
et pareilles a un poil ra s; celles du bas du cou ,
en arrière, longues, étroites, terminées en pointe
et d’un roux presque mordoré ; les petites des
ailes, celles du dos et du croupion , couleur de
terre d’ombre, terminées par une bande d’une
teinte plus claire ; les grandes pennés al ai res et
caudajes, noires; l’iris est rouge. Sonnerai 3
Ployage aux Indes et à la Chine, pl. 195 . i e édit.
du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 35. p. 150 .
- Les Grandes-Indes»
L.. E.. P.. R..
L e V a u t o u r G R I F F O N . 8 . V. Vulgarïs. V. Super
ns gris eo-ruf es cens ; capite 3 colla et torque al-
bis ; remigibus rectricibusque nigris ; rostro ci- 1
neren ; pedibus plumbeis.
D ’un gris-roussâtre en dessus; tête, ccu et
collier, blancs; rémiges'et rectrices'noires ; bec
cendré ; pieds plombés. ( PL 195 -, fig» 4> | |
■ pi. 97» fg . sous le nom de Vautour perenoptère. )
Cette espèce, que l’on voit en troupes nombreuses
sur les. Alpes et sur.les Pyrénées., les.
abandonna pendant l’hiver; elle esc aussi répandue
en Afrique ~et d vn sl’Inde. Le vaillant
l ’a vue au Cap de Bonne-Espérance, sur la montagne
de la T able, qu’elle ne quitte-que dans
les grandes tempêtes du sud-est. Sonnini l’a aussi
rencontrée en Egypte et dans le Levant , où les
Turcs et les Grecs font grand cas ds sa graisse,
qu'il« • regardent comme un excellent topique
pour appaisér les douleurs du rhumatisme. Son
nom, en grec moderne, est Skania; celui de
Percnopètre3 tiré du grec ancien, a été-àdopté
par Buffon , pour le distinguer de tous les autres
Vautours; mais ce n’est pas le Percnopterus de
L'innée. qui est une espèce très-distincte; enfin ,
les Catalans l’appellent Trencalos. Le Pline français'
a combé dans une méprise, lorsqu’il a donné
pour variétés du Griffon 3 le Vautour doré et le
Vautour noir; le premier étant la Phène oude
Gypaète des Alpesy et l’autre, une espèce parti?
culière décrite ci après;
Ce Vautour a -huic pieds .d’envergure ; la tête,
couvertede pent.es plumes.blanches et effilées;,
celles de l’occiput et de la nuque forment une
huppe d’un pouce.de long; le cou est presque nu;
le duvet court et rare, dont il est parsemé, n’empêche
pas de voir les couleurs brune et bleuâire
de sa peau ; les longues plumes du bas du epu
sonr disposées en forme de fraise d’un blanc
éclatant ; il y a un grand creux tapissé de poils au
haut de l’estomac , c’est la peau du jabot ; mais ,
malgré cette xavité extérieure.,-y- a intérieurement
une “bosse et un grand élargissement dans
cette-partie de. l’oesophage, qui soulève la peau
du creux et se remplit lorsque l’oiseau est bien
repu. Les plumes du corps sont d’un gris-rous-
sâtre, èt d’un.joli gris-blanc dans l’âge avancé*
les pennes des ailes et de la queue sont noires;,
l’iris est d’uii bel orangé. Brisson3 OrnithoL
tom. 1 .pag. 4(51 . n. 7 [Vautourfauve), JJuffon,
Hist. nat. des Oiseaux3 tom. 1 . p. 1 5 1 .pt.tnl,
n. 4ÜJ [le Perenoptère ). Gmelin, Syst. natur.
n. 1 1 . Latham 3 Index y 7 z .1 1 [Vultur fulvus).
Idem y Suppl, n. 23 ,[ Vultur .Ko Ibii). L'Europe
et l’Afrique.
l . 4 2 . » p . . r . 1 2 .
