-
sâcre, tacheté d’obscur, et de rouge-brun ( plu-,
. mage d’automne ) ; dessus du corps gris, dessous
blanc; rémiges primaires brnnes; queue grise
b o r d é e d e b l a n c ( plumagedé;e). [ P l . ^ ,K - *■
et fig. 4 , tous le nom de. Çanut. )
Les Maubéches ne se crouvent guère que sur
les rivages delà mer.oùelles vivent en société ec
courent sut le sable avec beaucoup de vitesse.
Jusqu’à p r é s e n t on, n’a point d’autres notions sur
leur -genre de vie, et on ignore ou elles se retirent
pour nicher. L ’espèce est répandue dans le nord
des deux Cominens, se trouve sur les rives du
lac Baikal, et n’est que de passage en France.
•Willughby dit q.u’on engraisse ces oiseaux dans le
nord de l’Angleterre, en les nourrissant de pain
trempé de lait, et que.cette nourriture
. un goût exquis ;r e fait est confirme par M. Bail-
Ion qui a nourri avec Je même.alimenc des Mau-
X x x x x x 1