
en dessus vers les bords, munie à sa pointe d’un
-onglet crochu.
Narines situées dans un sillon, à la base du
becj étroites, oblongues et bordées d’une membrane.
Langue très-courte, triangulaire , pointue.
Cou très-long ; gorge susceptible de se dilater
en forme de sac. f
Deuxième rémige la plus longue de toutes.
Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes à
demi emplumées.
Pieds.tétradactyles ; trois doigts devant, réunis
à leur base par une membrane, et ensuite
bordés .jusqu’aux ongles 5 un derrière, posé au
bas~du tarse sur le même plan que les antérieurs,
cerclant le juchoir et portant à terre sur toutes
les articulations.
Queue courte.
Les Spatules se trouvent sur le bord des eaux
-de l’Europe, de l’A frique, de l’Asie et de l’A mérique
j elles vivent d’herbp, de glaïeuls, de
racines de roseaux, de grenouilles, moules
et d’autres testacées, surtout de poisson. Elles
nichent sur les arbres les plus élevés ; leur ponte
est de trois ou quatre oeufs de la grosseur de ceux
de la poule. Les petits sont nourris dans le nid, ;
et ne le quittent qu’en état de voler.
L a Spatule proprement dite . i . P . Leucorodia.
P. Occïpite cristato ; corpore albo ; gulâ
nudâ ; rostro nigro y apicejlavo ; pedibus nigris.
Occiput huppé; corps blanc ; gorge nue ; bec
noir et jaune à sa pointe ; pieds noirs. ( Pl. 7 1 .
fig- > « *•) y
L a nature, s est plue à mouler le bec des oiseaux
sous, des formes variées, dont quelques-
unes ont pu servir de modèle aux instrumens de
notre industrie ; c’est ainsi qne le long bec des
.Spatules j arrondi et aplati à son bout en lames
minces, a fourni peut-être à certains arts l’idée
_ de Tustensiie. très-simple qui porte le nom de
■ ces oiseaux ; ce bec ressemble en-effet à deux
spatules appuyées l’une contre l’autre. Cette
conformation a valu à ces oiseaux quelques autres
dénominations, comme celles de pale ou
pfz/crrcj et celle beaucoup moins convenable de
cuiller ou de bec à cuiller^ qui doit être réservée
aux Savacousy dont le bec représente réellement
une cuiller.
Les Spatules ont très-peu de force dans leur
bec, avec lequel elles ne serrent quefhollement ;
mais en faisant mouvoir les deux mandibules
avec précipitation , elles produisent, lorsqu’elles
sont animées par ja colère ou par la crainte, ^
claquement qui se rapproche de celui que font
entendre les cygognes. Ces oiseaux se tiennent
ordinairement sur les bords marécageux de la
mer, pour être,plus à portée d’attraper les pois,
sons et les autres animaux aquatiques, dont ils
font'leur nourriture. Ils construisent leur nid
avec des bûchettes au haut des grands arbres, et
leur ponte consiste en trois ou quatre oeufs blancs
rachetés de rougeâtre. Ce sont en général des
oiseaux voyageurs peu sauvages, et qui ne refusent
pas de vivre en captivité.
I l est très-rare dè rencontrer la Spatule de cet
article dans l’ intérieur des terres, si ce n’est près
des grands lacs, et passagèrement le long des rivières.
On la voit arriver sur nos côtes de l’Océan
dans lè mois de novembre, et elle y repasse
en avril. Cette espèce, quoique peu nombreuse
, se répand dans toutes les contrées de
l’Europe. Parlas l’a vue en Russie , sur les rives
de l’O ka , et on la rencontre en troupes sur
l’Ia ik , dans le pays des Kalmoucks, qui l’appellent
Kolpï\a. Les Italiens la nomment Gar^aon
Béccaroveglia; les Siciliens lui donnent le nom de
Cucchiarone. On la retrouve encore en Barbarie
et sur route la côte occidentale de l ’Afrique jusqu’au
Cap de Bonne-Espérance. On dit que sa
chair est bonne et n’a pas le goût huileux de
celle de presque tous les oiseaux de rivage.
Des plumes longues, étroites et très-fournies
s’élèvent sur sa tête, garnissent l’occiput et ferment
une espèce de huppe qui' retombe en arrière.
Ce panache manque à plusieurs Spatules,
et ce défaut indique un jeune avant sa première
mue. Tout le plumage est blanc, a l ’exception
d’une large tache d’un roux-jaunâtre sur la poitrine
; cette tache, dont les extrémités, se réunissent
sur le haut du dos, signale un plumage
parfait ; la peau nue de la gorge et du tour des
yeux est d’un jaune pâle. La femelle nè diffère
du mâle qu’en ce qu’elle est plus petite. _
Le jeune n’a point de huppe ; les plumes de
sa tête sont arrondies et courtes ; les pennes extérieures
de l’aile, noires le long et dessus leur
tige ; le bec est d’un cendré foncé y la peau nue
de la gorge et du tour de l’oe il, d’un blanc terne.«
C ’est à tort qu’on a fait de ce jeune oiseau une
espèce particulière, sous le nom de Platalea\
alba. Il paroît qu’il subit sa première mue fort
tard, car lors de son passage à l’automne sur les
marais et les côtes maritimes de la Picardie, ou
ne voit sur son plumage aucun des attribues de
l ’adulte. B ris son, Ornith. tom. $. p. 352. n.i>
Buffbn y | f | i nat. des Oiseaux , tom. 7. p. 448.
i pifenl. n. 405. VEurope, l'Afrique et l’Asie.