L e V a u t o u r n o i r . 9 . V. Niger.. V. Niger; n-
migïbus rectricibusque fuscis • pedibus nudis et u -
rulescentibus \ rostro nigritante. ,
Noir ; rémiges et tectrices brunes ; pieds" nus
erbleuâtreis ; bec noirâtre. ( Pl. 196,7^. i,Joax
le nom de Vautour d’Arabie.)
Les ornithologistes se sont trompés en donnant
à ce Vautour des pieds totalement vêtus, car
il a les tarses lius ; cette erreur nous paroîr provenir
de ce que les longues plumés dès jambes
descendent assez bas pour couvrir le tarse jusqu’aux
doigts, ainsi que.,l’a fort bien remarqué
Edwards dans la description de-son Vautour noir
couronné3 qui est un individu de la môme espèce.
Si ce n’est pas ce m&tif, ils s’en seront donc
rapportés à Belon, qui a cru que tous les Vautours
avbient les jambes garnies-de plumes jusqu’au
dessus des doigts [ Oiseaux y chap. 2,
p. 8 5 )i Au reste , il est certain que cous les Vautours
d’Europe, dont celui’ de cet article fait
partie, ont la plus grande partie du tarse nue;
ce dont on peut facilement se convaincre sur les
individus de la Ménagerie-du Muséum d;histôire
naturelle; il faut cependant en excepter les Vultur
aurca 3 barba tus ‘et barba fus , mais qoi 'Sont
des Phèrîes dont on a fait un genre particulier.
Selon des auteurs, le grand Vautour de Buf-
fon et le Vultur monachus de Linnée ^appartiennent
à la même espèce ; ce qui esc vrai,
si l’on n’a pas égard aux pieds, vêtus, mi aux
doigts jaunes que le premier porte suc la p i
enl.-n. 4 26 ; mais il est très-probable.qu’bu a rnis
â l'individu qui a servi de modèle pour le dessin
, des pieds d’Aigle; et ce ne seroit pas le plumier
oiseau qu’on a ainsi défiguré dans des collections,
même publiques. Néanmoins, nous re-
connoissons dans le reste de cet oiseau, un individu
âgé d’un ou deux ans de l’espèce du Vautour
noir; mais ces auteurs n’antoient pas dû
donner des pieds vêtus au Vautour noir couronné ,
d’Edwards, d’après lequel Linnée a établi son
Vultur monachus y s’ ils eussent consulté sa figure
et sa description dan^cet ornithologiste anglais ;
de plus, .ils se seroient abstenus d’indiquer le ;
Vautour arrian pour une espèce distincte du Vultur
tnonachus y attendu que la différence qu’ils
rirent des pieds rrexisre point entré ces deux
Vautours 3 qui sont du même âge et ne porrent
point encore le plumage des vieux. Nous rapprochons
, comme nous l’avons déjà d it, le Vultur
monachus du Vautour hoir 3 quoiqu’un auteur
moderne le dise d’un genre différent, et nous
nous fondons sur des attributs communs a tous
les deux , savoir, lès narines rondes, la couleur
bleuâtre de la peau du cou , la cire des tarses ët
des doigts, le nombre des pennes caudales et le
bec conformé de même. Son plumage signale un
individu qui esc encore dans ses premières années.
Quant â l’espèce de huppe qu’il porte sur
la tête, dont on a voulu faire un caractère distinctif
et spécifique , sous le nom de huppe ou de
callosité y quoique ce né soit ni l’une ni Vautre,
elle n’ésr due qu’au davet laineux de 1 occiput,
lequel est un peu plus élevé que partout ailleurs.
