
Ornitfiol. tom. 5. -p. 159. fit 3. Buffon 3 Hist.
nat. des Oiseaux y tom. 8. p . 146. p/. /?. 7.$ o.
h*Europe.
L . 9 E .. P.. R . 12.
R u R â l e B â il lo n , j 3, E . Bailloni. R. Verticis
med'to 3 occipiteque nigris rufisque; corpore supra
fuscescente-rufo 3 macuïis oblongïs 3 nigris , albo
cïrcumdatis ; remigibtis rectricibiisque nigris 3 rufo
exths marginatis; corpore subtus plurhbeo ■; abdo-
mine hypochondriisque albo transversim-striatis ;
rostro viridi; pedibusjlavescente-viridibus.
Milieu du vertex et occiput noirs, et roux ;
dessus du corps d’un roux-brunâtre, avec des. taches
oblongues, noires et entourées de blanc ;
rémiges et rectricçs noires, bordées de roux à
l’extérieur ; dessous du corps.couleur de plomb |
abdomen et flancs rayés de blanc en travers ; bec
vert 3 pieds d’un vert-jaùnâtré. .
Le nom sous:lequel nous décrivons, ce Râle3
est celui d’un naturaliste très-distingué. auquel
on doit tous les détails qui concernent cette espèce,
et qui le premier l’a-découverte en Picardie
-, où elle arrive au mois d’avril, y niche et en
part au mois d’octobre; Elle fait son nid à terre,
dans les marais, avec un peu d’-herbes sèches } sa
ponte est de quatre ou cinq oeufs roussâtres,
avec des taches irrégulières d’une nuance plus
sombre. Les petits naissent couverts d’un duvet
noir, avec le bec totalement d’un beau vert
pur.L
e mâle et la femelle se ressemblent-} et lorsqu’ils
sont recouverts de leur plumage parfait,
ils ont le dessus de la tête et l’occiput noirs et
roux} le dessus du cou, le manteau, les couvertures
supérieures des ailes et le : croupion,
d’un roux rembruni, marqué de noir sur la
dernière partie et varié sur le dos, les scapulaires
et les couvertures a lairesde taches oblongues,
noires et entourées de blanc 5 ces taches sont plus
alongées sur les pennes secondaires, dont plusieurs
ont quelques marques noires ; les pennes
des ailes et de la queue sont noirâtres et bordées
de roux â l ’extérieur} le bord du front , les sour-
• cils, lés côtés de la tête, la gorge, le devant du
cou,"la poitrine et le haut du ventre, présentent
line couleur de plomb bleuâtre et. uniforme } le
reste du ventre et les parties postérieures sont
noires et rayées transversalement du même blanc
qui occupe le bord de l’aile et frange en dehors
sa première penne-} latqueue est cunéiforme.
Le j eune a le front J le dessus de la tête et la
nuque roussâtres et tachetés de noirâtre ; le dessus
du cou, le manteau, les couvert.unes des
ailes et leurs pennes secondaires,roux et variés'
d’un grand nombre de taches blanches,, à -l'exception
du cou } la gorge, d’un blanchâtre uni.
forme ; le devant du cou , la poitrine et le milieu
du ventre de cette couleur, avec des. taches
transversales roussâtres et peu apparentes ;, les
côtés du cou, en dessous, roux et barrés de
blanc} les couvertures inférieures de la queue,
rayées, transversalement de cette couleur., et de,
noir, x* édit, du nouv. Dict. d’hist. nat. tom. 18.
p. 5 48. Z.’Europe.
L . 6 E.. P.. R..
L e Râle marouette., 14. R. Pon^ana, R,
Fusco-olivaceus, nigro albidoque variegatus et
maculatus , subtus cinereus , albido varius | rectri-
cibus duabus intermediis albo marginatis rostro-
, pedibusque virescente-Jlavis.
D ’une couleur d’olive rembrunie, variée et
tachetée de noir et de blanchâtre} dessous cendré,
varié de blanchâtre } les deux rectriees intermédiaires
bordées de blanc; bec et pieds d’un
jaune-verdâtre. (P/. 6^.fig. 1.)
On a imposé divers noms à ce Râle d’Europe
; dans des contrées il est connu sous celui
de Coco_uan3 dans d’autres, sous ceux de Girar-
dîne et de Grisette 3 et dans d’autres on l’appelle
- Marouette. Il se tient daiis les marais, où il se
cache dans les grandes herbes et dans les roseaux.
C ’est là aussi qu’il place son nid / auquel il donne
la forme d’une gondole , composée de joncs entrelacés,
et l’amarre, par un des bouts, à une
tige de'roseau } de manière que ce petit berceau
flottant peut s’élever ou s’abaisser avec plus ou
moins d’eau. Sa ponte est de sept ou. huit oeufs,
d’un brun clair, tachetés de brun plus foncé. Les
petits naissent couverts d’un duvet noir, coureur,
nagent et plongent dès qu’ ils sont éclos : bientôt
ils se séparent et vivent solitaires. Cet instinct
est tel dans ces oiseaux, qu’il prévaut même
dans le temps des amours} le mâle n’approche
de sa femelle que pour satisfaire à la loi de la
nature} hors cet instant, il se tient toujours
écarté de sa compagne.,Son cri. esc aigu, perçant,
et assez semblable à celui d’un petit oiseau de
proie. Si un individu se fait entendre, aussitôt
un autre lui répond, seule communication qui
existe entre ces animaux. De tous nos gibiers à
plumes, celui-ci est regardé.comme le meilleur.}
sa graisse, succulente et savoureuse , est au-dessus
de celle de Y Ortolan ; sa chair est plus fine que
celle de la Guignette3 et surpasse, par sa délicacesse,
celle de la Caille ; mais c’est à l’automne
qu’il Vaut la manger, sW’on veut jouir de tous
ses avantages ; elle est si chargée de graisse à
cette époque, que l’oiseau peut à peine voler.