L . 3 1. E.. P.. R. ü .
* LA S p a t u l e c o u l e u r de r o s e . 2. P. Ajaja.
P. Capite gulâque nudis ; corpore coccineo ( forte
adulta avis) y corpore roseo; tectricibùs ■ caud&
coccineis ; rectricibus roseis ; rostro cinereo-albo;
pedibus nigricantibus.
Tête et gorge nues; corps rouge ( vieux) ;
corps et queue roses : tectrices des ailes rouges ;
bec d’un blanc-cendré ; pieds noirâtrés. [PL 72..
Cette Spatule est particulière aux climats
chauds-de l’Amérique,' depuis les côtes de Ja
Floride jusqu’à celles des Patagons ; oii la trouve
aussi sur quelques côtes occidentales, ei particulièrement
au Pérou. Elle est connue au Brésil sous
le nom d’A jajàj ec les naturels du Paraguay l’appellent
Guirapita (biseau rouge) , et quand elle est
jeune, Guirate (oiseau blanc). Cet oiseau aune manière
de pêcher assez singulière; il fait autour de
lui,suivant l’observation d’un savant voyageur espagnol,
de côté et d’autre, un demi-Cercle avéc sa
spatule, et s’en sert avec tant d’adresse, qu’aucun
petit poisson, vers lequel il dirige son bec, ne
peut lui échapper. On voit cette Spatule tantôt
seule, tantôt par couple, et quelquefois en
troupes nombreuses ; elle est assez farouche, et
se perche sur les arbres ; on la rencontre souvent
enfoncée dans l’eau jusqu’au genou, balançant
son bec entièrement plongé dans cet élément.
.
Un peu mains grosse que la Spatule de l’ancien
continent, cette espèce en différé encore
par le défaut de panache sur le derrière de la
tête et par lés nuances des couleurs dé sa livrée ;
la partie nue de la tête est jaune en dessus,
orangée sur les côrés, noire sur l’occiput et les
oreilles ; celle de la gorge est blanchâtre. Son
plumage, dans son premier âgé, est blanc ; ensuite
il est couleur de rose pâle, avec le haut
de l’aile et les couvertures de la queue d un
rouge vif; les pennes caudales sont jaunes.
Quand elle est dans un âge avance, ordinaire-,
ment à trois ans, l’incarnat tendre qui la paroît
devient totalement rouge. C ’est sous cette dernière
livrée que les ornithologistes l ont présentée
comme une variété. Brissony Ornithol.
tom. 5 , p. 3 5(3 . n. i.Buffon , Hist. nat. des Oiseaux
y tom. 7 . pl. enl. n. 16 5 . L’Amérique.
L .. E .. P.. R . ü .
* * L a p et ite Spatule . 3. P. Pygmsa. P . Corpore
supra fusco y subtàs albo j rostro nigro.
Corps brun en dessus, blanc en dessous;
bec noir. . ;•
On a remarqué à la Guyane hollandaise un
petit oiseau pas plus gros qu’un Moineau, qu on
. a décrit comme une espèce de Spatule y qui a le
. haut du bec presqu’en forme de losange ; -la
queue, arrondie, et les doigts entièrement divisés
(Bancroft les dit palmés); le corps est
brun en dessus et blanc en dessous; la tige des
pennes alaires, de cette couleur ; la^ queue ,
' courte, arrondie et d’un blanc-brunâtre ; les
ongles pointus. Bancrofty.Hist. o f Guianayp. 1 7 1 •
Lathamy General Synopsis y tom. ,3. part. 1. p . 1 7*
H 3 (Dwarf spoonbill). i c édit, du nouv. Dut.
d!Hist. nau tom/ 3 1. />:. S7 1 -. La Guyane.
L . 6. E.* P.. R- ia .
L X X X * . G e n r e .
JA B IR U , Mycteriay Linn. Lath.
Corpus oblongum , album nigrumque.
Caput rotundatum y plus aut minus glabrum.
Rostrum longissimum , crassum# conicum,
Uye y lateratini compressum y acutum ÿ mandibula
superior y trigonay recta y inferior crassiory recurvata.
Nares angusta , longitudinales..
Lingua hrevissima.
Collum longissimum y plus aut minus dénudât
um. g .
AU remigibus 3*., 4*-> 5a- omnium longtssimis.
Femora extra abdomen posita; twis semi-
plumosA.
. Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores mem-
branâ basi connexï; posticus unus, quemadmo-
dhm anteriores imo tarsi positus, sedilem cingensy
omnibus articulis humi incumbens.
Caudabrevissima.
Mycteria in Africaj A su orientalis, America.
AustralasUque humiiis locis habitant ; pis-
cibus victitànt; in arboribus magnis ripants m-
dificant; 'oya i magna panant. Pullis in nido
yictati, ex illo discedentes ad volandum tantum
apti ,sunt.
Corps oblong, blanc et notr.
Tête, arrondie, plus, ou moins glabre.
Bec très-long, épais,-conique, lisse,-comprimé
latéralement., pointu ; mandibule supérieure
droite.; l’inférieure pins épaisse, re-
troussée.
p p p p p p