
n8o . ^ . ORNITH
Ongles médiocres, pointus ; les extérieurs les
plus longs et les plus forts.
Queue arrondie, à 12 rectrices.
Les Iribins^habitent dans l’Amérique méridionale.
Leur nourriture, leurs habitudes et leurs
moeurs ne sont pas connues.
L ’iRIBlN NOIR. i . D . Ater. D. Niger ; catida basi
albâ aut albo radiatâ; rostro pedibusque atris.
N o ir; queue blanche ou rayée de blanc à sa
base ; bec et pieds noirs.
Le Muséum d’ histoire naturelle possède deux
individus de cette espèce, qu’on trouve dans la
Guyane ; tous les deux sont d’un noir à reflets
bleuâtres; mais l’un a la queue d’un blanc pur
a sa base, et l’autre, rayée transversalement de
cette couleur ; l’iris esc d’un cend ré-hoir. 2* édit,
du nouv. Diction, d’Hist. natur. tom. 16. p. 5 87.
L'Amérique méridionale.
L . 14 à 15 . E .. P.. R . 12;
* * * G e n r e .
C A R A C A R A , Polyborus. Falco 3 Linn. Lâth.
Corpus oblongum j wariis coloribus pictum.
Caput rotundatum. '■
" Rostrum basi rectum ^ crassum et cerâ latâ, \
villosâ . cinctum.-, elongatum 3 supra angustum 3 \
lateraàm valdè compressum ; mandibula superior \
adunca i inferior brevior 3 obtusa.
N ares subellipticaj obliqua 3 ad medium rostri
sita.
Lingua.. . . .
Faciès nuda ; ingluvies lanata.
Collum médiocre.
A la lohga j remige i â. brevi 3 3 *. 4*.,omnium
longissimis.
Femora extra abdomen posita ÿ tibia omhïnb
vlumosa.
Pedes tetradactyli ,* digiti elongaùy subgraciles>
très anterioresj exteriores membranâ basi conncxi;
hallux quemadmodùm anterïores imo tarsi positus3
sèdilem cingens , humi incumbens.
Ungues modici 3 subadunci 3 obtusiusculi • médius
rectiusculus ; posticus reliquis validior.
Cauda rectricibus 12 .
Polybori habitant in America méridien ali ; in
summis arboribus nidificant; ova 1 pariunl ; Cada-
yeribus 3 reptûïbus 3 insectis 3 pullis gallinaceis Vietnam.
PuLli in nido yictatly ex illo ccdentes 3 tantum
ad volandum aptt.
Corps aiongé, peint de diverses couleurs.
Tète arrondie.
O LO GIE.
Bec droit, épais, et entouré à sa base d’une
cire large et poilue, aiongé , étroit en dessus
çrès-comprimé latéralement; mandibule supérieure
crochue, l’inférieure plus courte et obtuse.
Narines un peu elliptiques, obliques,, situées
vers le milieu du bec.
Langue..........
Face nue; jabot laineux..
Cou médiocre.
Ailes alongées ; i rc. rémige courte, 3 e., 4e.
les plus longues de toutes.
Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes
totalement em'plumées.
Pieds tétradadccyles ; doigts alongés, un peu
grêles ; trois devant, un derrière ; les extérieurs
réunis à leur base ; pouce articulé sur le tarse, au
niveau des antérieurs, cerclant le juchoir et portant
à terre sur toute sa longueur.
Ongles médiocres , peu crochus, presqu’ob-
ru$; rintermédiaire presque droit; le postérieur
lé plus fort de tous.
Queue à 12 rectrices.
Les Caracaras habitent dans l’Amérique méridionale;
nichent à la cime des arbres, pondent
deux oeufs, se-nourrissent de charognes,de reptiles,
d’insectes et de poussins. Les petits sont
nourris dahs le nid et ne le quittent qu’en érat
de voler.
* I.e C a r a c a r a proprement dit. i. P. Vul-
garis. P. Vertice 3 corpore supra rectriciimque
apice nigricantibus/> capitis lateribus 3 gulâ caudâ-
que albidis ; corpore subtus fusco alboque trans-
versim striato ÿ rostro carulescente ; pedibusjlavis.
Vertex y dessus du. corps et pointe des rectrices,
noirâtres;: côté* he la tête, gorge et
queue, blanchâtres ; dessous du corps rayé transversalement
de brun et de blanc:; bec bleuâtre;
pieds jaunes.- .
Qaoiqirassez courageux pour enlever la proie
aux autres oiseaux de rapine, le Caracara prend
l’épouvante, et"est mis en fuite par les Moqueurs,
les Hirondelles , \ qs Tyrans y qui le suivent'dans
son vol et le frappent à coups de bec suc le dès ;
c’est ainsi qu’on voit, dans l’Amérique septentrionale,
le Tyran titiri /forceL les Corneilles et
même Y Aigle à s’éloigner de son nid et de sa
jeune famille. Quand un" seul ne peut prendre
sa proie, quatre ou cinq se rappellent'quelquefois
çc se réunissent pour se mettre, à sa poursuite;
c’est de cette manière que M. de Azara
les a vus donner la chas’se aux Hérons 3 au\ Buses
et à d’autres oiseaux. On croit généralement
ORNITHOLOGIE. 1 181
qu’ils parviennent ainsi à tuer les Autruches y les
faons et les agneaux. Si les parcs des moutons
n e sont point gardés par un chien, un seul Caracara
peut dévorer le cordon ombilical et arracher
les intestins aux agneaux nouveau-nés. Il
est tellement vorace, qu’il est capable de ravir
]a proie à tous les, animaux rapaces, [es Aigles
exceptés. S’il aperçoit un Urubu avaler un morceau
de chair, il le poursuit jusqu’à ce que ce
Vautour ait rejeté ce qu’il a pris. Aussi vigilant,
aussi adroit que notre Hobereauy le Caracara fond
sur l’oiseau que le chasseur vient de cirer, s’il
s’aperçoit qu’il esc blessé. Il dédaigne les petits
oiseaux et il enlève quelquefois les poulets s’il
les trouve seuls ou écartés ; mais il n’attaque
point les Poules y selon M. de Azara, et c’est,
suivant Marcgrave, leur plus grand ennemi.
