
ragS ' ORNITH
Hist. hat. des Oiseaux y tom. 6. p. 300. pl. ail.
n. 6 0 1. I f Afrique.
L .. E .. P.. R . 10.
* L e T ouracq Pa u l in e ou a huppe r o u g e .
3 .O . Erythrolophus. O. Viridi-nitens; cristâ re-
migibusqueprimariis rubris ; oculis albo circum-
scriptis ; rostro aurantio ; pedibus nigricante-
.griseis.
D ’un vert brillant ; huppe et rémiges primaires
rouges ; yeux entourés de blanc ; bec
orangé f pieds d’un gris-noirâtre.
Ce Touracoy quejious avons vu vivant à Paris,
chez M c. Pauline de Ranchoup, nous a paru
une espèce distincte des précédera ; c’est aussi
l’opinion de M. Levaillanr. - Sa huppe, dont
quelques plumes sont terminées de blanc, est
rouge, et présente la même forme que celle du
Touraco louriy c’est-à-dire, qu’elle est composée
d ’un grand nombre de plumes effilées et très-déliées
qui s’élèvent de chaque côté, s’appliquent
les unes contre les autres, et se réunissent â
leur sommet pour former une sorte de crête qui
imite un casque ancien ; ce casque s’étend jusque
sur le haut du cou, dont les plumes présen-
OLOGIE.
tent les mêmes formes, et prennent la même
direction que celles de la tête et de la nuque.
Les plumes qui recouvrent les narines, le cou en
entier, le dos, les couvertures supérieures et les
pennes secondaires des ailes, les plumes du dessus
de la queue, ses pennes, la gorge et la poitrine,
sont d'une couleur de cuivre très-lisse et lustrée;
le ventre et l’abdomen, d’un vert de cuivre, un
peu terne et â reflets dun vert-bleuâtre ; les pennes
primaires et l'es intermédiaires des ailes, d’un
beau rouge en dehors et d’un rouge très-clair en
dedans ; une grande plaque blanche entoure l’oeil,
s’étend d’un côté jusqu’au bec, et de l’autre jusqu'aux
sourcils, et remonte sut le front, où elle
prend une légère teinte rouge; l’oeil est grand,
rougeâtre et très-brillant ; on-xemarque des petits
points pourprés sur les paupières ; la queue
est arrondie â son extrémité. Cette description
a été faite sur ce Touraeo vivant ; mais il idest
pas empaillé avec la huppe dirigée telle qu’elle
est dans la nature. Il fait présentement partie de
la collection de .M. le baron Laugier. a e édit,
du nauv. Dict. d’ffist. natur. tom. 3 4. pag. 3.06.
L'Afrique. L. ?. E.. P.. R. u .
DOUZIÈME ET DERNIÈRE CLASSE.
O i s e a u x qui ont deux doigts libres par-devant et deux par-derrière.
C IV G e n r e .
T O R C O L , Yunxy Linn. Lath.
Corpus oblongum y cinereo y albo} nigro varium.
Caput rotundatum.’
Rostrum càpice b revins 3 elongàto-conicum y basi
minimis setis recumbentikus instructum y culmine
subrotundato , acuminatum.
N ares depress a y taiay concava.
Lingua teresy jaculatoria y longissima y lumbri-
cïfomis y apice cornea 3 mucronata.
Çotlum mediocre.
AU pennâ spuriâ brevissimâ; remigibus i 5. ,
Z5, reliquarum longissimis.
Femora extra abdomen posiia ; tibia ùfnnino
plumosa.
Pedes tetradactyli ; digiti quatuor ; antici duo 3
basi connexi ; postici duo y ad imum sijuncù ;
hallux quemadmodùm anteriores basi tarsi situs}
sedilem cingens y humi incumbens.
Cduda rectricibus 1 2 , Iaxis y apice rotundatis ;
extenOre utrinque brevissimâ.
Yunxes habitant in Europa, Siberia, Ameriu
meridïonalis truncis arborum patres centibus y tx
quibus larvis extrahunty his formicisquepotissimùm
yictitantj in arbore cavo hidificaht; ova 5-8 pariunt.
Puilis cacïgenis in nido victdti sunt y ex îllo dïsee-
dunt tantum àd volandum apti.
Corps oblong, varié degris, de roux et de blanc,
Tête arrondie.'
Bec plus court que la tête, longicône, acu-
miné, garni â sa base de petites soies fournées
en devant, à dos un peq arrondi.
Narines"déprimées, larges, concaves.
O R N IT H <
Langue cylindrique,, extensible, très-longue, |
cornée et aiguë à sa pointe-«
Cou médiocre. ,j
Ailes à penne bâtarde très-courte ; i re. et z .
rémiges É | plus longues; ^
Cuisses posées hors de 1 abdomen; jambes
totalement emplumées'.
Pieds técradactyles quatre doigts ; deux devant,
réunis â leur base; deux derrière, totalement
séparés; le pouce,posé au bas du tarse, sut
le même plan que les antérieurs, embrassant le
juchoir et portant à terre sur toute sa.longueur. |
Queue â 1 1 tectrices,, flexibles, arrondies^ a
leur pointe; la plus extérieure de chaque côté
très-courte. .
