
9 5 4 ' O R N I T H O L O G I E .
JDict. d’Hist. natur. tom. n . p . 1 3 1. V Afrique.
L . 4 f . E .. P.. R . 12 .
L e Moineau proprement dit. 18. F. Domes-
tica. F. Gulâ nigrâ ; corpore griseo nigroque-
jasçiâ alaruni alba sollt aria remigibus rectricibusque
fuscis ; rostro nigro;pedibus fuscescen-
tïbus.
Gorge noire ; corps gris et noir; une ban-
- dclette blanche sur l’aile; rémiges et rectrices
brunes; bec noir; pieds brunâtres, (P/. 158.
fig- '0 ;
Cette espèce supporte également les chaleurs
des climats brûlans et les froids des régions hy-
perboréennes. Elle est répandue en France , en
Allemagne, dans le nord de l’Europe et même
en Sibérie. On la retrouve en Grèce et en Barbarie
, mais on n’en voit pris le long de la côte
occidentale de l’Afrique. Le vol de ces moineaux
est court et difficile ; ils ne peuvent pas
s’élever dune grande hauteur, et lorsqu’ils partent
en troupes ,’c’est toujours tous a la fois, brusquement
et avtc beàiicOup de bruit. Ce ne sont point
' des oiseaux voyageurs; ils ne changent pas même
' ' de canton et ils y suivent la maturité de differentes
" espèces db grains dont ils se nourrissent. Ils dédaignent
de sè nxer clans les pays,peu fertiles, '
et ils affluent dans ceux qui produisent de riches
moissons. On les rencontre même dans les lieux
les plus retirés èt les plus solitaires’, lôrsqu’üne
ferme, entourée de champs cultivés et munie
d’une basseTcout et d’un colombier, leur offre*»
une subsistance abondante et facile. ‘
Le foin et les plumes söht les matériaux que :
ces oiseaux emploient à la construction de leur
nid, qu ils placent dans les pots qu’on leur offre,
dans des trous de muraille , et même, si ces retraités
leur manquent, au sommet des plus
grands arbres, où ils lui donnent une formé ï
arrondie, en couvrant exactement la partie supérieure
et ne laissai« qu'une ouverture au-dessous
de la calotte. La ponte est de cinq à six oeufs
; d’un cendré-bleuârre, couvert de taches brunes.
Les petits naissent sans dùver. ,
Le mâle a le dessus de la tête et les joues
d’un bleu - cendré sombre ; une bande d’un
rouge bai, qui , s’étend, d’un oeil à l’autre en
passant par l’occiput ; le tour des yeux et les
. lorums 3 hoirs ; le dessus du cou et le dos, variés
de noirâtre et de roux ; le croupion , d un gris
rembruni ; une piaqüe noire sur la gorge et le
devant du.cou; la poirrine, les flancs, et .les.
. jambes, d’un cendré mêlé de brun; le ventre,
d’un gris-blanc ; les ailes et la queue, noirâtres
en dessus, et cendrées en dessous ; sur châque'
aile, une bande transversale d’un blanc sale.
La femelle est plus petite que le mâle, a la
gorge et le devant du cou- d’un gris clair sans
aucun vestige de noir ; le dessus de la tête, d’un
brun-roux ; les autres couleurs, généralement
plu£ claires. Les jeunes mâles ressemblent aux '
femelles, et ce n’est qu’après leur première mue
qu’ils commencent â prendre les couleurs de
. leur sexe, qu’ils n’ont dans toure leur perfection
qu’au printemps. L e bec est brun depuis leur
naissance jusqu’à cette époque , et le noir de la
gorge esc bordé de grisâtre ; le bec est., noie
chez les vieux et brun chez les jeunes. Brisson,
Ornith. tom. $ .p .y i . n. 1. Buffon 3 Hist. nat. des
Oiseaux 3 tom. 3. p. '474. pl. enlum. n. 6. fig....
n. 5 5. fig. 1. VEurope.