Hors cette saison, sa chair, privée de graisse,
le met au rang du gibier commun. Cette espèce
disparoît dans le fort de l’hiver et reparoît de
très-bonne heure. On la voit en Italie dès le
mois de février, ainsi que dans nos provinces
méridionales ; mais ce n’est guère qu’à la fin de
mars, ou dans les premiers jours d’avril, qu’elle
vient habiter nos contrées septentrionales.
Le front, la gorge et les sourcils sont d’un gris
un peu plombé ; la tête est d’un brun nué de
noir; la poitrine d’un gris foncé, tacheté de
blanc sur les côtés ,, ainsi que le cqu; les flancs
sont rayés en travers ; le ventre est cendré; les
parties postérieures sont d’un blanc-jaunâtre ; le
dessus du cou est olivâtre et comme émaillé de
blanc et.de noir; ce qui lui a valu le nom de
Râle perlé. Les pennes du milieu de la queue
ont leur bord blanc, ainsi qué les premières pennes
des ailes, qui dans le reste sont olivâtres ;
les couvertures inférieures de la queue , rousses.
La femelle diffère de très-peu du mâle. Le
jeune, avant sa première mue, est d’un gris très-
clair , et marqué de blanc sur la gorge ; les taches
blanches sont plus nombreuses sur . le reste du
plumage que chez les adultes, «t la couleur
rousse dès couvertures inférieures de la queue
plus claire. Le même , au sortir de la coque, est
entièrement couvert d’un duvet noir, et se distingue
des jeunes de l’espèce du Râle Bâillon en
ce qu’il a le bec rouge à sa basé et à sa pointe ,
et entouré dans le milieu d’uné bandelette noire,
tandis que chez ce dernier, le bec est totalement
d’un très-beau vert. Brisson 3 Ornithol. tom. 5.
p. 15 5; n. 1 : Buffon 3 Hist. nat. des Oiseaux3
tom. S. p. 15 7'. pl. enl. ri. 7 1. L’Europe.|
L . 7 f E.. ? .. R . 12 .
L e Râl e r a l lo ^marouet. 15. R. Peyrousei.
R. Gutture 3 genis3 pectore ventreque c&rules'cente-
cinereis 3 corpore supra fusco 3 olivàceo mixto ;
tictricibus cauda inferiorihus fuscis alboque ma- ;
culatts 3 rostro vires ccnte-flavo ; pedibus concolo-
ribus.
Gorge, joues, poitrine et ventre d’un gris-
bleuâtre.; dessous du corps brun et mélangé d’olivâtre;
couvertures inférieures de la- queue,
brunes; -et tachetées de blanc ; bec d un jaune- j
verdâtre ; pieds de la même couleur.
Le nom latinisé qu’on a imposé à ce Râle ,
est pour rappeler celui de Picot de la Peyrouse ,
qui l’a trouvé dans les Pyrénées, l’a fait con-
noître.le premier et lui a imposé la dénomination
de Rallot-marouet3 parce que, dit-il, cest
un composé du Râle d’eau et de la Marouette,
et qu’on peut le regarder comme ie chaînon intermédiaire
qui unit ces deux oiseaux. Le bec, •
les jambes, les tarses sont pour les dimensions,
la forme et les couleurs, les mêmes que ceux de
la Marouette; la gorge, les joues, la poitrine ec
le ventre sont d’un gris-blanchâtre, de même
que chez le Râle d’ eau; \e dessus du corps est
brun et mêlé d’olivâtre ; lé corps en dessous esc
. tacheté de blanc, mais non pas rayé aussi régulièrement
que dans le Râle d’eau:
On rapproche de cette espèce, i° . un petit
Râle qui se trouve dans le Piémont, en Suisse,
et très-souvent dans les marais de la Picardie,,
près d’Abbeville, où M. Bâillon ne Ta vu qu’une
seule fois. Il a le milieu du sommet de la tête et
l’occiput noirâtres; le dessus du cou, roux; le
dos ec le croupion, noirs, avec quelques caches
rousses et blanches sur la première partie ; les
couvertures des ailes, fauves; leurs pennes, de
cette couleur en dehors et d’un beau noir dans
le reste ; les pennes secondaires les plus proches
du dos, noires dans le milieu ; le front, les
côtés de la tète, les sourcils, la gorgô' et les autres
parties postérieures, d’un gris-blanc, avec
des taches blanchâtres à l’extrémité des plumes
du bas-ventre et des flancs ; les couvertures inférieures
de la queue, rayées transversalement de
blanc et de noir.
i° . Un autre individu , que M. Bonelli, a
qui nous devons la connoissarîce du précédent,
et qu’il •présente comme sa femelle, dit d'un
roux sombre sur le milieu de la tête ; d’un cendré
un peu bleuâtre sur les joues, le front et les
sourcils ;.d’iin roux-olivâtre uniforme sur le dessus
du cou ; de cette même teinte, avec quelques
taches noirâtres en dessus du corps, grandes sur
le manteau et sur les pennes secondaires de l’aile,
plus petites sur le croupion et sur les couvertures,
supérieures de la queue. Il est blanc sur la partie
antérieure du devant du cou ; fauve sur les parties
postérieures ; .moucheté de blanchâtre sur le
fond roux rembruni des flancs; rayé de cetce
teinte ét de noir sur les couvertures inférieures
de la queue, dont les pennes sont noirâtres, éta-
' gées et bordées de roux à l’extérieur ; brun sur
les pennes de l’aile > qui ont leur fond extérieur -
roussâtre sur un fond brtiii.
3 L ’ Oliyaceoüs gallinule3 décrit par M . Mon*