
* n f î O R ? f ï T K
Les Agamis 'sortt répandus dans lês parties
-lès -plus /chaudes de I A in triqué méridionale ;
• ils se trouvent communément à -la Giiyatïê ;
■on lc/s rencontre, pour Tdrdfnaite, feu trompes
assez nombreuses 5 ils fuient à peine à 1 as|rect du
• chasseur, et toute la bande est souvent victime
d’un naturel peu défianr. Aucun oiseau n’a plus
de penchant à vivre dans la société dé l’homme ;
.aucun n’y apporte plus de sensibilité èt cl intelligence
; il est à peu près, parmi lésai seaux , ce
que le chien est parmi lès quadrupèdes. A peine
sorti de sa demeure solitaire, on le voit acquérir
bientôt, dans la maison-où on lé nourrit, les
qualités d’un ami fidèle, d’un serviteur incëlli-
.gent. Comme le chien , XAgami est docile a~la
voix de son maître ; il le suit ouïe précède, le
quitte avec regrét et le retrouve,. âvèc les plus
vives démonstrations tlè: la joie. Sensible aux
caresses, il les rend avec tous les signes de faf-
- fection et de la recônnoissance ; il parôîc meme
jaloux , car il se jette souvent sur les jambes dés
personnes qui approchent son maître de trop
près. Son grand plaisir est cîe se faire-gratter la
tête et le coil ; et lorsqu’il est une fois habitué à
ces complaisances, il importune pour qu’on' les
'renouvelle ; il connoîr, bommé le chien , les
amis de la maison, et s’emprëssede leur faire
fête ; mais îl prend en guigrron d’autres personnes
sans motif apparent ; e: rouies les fois qu’elles
paroissent, l’oiseau ne manque pas de-les chasser
À coups de bec dans les jambes, et de lés reconduire
For-t loin avec les mêmes marques de
colère. Son courage égale celui du chien. Nous
•devons à Sonnini des détails aussi intéressans,
dorit il a été témoin y mais ce qui va suivre lui.
a été rapporté» On assure, ajoute-r-dl, que dans
plusieurs parties de l’Amérique, on emploie
XAgami à dès fonctions domestiques, et qu’on
.lui confie la garde et la conduite de plusieurs
jeunes oiseaux dé basse-cour, et même dés trou-
.peaux de moutoiis qu’il accompagne dans les pâ-
ruràgeset qu’il ramène le soir à [’habitation.
L 'Agami, si intéressant par ses qualités sociales,
ne l’est pas-moins par le son profond et
sourd qu’il fait souvent entendre , indépendamment
d’un cri ordinaire semblable au cri aigu du
dindon. C ’est à ce bruit que sont dues les diver- ;
ses dénominations par lesquelles on a désigne cet j
: oiseau ; telles que celles de Psophia ( faire du
bruit), d’Oiseau trompette 3 de Pouïepéteuse3 etc. ;
mais cette dernière dénomination est très-faus- '
sement appliquée, puisque le son sourd que
l ’Agarni fait entendre, n’a pas plus son issue par
0 L 0 G I E.
la partie opposée du bec-que par le beclui-mênie
Quoique‘produit dans l'intërreur du corps, il ne'
perce au dehors qu’a travers lés iiiembrâiiés et
lês chairs, cotirmé le'giouiilêment-des intestins
la parole profonde dés ventriloques et le son
grave qôe rendent le Hcr c e o , 'le CTo^ d’ Inde et
quelques ùutres otseaux.-Ge bruit singulier, mais
qui n’est pas particulier à XAgcàni, pairoît être
dans cette espèce , un signal de rappel, un cri-Je
ralliement j car, eu l ’imitant, les chasseurs de
l ’Amérique 'font approcher ces oiseaux, et'-'c’êst
un moyen sûr d’en tuer plusieurs dé suite; Le
peu de longueur des ailes et de là queue de 1’^-
gami3 le privé de la légèreté du vol, mais il court
toit vite ; et'lorsqu’il est obligé de prendre sou
essor, il ne s'élève que de quelques pieds, pour
se reposer à uns petite distance à terre ou sur
quelques -branches. La femelle fait deux ou trois .
pontés par an, chacuns de dix jusqu’à seizie oeufs,
✓ presque sphériques, un peu plus gros que ceux^
de là poule commune et dun vértclair. Elle les
place dans un creux qu’elle fait en grattant la
terre au pied d’un arbre, et sans employer aucuns
matériaux pour en tapisser Tinté rieur.
Des plumes , courtes, serrées et ■ semblables au
duvet, couvrent la têtè et la moitié supérieure
du Cou ; les ailes aboutissent tua peu au-delà du
croupion ; la queue est fort courte, cachée et un
peu dépassée par ses couvertures supérieures ; le
dessous du corps est revêtu de plumes longues,
douces aa toucher, et dont les' barbes ont peu
d’adhérence emrelleSi La partie la plus brillante
du plumage, est une bel le plaque dé près de quatre
pouces d’étendue sot lé bas du cou erlapoitrine;
cette plaque porre dés couleurs qui varient éntre
levert et le doré, le bleù e tle violer;de reste
du cou, la tête, le bas de la poitrine, leTentre,
les francs , les jambes, le haut du dos, les ailes
et la queue sont dé couleur noire-; le milieu du
dos prend un'e teinte de roux brûlé ; lesçgrandesi
plumes qui s’étendent sur le croupion et sur la
queue sont d’un cendré clair pluris esc d?un brun-
jaunâtre.
Les jeunes conservent 'leur duvets effilé 'bien
plus long-temps que nos PaiCssins et noS Perdreaux.