Nous avons remarqué que ce duvet a voit a peu
près la même élévation sur le Vautour brun du
Muséum d’histoire naturelle, lequel est un Vautour
noir dans sa deuxième année , ainsi que sur
celle du Chincou de Levaillant [pl. 12 des Oiseaux
d’Afrique):. Ces deux oiseaux ont la cire
et là peau du cou bleuâtres, et de plus, un plumage
tellement analogue, que nous les regardons
comme des individus d’une même espèce, quoique
l’image du Chincou le représente avec des
narines oblongues et un bec qui diminue insensiblement
de grosseur jusqu’à sa pointe; mais
cette image est-elle exacte? G’est probablement
d’après ces formes des narines et du bec, que
M. Savigny, qui le premier a jeté un grand jour
sur la distinction des Vautours d’Europe, nous
dit de comparer le Chincou au Vautour noir3
comme un oiseau de genre vraisemblablement
différent; mais il n’auroit pas du le joindre au
Vautour d’Edwards et au Vultur monachus de
Linnée, attendu qu’ils n’ont pas les narines et
le bec pareils. Au reste, nous les réunissons,
parce que les caractères du Chincou nous paroïs-
sent une faute du dessinateur. M t Levaillant présente
le Chincou pour un oiseau de la Chine, sur
un oni-dire ; ce dont on doit douter, ditLatham,
puisquec’est le même oiseau que le Vautour
d'Arabie de. Brisson et le Vultur monachus, ou
l’individu figuré dans les Oiseaux d'Edwards3
sur la pldnche 290 ; ce qui encre dans notre sentiment.
Le Vautour noir porte un collier de plumes
longues, étroites et hérissées ; la peau nue de la
tête et du cou, est bleue et garnie dv duvet ;
la èire , le tarse et les doigts sont bleuâtres ; les
jambes couvertes de plumes longues, pendantes
sur les côtés et vêtues* jusqu'au-dessous du genou;
la queue est arrondie â son extrémité et composée
de douze pennes.
I l a, dans.sa première année, un plumage varié
de brun et de gris sale. Le duvet de la tête
et du cou est dans sa deuxième année gris et
brun ; le tour de l’oeil, blanc ; le collier , cen-*
dré ; le corps , brun , mais plus clair en dessous.
Dans la troisième année, le duvet devient
totalement brun , et le corps d un brun-noira-*
tre ; enfin , dans la quatrième , le duvet de ia
tête et le plumage-sont noirs. Brisson3 Appen-
dixy n. 29 [Vautour d.'Arabie). Idem3 Ornith»,
tom. 1 . p. 131,77. 4 Edwards y pl. 290 [ cr&sted
black Vulture). Gmelin3 Syst. nat. édit. 1 3. 72. 9.
Latham y Index 3 n. 1 1 [Vultur niger). Gmelin ,
n. 4; Latham y n. 9 ( Vultur monachus). L ’Eu*
rope et l’Afrique.
L . 42. E .. ? .. R . i i .
* L e V autour o r ico u. iô. V. Auricularis. V.
Fus eus y corpore subtàs albido ; capite colloque*
denudatis-; rostro basi flavescente ; apice cornto.
Brun ; dessous du corps blanchacre ; tète et
cou nus ; bec jaunâtre â sa base , couleur de
corne à sa pointe. ( PL 2 3 1 . n. 3. )
M. Levaillant a découvert ce grand Vautour3
dont le vol a dix pieds, sur les hautes montagnes
du midi de l’Afrique, principalement dans
le pays des grands Namaquois. Les colons du
Cap de Bonne-Espérance lui donnent le nom
d'Oiseau de charogne noir 3 et les Namaquois
i ■' celui de Ghaip. Notre célèbre voyageur l ’appelle
Oricou , pour désigner une membrane qui
borde les oreilles et se prolonge sur le cou: elle
est absolument dénuée de plumes, ainsi que .a
têre ; le jabot est prôéminenc et couvert d un
duvet soyeux ; un demi-collier large et frisé 'se
fait remarquer sur le cou ; lés plumes du dessous
sonr hérissées et recourbées comme la lame
d’un sabre; un duvet fin couvre ses jambes er
une partie des tarses, dont le resce porté de
grandes écailles, ainsi que les doigts ; la queue
es£ ç.ra’gév et comiïîe usée a son extrémité.
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