L. s m R- R- R ..IV .
L e MÔineau a t ê t e marron ou d’I t a l ie .
1 9./. I . Jtali&. F. Capite nùckâque castaneis ; ca-
pistro nigro ; tectricibus alarum majoribus apice
rujls ; rostro nigrâ; pedibus fuscis.
Tête et nuque couleur marron; capistrum
noir; grandes tectrices des ailes rousses à .leur
l extrémité ; bec noir ; pieds bruns; f
Ce Moineau 3 que M. Bonelli. nous a, fait
connoître en nature, est très-commun à Turin,
où il remplace le nôtre. L e mâle en diffère par
un bec un peu plus court et plus bombé ; p >r la
couleur marron qui domine seule sur le dessus de
la tête, la nuque et le derrière du cou ; par les
plumes du capistrum 3 qui sont noires , et. par la
teinte rousse qui termine les gondes couvertures
des ailes; du reste il lui ressemble. On ne voit
aucune différence entre sa femelle et celle de
notre Moineau. Nous regardons ;cët oisèau
comme une race constante fixée en Italie, où
l’on voit très-rarement notre Moineau 3 -. surtout
à Turin , où M. Bonelli n’e,n à jamais vu qu’un.
M. T e mm in ck , qui dé crjt le Moineau d ’ Italie
comme une variété constante;du nôtre , dit que
le premier se rroiive;en Sicile et dans tout l’Ar-
chipèl. Ornithologie italienne3 pl. 3 0 4 2 , sous
le. nom 'de Oapaünaia scherzofa [Passer dômes-
tiens vulgaris). 'édi t - , du nouv. Dict, d Hist. nat.
tom. 1 2.. p. 1 97'* L’ Italie.
l . 5 V e - R - R*
L e M oineau FRfQUET. 26. F.,Montana.F. Ver-
tice spadiceo ; gulâ nigrâ ; corpore supra griseo
nigro que ; alarum f as cia albâ gèmïnâ ; remigibus
rectricibusqhe fuscis ; rostro nigro j pedibus griscis.
ORNI T HOLOGI E . 955
Veftex d’un rouge-brun ; gorge noire ; dessus
du corps gris et noir ; deux bandes blanches et
transversales sur l’aile ; rémiges et rectrices .
brunes ; bec noir ; {neds gris. ( PA 158. fîg;~b )
Le nom de Briquet3 imposé à cet oiseau,
vient de ée qu’étant posé , il ne cesse de se remuer,
de se retourner, de frétiller , de hausser
et de baisser la queue. Il n’approche guère de nos
maisons; il se "tient à la campagne , fréquente
les bords des chemins, des ruisseaux ombragés
de saules, se pose sur les arbres ,et les plantes
basses; on le voit aussi dans les bois, mais plus
rarement. Il établit son nid dans des creux
d’arbre , dans des crevasses de vieux murs , à. peu
de distance de terre ; le construit d herbes fines
set desséchées, de poils, de bourre et de plumes.
L a ponte.est au- plus de six oeufs d un blanc sàle
et tachetés de brun. Quoique les Friquets fassent
deux ou trois couvées par an, ils sont moins
nombreux que les Moineaux francs. On lés voit
en troupes dès la fin de l’é té , et toujours ensemble
pendant tout l’hiver ; ils se joignent souvent
pendant cette saison aux bandes de Pinsons 3
Bruanset Verdier s 3 pour chercher leur nourriture.
Moins défians que notre Moineau 3 ils donnent
plus volontiers dans les piégés qu on leur tend ;
ils ont moins dé docilité et ne se familiarisent
jamais autant que celui-ci. L ’espèce est répandue
dans toute l’Europe, et se trouve aussi dans
la Sibérie orientale.