On en trouve, qui l’ont long de près de
deux pouces ; les plumés ne-paroissent que quand
ils ont pris plus du quart de leur accroissement.
Brisspn, Orriùh. tom. i . p. z6t). n. i ( Faisan
des Antilles ). Bujfùn , Hist. natilr. dis Oiseaux 3
tom. 4. p. 487. pl. enl. n. 169. VAmérique ihèrb
dionale.
L . 2 1. E .. P. 20. R..
O R N: IT HO L Q Q f E. r°4?
'* * l ’Agami d’A frique. 2. P . Undulata. P.
Cristata3 undulata; pectoralibus pennis dependen-
tibus3 elongatis-, nigrU ; rostro pedibusque cs.ru- ■
lescentibus. . ,
Huppé, ondulé ; plumes de la poitrine pendantes,
alongéës-ec noires ; bec et pieds bleuâtrès.
| .
Il paroît très-douteux que cet .oiseau, présenté
par.Jacquin et plusieurs ornithologistes pour un
Jgamij Qn soit réellement un.-Il à la* taille d’une
oie et il-porte uné huppe courte et blanchâtre ;
une cravate' composée de plumes noires et longues,
qui lui pend sur la poitrine ; le dessus du
corps,est brun et ondé de noir ; le dessous, blan-
• châtre , nuancé de bleu ; la poitrine et le ventre
; sont, tachetés de noir ; le bord extérieur des pen-
î nés est bleuâtre. Jacquin , Beyt. p. 14. n. 18.
! pU 9. Bujfon, édit. de Sonnini y tom. $0. p. 1 6.
L’Afrique.
L .. E .. P.. R*.
L X X X V i r p . G e n r e . |
| G LA RÉO LE eu P E R D R IX D E M E R , Gla-
\ reola3 Linn. Latb.
Corpus oblongam y cinereo y fusco ni.groq.ue va-
rium.
Caput rotundatum.
Rostrum çapite brevius, val'idum.y supra con-
•......veXum-y versus apiceni compressiusculumy rictufis-
.....sissimo ; mandihuln supeùor3 subfornicata y apice
adunca ; infeÂo.r re.ct.aj br.evà.or. ,
N ares ellïptic&y obliqua , kasimejnbranâ: tect&.
L'ingua. . . . .
Collum médiocre.
. AU elongatA ; remige i â. réliquis, longiore.
Femora extra abdomen posita ; tibiarum. pars
inferior nuda. .
Pedes tetradqctyli ; diglti très anteriotes.3...graciles
y subtils s cabri', excerijores basi membrana
CQ/mexi ; posticus unus , apice insisuns.
Cauda aut fuccata aut &qualis.
GlareoU in Europ&y Africsty Asia. Australa-
suque campestribus et ripis habitant ; yermibus
insectisquè aquaticis victitant ; 6 aut. 7 ov.a humi
pariant.
Corps oblong, varié de gris, de .brun et de
noir.
Tête arrondie.
Bec plus court que la tète, robuste, convexe
en dessus, ùnmeu comprimé vers le bouc, âmu-
verture crès-fendue ; mandibule supérieure un
peu voûtée, crochue à la pointe; L inférieure
droite,pluscourte.—
Narines elliptiques, obliques, couvertes d’une
membrane à leur base.
L an g u e ......
Cou médiocre.^
Ailes alongées ; la i re. rémige la plus longue
de toutes.
Cuisses posées hors de l’abdomen; partie
inférieure, des jambes nue.
Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, grê-
- les, rudes en dessous ; les antérieurs réunis à leur
base par une merabr-ane ; un derrière, portant a
terre sur le bgut.
Queue fourchue ou égale.
Les Glaréoles habitent dans les lieux cham-
pêtres-et sur les rivages de l’Europe, de l’Afrique,
de l’Asie et, de l’Australasie.; elles vivenc
d’insectes aquatiques font à terre une ponte-
composés de six ou sept oeufs.
A. Queue foutçhucz
L a Glaréole ou Perdrix de mer. f. G.
Austriaça. G. Suprà griseo-fusca ; torque, nigro ;
ment o gulâque albis ; pèçtore et abdo mine rufo-
griseis ÿ rostro nigro , basi tubro-;. pedibus. s.an-
guineis:
D ’un bnun-gris en dessus ; collier noir ; menton
et gorge blancs ; poitrine et abdomen d’un
gris-roux; bec note, rouge.- a sa, base; pieds-
couleur de.sang.. (ƒ/. n. 4 , sous le. nom de
Perdrix de, mer.)
Le nom de Glaréolèy appliqué à cet oiseau, a -
rapport à.; sa manière de vivre sur les, grèves des
rivages d.e la mer ; oti le.trouve aussi sur lé bord
des . rivières: et des ruisseaux. I l court fout vîrc ,
.est presque, toujours en mouvement., et s agite
dès qu’il entend le moindre bruit. Il fait entendre
pendant les nuits d’été un petit cri qui paioîc
exprimer les syllabes tul3 tuly qu’il prononce
d’une voix rëtémissante. On trpuve son uid sur
les bords sablonneux' des rivières, et sa ponte
est, dit-'on, de sept oeufs obîongs.-
. Cett.e espèce se trouve en France, mais très-
rare ment ; on, la dit commune dAiw. les déserts de
la.Tartarie .ee de la; Sibérie.. Les parties supé-
rkures sont cLun gris rembruni un peu luscré,
plus fancé..sur. les couyertares, du.dessus dgs-ades ;
la gorge est d’un blanc-roussârre.;, cette teinte est
entourée d’u.ne bandelette npire qui, eu passant
sous, l’oeil, remonte jusqu’au bec ; le bas du-cou
: et le haut delà poitrine sont d’un gris-roussâtre ;