
si peu des femelles, qu'on ne peut guère les distinguer.
On remarque seulement que leurs couleurs
sont plüff prononcées. Ils ont, dans le
temps des amours, la tête, la gorge, toutes les
parties postérieures , le haut du dos, les ailes et
la queue d’un beau noir; les pennes primaires,
frangées de blanc-jaunâtre à l’extérieur; les secondaires
, bordé** de roussâtre ; quelques plumes
du bas-ventre et les couvertures inférieures de la
queue, terminées d’un roux presque blanc; le
dessus du cou, d’un jaune pâle ; les scapulaires, le
bas du dos, le croupion et les couvertures supérieures
de la queue, d’un beau blanc.
Le même , sous son plumage d’hiver, porte
trois raies longitudinales sur le sommet de la
tête; celle du milieu est d’un jaune-verdâtre
foncé et les deux autres sont noirâtres ; une bandelette
pareille à la première raie s’étend sur
chaque côté de la tête et passe au-dessus de l’oe il,
qui est séparé du bec par une tache blanche;
une autre, noire, part de son angle postérieur ;
les joues, la gorge, les parties postérieures, le
bord externe des moyennes et dés grandes cou- :
vertures des ailes sont d’un jaune-verdâtre; cette i
teinte est plus obscure sur le dessus du cou et du j
corps, et est coupée en longueur ^>ar des taches
noirâtres sur les plumes du manteau, du croupion
, de la poitrine, des flancs et des couvertures
supérieures de la queue-; le jaune-verdâtre
prend une nuance grise sur les pennes de l’aile et
les rectrices, qui sont lisérées de blanc en dehors.
L e tarse est_d’un brun clair, et le bec, d’un
brun-roussâtre.
Des trois bandes que le jeune porte sur la
tête, celle du milieu est d’un jaune rembruni
et les deux autres sont brunes; les sourcils, d’un
jaune terne; le dessus du cou est roussâtre; le
dos, varié de noirâtre et de brun-jaunâtre; le
croupion et les couvertures.supérieures de la
queue sont d’un brun-roux; ses pennes et celles '
des ailés, brunes et bordées de-jaunâtre; la gorge
et toutes les parties postérieures, de cette dernière
teinte, mais plus claire; les flancs, tachetés
de brun. Le plumage du mâle varie tellement
après les premières mues, que très~p.eu se ressemblent
parfaitement; d’où il résulte que les
auteurs ne paroissent pas d’accord dans la description
qu’ils en font ; cependant, à l’âge de
trois ans , les vieux portent la livrée que nous
avons indiquée la première. L ’individu décrie par
Moutbelliard est dans sa deuxième année , et son
/ Igripenne de là Louisiane est, ainsi que celui de
jVlauduyc, moins avancé dans sa mue de printemps.
Latham, Index (Emberi^a oryqivora), J
Catesby, Car. i . pl. 14 (Rice-bird). Brisson3 H
Ornith. tom. 5. p. 18 2 . n. 8 (Ortolan de la Ca- H
rolinel). Buffon_> Hist. nat. des Oiseaux j tom. 4, I
p. t, 37 (Agripenneou Ortolan de ri^). VAtné- H
rique septentrionale.
L . 6 y E.. P.. R . 12 .
C. Ongle postérieur presque droity subulé et plus H
long que le pouce,
L a Pas ser in e d it e l’Or tolan de neige..
3 5. P. Nivahs. P. Remigibus a Ibis ; primoribus H
extrorsiim nigris ; rectricibus nigris, lateralibus H
utrinquè tribus albis ; rostro pedibusque nigrican- H
tibus.
Rémiges blanches ; primaires noires en de- H
hors ; rectrices de la même couleur ; les trois H
latérales de chaque côté, blanches ; bec et pieds I
noirâtres, (P L 15 2.fig. 1.)
Nous ne voyons en France les oiseaux de cetre H
espèce.qu’en hiver, encore faut-il qu’il soit ri- H
goureux, ou qu’i l y ait beaucoup de neige. Ils I
passent la belle saison au Spitzberg, sur les Alpes ■
lapones, dans le Groenland et sur les côtes du I
détroit d’Hudson. Ces Ortolans de neige se mon- H
trent aussi dans l’Amérique septentrionale, et I
arrivent dans les provinces du centre des Etats- I
Unis aux mêmes époques qu’en France. Les lieux f l
où ils se plaisent pendant la belle saison, sont les I
endroits les plus reculés du Nord ; ils y nichent I
dans des crevasses de rocher, et composent l’ex- I
| térieur de leur nid avec dés herbes sèches, le H
milieu avec des plumes e t 'l’intérieur des poils I
d’isatis. L a ponté est de cinq oeufs, â peu près I
ronds, tachetés de brun et de noir sur un fond I
blanc. Le mâle partage l’incubation avec sa fe- I
melle, se tient aux environs du nid quand elle I
couve , voltigeant ça et là et faisant entendre un I
ramage foible, mais court et sans nul agrément. I
Son cri d’appel est doux et agréable ; mais celui I
de la frayeur ou de l’inquiétude esc au contraire I
aigre et fort. Il chante depuis la fin de mai jus- ■
que vers la mi-juillet, et se tait lorsqu’il a des I
petits. On l’entend souvent pendant la nuit, que I
ces oiseaux passent constamment à terre, et au I
bas de leur cage, lorsqu’ils sont en captivité. Ils I
courent fort vîte, et ne dorment point ou très- 9
peu pendant le mois de’juin et une partie du mois I
de juillet. Ils se nourrissent de diverses graines, 1
d’herbes, d’avoine, de millet, etc. ; ils préfèrent I
surtout celles du polygonum (polygonum yivï- I
p arum s Linn. ). Ils quittent les régions boréales, I
lorsque I
lorsque la gelée et les neiges suppriment leur
nourriture, er se répandent alors * les uns en Allemagne,
en Angleterre et en France ; les autres
dans lès Etats-Unis, -où ils rie dépassent guère la
Virginie. Ils portent à la baie d’Hudson le nom
dQ^apothacasish.
