assurer que ce sont deux espèces distinctes qu i,
toutes les deux', se trouvent sut la côte occidentale
de l'Afrique.
Le Tobaque, qu’Edwards appelle encore Ne-
g ra l, a la base du bec entourée d’une bordure
noire, qui.s’avance un peu sur le front; cette
couleur occupe aussi le dessous des yeux et descend
sur les côtés de la gorge, vers son origine ;
la tê te,- le cou , le dos et les petites couvertures
des ailes sont d’un cendré-brunâtre, varié de taches
noirâtres ; lqs autres couvertures et les ngn-
nes des ailes, de la dernière couleur et bordées de
jaune ; le dessous du corps et les couvertures ùn-
fér ieures de la queue, d’un orangé terne uniforme,
plus clair sur la poitrine et sombre sur
les parties postérieures ; le croupion est d’un jaune
brillant. Edwards, Oiseaux; p l. 179. L ’Afrique.
L .. E .. P.. R . 1 1 .
L a L i n o t t e v e n g o l i n e . 6S. F . Angolensis.
F. Suprà fusco-cinerea, fusco maculata , subtils
spadicea ; capistro gulâque nigris ; genis gùtture-
que albo maculdtis ; uropygio Jlavo ; rostro fusco;
pedibus incarnatis.
D ’un cendré rembruni en dessus et tachetée de
brun ; spadicee en dessous ; capistrum et menton
-noirs; joues«et gorge tachetées de blanc ; croupion
jaune ; bec bnm ;*pieds incarnats./
On a fait un dôuble emploi dans la deuxième
édition du nouveau Dictionnaire d’Histoire naturelle
> en détrivant la femelle ou le jeune male
de cette espèce pour une espèce particulière. Ainsi
que l a fort bien dit Daines-Barrington, le mâle
a un chant supérieur à celui de tous les oiseaux
chanteurs que Ton connoît de l’Asie, de l’A fri-
que et de l’Amérique, et plus agréable, plus
mélodieux que celui du Serin des Canaries. D ’un ;
naturel doux et familier, i f réunit tout ce qui
peut attacher à ce petit oiseau ; mais, comme le
Rossignol, il porte un vêtement très-modeste.
Toutes les parties supérieures sont variées de
brun foncé et de gris ; le croupion et les couvertures
supérieures de la queue, d’un beau jaune ;
les couvertures des ailes, leurs pennes et celles
de la queue, brunes et bordées de gris clair * les
côtés de là tête, d’un tôpx clair; un trait brun
est sur les yeux, et %fdessous du corps tacheté
de brun sur un fond blanchâtre. Le plumage de
la femelle et du jeune mâle est d’un gris-blai>c,
et chaque^plüme a , dans son milieu, une tache
.brune qui's étena le long de la tige ; le gris est
plus fonce sur la tete, le dos, la poitrine et le
haut du ventre ; il esr presque pur-sur la gorge ;
les ailes et la queue sont brunes. Ils diffèrent
principalement du mâle adulte en ce qu’ils ont
lé croupion et les couvertures supérieures de la
queue blanchâtres. On trouve au Sénégal ces
oiseaux, qu’on apporte quelquefois viyans' en
France. Edwards y Oiseaux, pl. 129 (Linnet
from Angola). Brisson, App. p. S i..n. 7 1 ( Linotte
d’Angola). Buffon, Hist. nat.des Oiseaux,
tom. 4. p. 80. L ’Afrique occidentale.
L . 4 j . E.. P.. R . 12 .
* * L a L i n o t t e a b e c e t g o r g e j a u n e s . 6 9.
F . Surinama. F . Grisea ; remigibus utrinquè,
rectricïbus lateralibus intîis albis ; rostro flavo.
Grise; rémiges blanches sur les côtés; rec-
trices latérales de cette couleur à l’intérieur ; bec
jaune.
Quoiqu’on ait donné à cet oiseau le nom de
Linotte j rien ne prouve qu’il le mérite ; car
Firmin, d’après lequel on le décrit, se borne â
dire què c’est un oiseau de savane, plus grand
que le Moineau, qui n’a pas de‘chant remarquable,
mais qu’on le regarde comme une espèce
d Ortolan ,' parce- qu’il est bon à manger. Au
reste, il a la gorge jaune ; le plumage cendré ;
le ventre blanc ; les pennes des ailes noires, avec
du blanc sur chaque cô:é vers leur base ; les petites
plumes en ont à leur extrémité ; les pennes
de la queue sont noirâtres et égales en longueur ;
la première et la seconde, tachetées de blanc â
1 intérieur ; les troisième , quatrième et cinquième
, terminées de cette couleur. Firmin,
Surin. 2. p. 19 9 ? ( Linotte de Surinam ). Latham,
Iridex. L ’Amérique.
L.. E .. R . R . 12 .
* L a L i n o t t e b r u n e . 70. F. Obscura, F. Nigrï
cans, pectore et uropygio cinerascentibus ; rostro
cinereo ; pedibusffuscescentïbus. ,
Noirâtre; poitrine et croupion îendrés ; bec
gris ; pieds, brunâtres.
Edwards, qui a publié la figure de cet oiseau,
* dit qu’il a été apporté de Lisbonne en Angleterre,
mais que l’on ignore s’il vient d’Afrique
ou du Brésil.^ Son plumage est généralement
d’un brun-noirâtre, inclinant au cendré sur la
poitrine et le croupion ; toutes les plumes sont
' bordées et terminées d’une nuance plus claire,
d’où il résulte un mélange dont la couleur foncée
est la dominante ; la queue est courte. Edwards,
Glean. pl. 270 ( Durky linnet). Buffon, Hist.
natur. des Oiseaux, tom. 4. p . 84. L Afrique
occidentale.