Il niche à la cime des arbres, et dé préférence
sur ceux qui sont les plus chargés et embarrassés
de lianes ; mais dans les contrées ou de
pareils arbres ne se trouvent point, comme à
Monte-Video,‘il fait son nid dans quelque hal-
lier, le composé toujours de bûchettes et de
petites lianes, avec lesquelles il forme une aire
spacieuse, presque place et tapissée d’une couche
épaisse de crin disposé sans art. La ponte est de
deux oeufs fort pointus par un bout, et dont les
diamètres sont de vingt-six et de vingt-une
lignes.
Le nom conservé à cet oiseau est celui qu il
porte au Paraguay ; il est tiré de son cri, qui
semble exprimer ce mot. Où l’appelle Carancho
à la rivière de la Plata. Getce espèce est . très-
nombreuse dans l'Amérique méridionale. On la
rencontre isolée de ses semblables ou par paires.
Le plumage des' Caracaras n’est pas, dans
tous-les individus, entièrement pareil; celui dont
nous allons donner la description , d’après M.de
Azara, tient le milieu entre les uns et les autres.
Il a le dessus de la cêce et du corps, le bouc de
la queue, les couvertures supérieures de la partie
extérieure de'l’aile, les pennes du milieu et les
petites couvertures , noirâtres; les six premières
pennes alaires, blanches, rayées-etpointillées de
brun, avec leur pointe noirâtre; la gorge, les
côtés de la tête et la queue, blanchâtres ; le dessous
du cou et toutes les parties postérieures,
rayés transversalement de brun et de blanc;
la-poitrine, traversée de lignes noirâtres et blanches;
les couvertures inférieures de la queue,
blanchâtres, avec des lignes brunes peu sensibles;
la cire, orangée ; l’iris, mélangé de gris
et de ro'ux; la cire couvre une grande partie
du bec, 1 c capistrum et les joues en entier. Des
individus ont des teintes plus foibles ou d’un
brun pâle i et des taches Sur la poitrine ; chez
d’autres, les couleurs sont plus foncées.
Le jeune a la tête , le dessus du corps et des
ailes, d’une couleur brune; les pennes de la
queue, d’un blanc-roussâtre, pur sur la gorge ,
et avec des taches brunes et longitudinales sur le
reste. Il n’y a point de différence entre le mâle
et la femelle, chez qui les plumes de la tête se
terminent en pointe; ces oiseaux les relèvent un
peu à volonté , et comme celles du cou repoussant
celles de la nuque, leurs pointes se replienc
et frisent en forme de couronne ; ce qui a lieu
assez généralement. Brissony Ornithol.tom. 1 .
p. 406. h. 31 [Busard du Brésil). Buffon, Hist.
nat. des Oiseaux 3 tom. 1. p. 2 2 2. Gmelin 3 Syst.
nat. n. 64. Latham3 Index3 n. 40 [Falco brasi-
liensis.) i e édit, du nouv. Diction. d Hist. natur.
tom. 5 .p. 2.57. L ’Amérique méridionale,
L . 21 7. E . 50. P.. R . 12 .
* * L e C a r a c a r a ch e r iw a y . 2. C. Cheriway.
C. Corpore ferrugineo ; capite albido ; vertice cris-
tato y ferrugineo ; cerâ roseâ’ pedibus /lavis.
Corps ferrugineux ; tête blanche; vertex huppé
, ferrugineux ; cire rose ; pieds jaunes. ,
Gec oiseau, que Jacquin a observé à l’îîe
d’Aruba, près de la côte de Yucatzucla, daiis
l’Amérique méridionale , nous semble appartenir
au genre Caracara; peut-être n’est-ce
qu’une variété d’âge du précédent. Comme celui-
ci , il a les joues nues ; c’est ce qui a donné lieu
■ à Latham d’en faire un Vautour3 et les plumes
de sà tête conformées.de même. Le bec est bleu ;
le cou d’un jaune pâle.; la cire, la peau nue du
tour de l’oeil et des joues^ d’une couleur tose ; le
plumage généralement ferrugineux en dessus,
pâle en dessous; le croupion blanc; les deux
pennes intermédiaires de la queue traversées par
des bandes d’une teinte sombre ; les pennes des
ailes noirâtres. Jacquin, Beytr. p. 17 . n. 12 . pl. 4.
Gmelin, Syst. natur. édit. 13 . n. 60 [Falco cheriway
). . Lathani y Index [ Vultur cheriway ).
2e édit, du nouv. Dict. d’Hist. natur. tom. 5.
p. 15 9. L’ Amérique méridionale.
L . 2G. E .. P.. R . 12 .
* L e C a r a c ar a chimachima. 3. P . Chima-
chima. P. Vertice corporeque supra albo et rufo
mixtis-, ails supra nigricantibus 3 sublus rufo ni-
gricanteque striaiis ; cauda albido 3 / la v e s cente