Le mâle a , dans son plumage d’hiver, la tête,
lé cou, les couvertures des ailes et tout le dessous
du corps d’un blanc de neige ; cette couleur n est
qu?à l’extrémité des plumes; elles sont noirâtres
dans le reste, de manière que, lorsqu’elles ne
sont pas bien couchées les unes sur les autres, le
blanc paroît piqueté de noir ; un roussâtre léger
est répandu sur le blanc de la tête; le dos est
noir; les pennes des ailes èt de la queye 'sont
npires et blanches.
Le même, en été, a la tête, le cou, le dessous
du corps, le dos, ondes transversalement de
jaunâtre plus ou moins foncé ; d’autres ont du cendré
varié de brun sur le dos ; une teinte de pourpre
autour des yeux, du rougeâtre sur la tête, etc.
La couleur du bec varie aussi ; tantôt il est jaune,
tantôt cendré â sa base, et assez constamment
noir à sa pointe.
Chez la femelle, du roussâtre plus ou moins
foncé dominé sur son plumage ; quelques-unes
sont noirâtres où le mâle est noir ; le blanc esc
sale où celui-ci l’a pur. Les descriptions de ces oiseaux,
quant aux couleurs et â leur distribution,
diffèrent nécessairement, puisqu’en hiver, il est
rare d’en rencontrer deux pareils ; quant à celles»
que nous avons données , elles sont faites sur des
individus que nous avons conservés vivans pendant
plusieurs années. Latham > Index ( Embe-
rv^a nivalis ). Brisson, Ornith. tom. 3. p. 285.
n. 9. Buffon y Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4.
p. 3 19 , pl. enl. n. 497. fig. 1 . Ly Europe.
L . 6 | . E.. P.. R . 12 .
L a Pas ser ine de mo n t ag n e . 36. P. Montana.
P . Remigibus sex primis nigricante-fuscis ; reli-
quis albis , apicefusco maculatis ; rectricibus fus-
cis ; lateralibus utrinquè totis albis y rostro flavo 3
apice nigro ; pedibus nigris. I
Les six pennes primaires des ailes d’un brun-
hoirâtre ; les autres pennes blanches et tachetées
de brun à leur pointe ; rectrices brunes ; les latérales
de chaque côté totalement blanches ; bec
jaune et noir â sa pointe ; pieds noirs.
Pennant er Latham ont donné cette Passerine
et la suivante comme deux espèces-distinctés de
celle de XOrtolan de neige; M. Meyer les réunit à
celui-ci, et M, Temnunclç les présente comme
des jeunes de cette espèce , tels qu’ils émigrent à
l’automne; mais M. Montagu, dans le Supplément
au Dictionnaire ornithological, assure, d a-
prèsAes observations plusieurs fois reitérées, que
ces trois oiseaux constituent trois espaces particulières.‘
Nous allons donc transcrire ici les descriptions
du Montana et du Glacialis y relies
qu’il les a faites. Quoiqu’elles soient très-détail—
lées, on n’en peut rien retrancher, afin qu’elles
servent de guide à celui qui cherche â distinguer
crois espèces que l’on peut confondre aisément,
tant il y a de rapports entr’elles.
La Passerine de montagne a le front et le sommet
de la tête d’une couleur de marron qui -s’af-
foiblit graduellement, au point dé n’offrir plus
qu’une simple nuance sur l’occiput ; une tache
de la même couleur, mais plus pâle , sut les
joues ; le dessus du cou , les-'scapulaires , le dos
et le croupion, d’un gris-cendré et mélangé de
noirâtre, particulièrement sur le milieu des plumes
du dos; les couvertures supérieures de la
queue, blanchâtres., et les plus longues, c’est-
à-dire celles qui recouvrent immédiatement les
pennes, noirâtres, avec une large bordure grise ;
toutes les parties inférieures, blanches, à d’exception
d’une bande ferrugineuse sur le haut de
la poitrine et très-sombre dans le milieu ; les six
premières pennes de l’aile, noirârres et finemenc
bordées de gris à l’extérieur et sur la pointe des
trois dernières ; la septième, blanche en dedans,
depuis labase jusqu’au milieu, avec un liséré de la
même couleur en dehors qui ne dépasse pas sa
tige; la huitième, pareille à celle-ci, et de plus,
blanche à l’extérieur et tachecée de noirâtre ; les
autres , depuis la neuvième jusqu’à la douzième,
totalement blanches â l’extérieur, et bordées de
noirâtre â^l’intérîeur ; les deux suivantes, entièrement
blanches, et enfin les plus proch.es du
corps, d’un noir sombre, bordé de ferrugineux;
les plus petites couvertures des ailes, mélangées
de noir et de cendré; cette dernière couleur
forme une large bordure sur chaque plume ; Ls
intermédiaires, terminées de blanc ; ce qui donne
lieu à une bande étroite à travers l’aile ; les grandes,
pareilles et ferrugineuses ; la queue, un peu
fourchue ; ses six pennes intermédiaires, d’uu
noir sombre et bordées dé ferrugineux pâle ; les
quatre suivantes pareilles, avec une bandelette
blanche à l’intérieur et près de la tige ; les deux
' autres blanches, avec le milieu de leurs barbes
extérieures noirâtre près de la tige.
La femelle est un peu plus petite que le mâle,
et a le front et le sommet de la tête d’une cou-
D d d d d d