L . 4. Ë.. R . R . 1 1 .
1 L a L i n o t t e g y n t e l . 7 1 . F . Argemoratemïs.
F. Fusca, subtils rufa, fusco maculata -, ,abdomine
albido; pedibus rubris.
Brune ; rousse et tachetée dë brun en dessous ;
abdomen blanchâtre ; pieds rouges.
Cet oiseau, què l’on dit se trouver en Lorraine,
et qu’on ÿ‘ cherche en vain , a la taille et
les habitudes de la Linotte proprement dite ; ses
oeufs sont aussi des mêmes couleurs que ceux de
cette linotte. Elle a le dessus du corps rembruni ;
la poitrine, rousse et mouchetée de brun ; le
ventre, blanc ; les ailés et la queue, brunes. Si
cet oiseau n’avoit pas les pieds rouges, on pour-
roit soupçonner, d’après ses couleurs, que c est
un individu de l’espèce de la Linotte de montagne.
Brisson , Ornith. tomr 3. p. 146. n. 34 ( Linotte
de Strasbourg].. Buffon, Hist.nat. des Oiseaux,
tom. 4. p. 73 ( Gintel de Strasbourg). L’ Europe.
L . 5 7. E.. P.. R. 1 1 .
* L a L i n o t t e a l o n g u e q u e u e d e
C a y e n n e . 72. F. Macroura. F . Supra fusca,
rufescente varia , subtils pallidissime cinerea; remigibus
fus cis, margine vires centïbus ; cauià cuneï
formi ; rectricïbus intermediis angustis, acumina-
tis , vires cent e-rujïs ; lateralibus fus cis ; rostro
pedibusque concoloribus.
Brune en dessus et variée de roussâtre ; d un
cendré très-pâle en dessous ; rémiges brunes,
bordées de verdâtre ; queue cunéiforme; rec-
trices intermédiaires étroites, acuminées et d un
. roux- verdâtre ; latérales brunes ; bec et pieds de
cette couleur.
Latham, qui a décrit cet oiseau, l’a vu dans
une collection venant de Cayenne. I l a le dessus
.de la tête, du cou et du corps de la couleur de
Y Alouette j le milieu de chaque plume, très-
foncé ; le dessous du corps, d’un cendré très-
pâle; la queue longue, terminéeNen forme de
coin; les deux pennes intermédiaires, étroites,
pointues ; toutes les latérales, brunes,'de même
que les pennes des ailes quiisont bordées de verdâtre.
Latham, Index (Fringilla macroura). L’A mérique
septentrionale.
L . 3 i E .. P.. R . 12 .
* L a L ino t t e a t ê t e ja u n e . 7 3. F . Mexicana.
F . Fusco maculata ; fronte , gulâ , uropygio super-
ciliisque luteis ; rostro pallidè carneo.
Tachetée de brun ; front, gorge, croupion
et sourcils jaunes ; bec d’une couleur de chair
pâle.
Edwards dit que cet oiseau se trouve ail Mexique
; nous sommes tentés de croire que ce n est
pas une Linotte. Au reste, la gorge et les parties
antérieures delà tête sont jaunes ; les joues, traversées
par une bande brune, laquelle part de
l’oeil et descend sur les côtés du cou ; tout le dessus
du corps est brun ; cette couleur se présente
plus foncée sur les pennes de la queue s et e^t
semée de taches plus claires sur le cou et sur le
dos; le dessous du corps, jaunâtre et tacheté
de brun longitudinalement sur la poitrine et sur
le ventre. Edwards, Oiseaux, pl. 44 ( Yallow-
headed linjiet). Brisspn, tom. 2. p. 97. n. 12
- ( Moineau du Mexique). Buffon, Hist. natur. des
Oiseaux, tom. 4. p. 8 ; . La Nouvelle-Espagne.
L .. E.. P.. R . u .
* L e V en tu ro n . 74. F. Citrinella. F . Fronte,
nuchâ, uropygio corporeque subtus jla v is ; abdo mine
. albido; dorso fuscescente maculato; tectricibus ala-
rum minoribus vires centïbus; modïcis nigricantibus,
flavo-viridi apice; alis caudàque fus cis , margine
vires cente-flavo ; rostro brevissimo, crasso, suprà
fusco, subtus albicante.
F ront, nuque, croupion et dessous du corps
jaunes ; abdomen blanchâtre ; dos tacheté de
brun ; petites couvertures des ailes verdâcres,
moyennes noirâtres et terminées dé vert-jaune ;
ailes et queue brunes, frangées de jaune-verda-
tre ; bec très -court, épais, brun en dessus,
blanchâtre en dessous.
On rencontre cette espèce en Italie-, en Grèce,
en Turquie , en Autriche, dans nos provinces méridionales
, quelquefois en Lorraine et en Bourgogne
, très-rarement aux environs de Paris , et
" jamais dans nos contrées septentrionales. L e mâle
a* un chant agréable et varié, mais moins béai
et moins clair que celui du Serin des Canaries.
En Italie, cette espèce fait son nid à la campagne,
même dans les jardins, sur les arbres touffus,
particulièrement sur le cyprès, le construit
de laine, de crin et de plumes. La ponte est de
quatre ou cinq oeufs. Le mâle s’allie facilement
avec la femelle Serin, d’où il résulte des petits
qui peuvent se reproduire : ceux que nous possédons
dans notre volière sont à leur troisième
génération. La figure,de_cette espèce, que Buffon
a publiée sur la pl. enlum. n. 6 5 8 , fig. 2 , est
inexacte , surtout quant à la forme du bec ; il en
est de même de l’individu figuré sur cette même
G g g g g S ' 1 .