L é sommet de la tête de cet oiseau est d un
rouge-bai ; le dessus du cou et du dos, varié de
noir et de roussâtre ; le croupion et les couver-
tures supérieures de la queue sont gris ; la gorge
est noire, ainsi que deux taches , dont l’une est
entre le bec et l’oeil, et l’autre sur lés joues, dont
le fond est blanc, de même que le haut du cou
pat-derrière; la poitrine et le ventre sont d un
giis-blanc ; les petites couvertures des ailes, d’un
rouge -bai ; les moyennes, noirâtres et terminées
de blanc; les plus grandes., brunes, bordées de
roussâtre et terminées obliquement de blanc; ces
trois couleurs forment sur les ailes trois bandes
transversales ; leurs pennes sont brunes, bordées
de roussâtre, ainsi que celles de la queue. La
femelle porte des couleurs moins vives, principalement
sur la tête ; du reste elle ressemble au
mâle, et les jeunes sont pareils a la femelle.
Buffon donne comme des oiseaux de cette
espèce les. Moineaux de montagne 3 â collier ,et
fou ; nous sommes d’accord avec lui pour les
deux premières espèces, mais non pour la dernière,
si: sa description . est exacte. Brisson3
Ornith. tom. ; .p . 9. n . l ( Moineau de montagne}.
Buffon, Hist. nat. des Oiseaux, tom. -,.p. 489-
pl. enl. n. 16-j. fig. 1. L Europe.
L. 5 7. E.. P.. R. I ;v
* L e Moineau comba- sou. 2.1. F.Nitens. F.
Caruleo-atra, chalybeo nitetis ; rostro pedibusque
incarnatis. . , .
D ’un noir-bleu changeant en vert ; bec et
pieds incarnats.
D ’un caractère v if et pétulant, cet oiseau ne
se façonne point à l i captivité aussi facilement
que les - Sénégalis ; il conserve toujours* sou air
farouche et méchant, mais il esc d’un tempérament
plus, robuste. La voix du mâle est force et
criarde, et son,ramage peu agréable. Sa vivacité
et sa pétulance sont extrêmes ; à peine le voit-on
un Uistauc trartqmlie, surtout dans la saison des
amours; agitation.stécile ,. puisque lafemellese
refuse à ses désirs! Des circonstances fort singulières
accompagnent ses amours ; il voltige avec
beaucoup de vivacité au-dessus de la femelle,
se pose ensuite sut elle, toujours en se soutenant
de ses ailes, puis i l disparate aussitôt et v a se
caclier dans un boulin, où il crie pendant plusieurs
secondes, comme s’ilsebactoit avec d autres
oiseaux. La femelle n’est pas moins pétulante , et
ne cesse de voltiger et de crier pendant la saison
des amours; mais l’un et 1 autre sonc plus tranquilles
dans d’autres temps.
Cette espècé’Xque l’on trouve au Sénégal, et
qu’on apporte souvent vivante en Fiance , subie
. deux mues par an. Le male est, après la première
, totalement d’un noir à reflets bleus, avec
son bec d’un blanc légèrement, teint d’une couleur
incarnate dans l’oiseau vivant ; Les pieds sont
colorés de même. Il conserve ce plumage pendant
six mois, après lesquels on le distingue^ difficilement
de sa femelle ; cependant ses teintes
sont plus chargées. Celle-ci a les plumes du dessus
du corps d’un brun-noirâtre et entourées d un
brun-gris ; les pennes.de. ailes et de la queue,
noirâtres et bordéeis à l’ extérieur de gris rembruni
; trois bandes bien distinctes se font remarquer
sût la tète’ ; celle du milieu est d un
brun clair, ec celles des’ côtés sonc noirâtres ;
celles-ci partent de la base du bec, passent au-
dessus des yeux" et s’étendent au-delà ; un trait
de là même couleur se prolonge en arrière depuis
le coin postérieur de l’oeil ; les joues sont grises ;
les patries inférieures, grisâtres ; le bec est d un
brun claie, et le tarse, jaunâtre. L ’oiseau décrit
dans Buffon, sous té nom à'Outremer, esc un lia—
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