Ces oiseaux habitent en Europe,'en Sibérie,
dans l’Amérique méridionale;, se tiennent sur
le tronc des arbres gâtés,, et en retirent les larves
d’insectes dont ■ ijl se nourrissent ils mangent
surtout les Tournais, et nichent dans un arbre
creux; leur ponte est de 5 à 8 oeufs. Les petits
naissent aveugles, sont appâtés par la mère dans
le nid, qu’ils ne quittent qu’en état de voler.
L e T orco l d’E urope, i . Y Torquilla. Y.Albày
griseay nigro et ferrugineo varia ,* rostro plumbeo ;
pedibus griseis. # .
Varié de blanc, de gris, de noir et de ferrugineux
; bec couleur de plomb; pieds gris. (P/, a 14.
^ L e nom imposé à cet oiseau vient de l’habitude
qu’il a de tourner le cou d’un mouvement
lent, onduleux, semblable à celui du serpent,, en
renversant la tête .vers le dos et en fermant les
yeux. Ce mouvement paroîc être le résultat de la
surprise, de l’effroi ou de l’etonnement, a l aspect
d’un objet nouveau ; c’est aussi un effort que 1 oiseau'semble
faire pour se dégager lorsqu il est.re-
tenu; mais l’exécutant aussi en liberté, et les petits
ayant déjà la même habitude dans le nid , cést
une preuve qu’il dépend d’une conformation particulière.
Ce Torcol est un oiseau solitaire qui voyage et
vit seul, si ce n’est dans le temps des amours, ou
on le voit en société avec sa femelle. Il parorc dans
j nos contrées au mois de mai, et les quitte au mois
de septembre : on le. voie souvent accroche au
tronc d’un arbre ; mais il ne grimpe point ; il se
perche rarement, et ne le fàic guère que pour
dormir; il a une manière à lui lorsqu il esc
perché , il se^ tient droit sur la branche, et renverse
son corps en arrière. Ou le trouve le plus
souvent à terre, où il prend sa nourriture ; pour
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cela, il darde sa langue dans, une fourmilière ,
et la retire chargée de fourmis retenues pair la
liqueur visq.ueuse dpnt sa langue est enduite.
Son cri, qu’il fait entendre à peu près à la même
époque que celui du Coucou y est un sifflement
aigu.et prolongé. H ne fait point de nid ; la femelle
pond dans un trou d’arbre , sur de la poussière
de bois pourri : sa ponte est de cinq a huit
oeuf l d’un blanc d’ivoire. On rencontre certe
espèce dans toute. L’Europe, en Sibérie et- au
Kamcschacka. .
Elle a le dessus de ta tête et du çou , le dos,
le croupion et leî couvertures supérieures, de la
queue, variés de. gris, de brun et de noirâtre y
ces couleurs sont disposées en zigzags ; les couvertures
des ailes sont de plus mêlées de roussatre
et tachetées d’un blanc tirant sur le roux ; les
joues, le devant du cou et du corps, présentent
des raies transversales noiractes-sur un fond.rous-
sâtre; le ventre et les jambes sont d’un blanc
sale a.vec quelques taches noirâtres les pennes
des ailes, brunes, marquées, a 1 extérieur de
taches carrées^ d’un roux clair; les pennes de la
queue, d’un gris clair varié de bandes transversales
noirâtres, de petites lignes en zigzags et
d'e taches de la même couleur. La femelle ne
diffère,du mâle que par des teintesr moins vives.
Lejeune lui ressemble. Brisson y Ornith. tom. 4.
p. 3 4. n. 1. BuffonxHist. nat. des Oiseauxy tom. 7.
p. 84. pl. enlum. n, 698. VEurope.
l. 6 e.. p.. r. m
* L e Torcol de Cayenne. i . Y. Minutissima.
Y. Supra atro-cinerea ; subths sordide alba; rostro
nigricante > basi flavo ; pedibus nigris.
Cendré-noir en dessus, d’un blanc sale en
dessous ; bec noirâtre , jaune à sa b^se; , pieds
noirs. ( PL 1 1 3 3 fig- 5 > soliS U nom de Pedt Pic
de Cayenne.) x
Cette petite espèce , que l’on trouve a
Cayenne,a été donnée par Buffon pour un P ic ;
mais les méthodistes le classent parmi les Torcolsy
dont en.effet il a le bec et la qqeue. Le somrnec
de la tête est jauge ; l’occiput noir et tacheté de
blanc; des marques de cette couleur se font remarquer
sur le fond brun des cotés de la tête;
le jdessus du cou et du corps est^ d’un roux-grisâtre;
les parties inférieures, d un gris-blanc,
er chaque plume porte une bordure brune ; les
pennes des ailes et de la queue sont de cette
teinte. La femelle diffère du male en ce que le
sommet de1 la têce est noir. Brissony Ornith.
tom. 4. p. 83. n. 3 a. Buffon y Hist. nat. pl. enl
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