
m ORNITH
De longs cils noirs entourent les yeux, dont
l’ir'rs est d’un brun-marron ; la peau de la tête
et du cou, rougeâtre et violette ; la gorge,
noire ; cette couleur est remplacée par du noirâtre
sur le dessus du corps , les ailes et la
queue j les parties inférieures sont d’un brun
clair, et le duvet des jambes est blanc. Le
jeune est revêtu d’un duvet blanchâtre, et son
plumage prend peu â peu là teinte de celui de
l’adulte. Lev aillant 3 Hist. nat. des Oiseaux d’A frique
y pl. 9. i c édit, du nouv. Diction. d’Hist.>
nat. tom. 35'. p . 15 5 . L’Afrique.
L . 36. E .. P.. R.
L e V autour p er cno pt er e . i i . V. Percnop-
terus. V. Albus ( mas ) 3 fus eus (ferhina et junior
) ; remigibus nigris margine exteriore 3 prêter
duabus primis 3 canis ; rostro atro ; pedïbusfla-
yescente-nigris yrectricibus 14.
Blanc (m â le ), brun (femelle et jeu ne );
rémiges noires, grisâtres sur leur bord extérieur,
excepté les deux premières ; bec noir ; pieds
. . d’un noir-jaunâtre; rectrices. 14. (PI. i o j tfig. 3,
sous le nom de Poule de Pharaon. )
Les Européens qui fréquentent l’Egypte, con-
noissent ce Vautour sous le nom dé Poule de
Pharaon ; les Turcs l’appellent Akbodey 3 c’est-à-
dire, Père blanc 3 les Maures le nomment Ra-
' chàhsalhy noms que l’on a appliqués mal-â-pro-
, pos a des oiseaux d’un autre genre, tels que le
Pélican y la..Cigogne y le Cygne. On trouve cette
espèce, non-seulement en Egypte, mais aussi
en Europe, dans l’Afrique méridionale et l’A sie
septentrionale ; elle cherche sans cesse les
charognes les plus puantes , et exhale elle-même
une odeur infecte, et dès quelle est morte, elle
se putréfie. G ’est un crime de tuer ces Vautours
auprès du Caire. «' Ils rie sont point farouches,
dit Sonnini qui des a observés, en Egypte ; on
les y voit sur les terrasses des maisons, dans
les villes les plus populeuses et les plus bruyante
s, n’être point inquiets et vivre en toute sécurité
au milieu des hommes qui les ménagent
et les nourrissent avec soin ; ils fréquentent
aussi les déserts et y dévorent les cadavres des
hommes et des animaux qui périssent dans Ces
vastes espaces consacrés à la nudité et à la désolation
de la plus.aride stérilité. '
» On les trouve encore en Syrie, et dans
quelques autres contrées de la Turquie , mais
. ils y sont moins nombreux qu’en Egypte, parce
qu’ils ne jouissent pas des mêmes prérogatives,
et qu’une antique considération n’y accompagne
LO GIE.
pas leur existence, car ils étoient sacrés chez les
anciens Egyptiens. »
M. Levai liant a décrit cet oiseau sous le nom
d' Ourigourap 3 nom qui signifie, dans la langue
des grands Namaquois, Corbeau blanc. Les Hottentots
l’appellent Hoa-goop ; e t les Hollandais
du C ap , White-kraai y dénominations qui signifient
aussi Corbeau blanc. Cette espèce est
rare aux environs du Cap de Bonne-Espérance
très-corrimune chez les petits Namaquois, et
en bien plus grand nombre sur les bords de la
rivière d’Orange et chez les grands Nania-
quois. Les sauvages ne leur font aucun mal
parce qu’ils purgent leurs enceintes des immondices
qui s’y trouvent toujours en abondance.
Ce Vautour est décrit par Levaillant sous le
hom d’Ourigourap ; par Brown, sous celui de
Rachamah ; par Buffon , sous ceux de Vautour
de Norwège y de Malte y de petit Vautour et de
Sacre d'Esypte ,• Picot la Peyrouse l’appelle Vilain
; le nom que nous lui avons appliqué est
. celui que lui ont imposé Linnée, Savigny et
Cuvier : dénomination que Buffon a donnée au
Vautour griffon. Enfin, nous croyons encore que
le Vautour de Gingi y fi dont il est question ci-
dessus , appartient .encore à cette espèce.
Ce Percnoptere a , sous son plumage parfait,
le front, les joues jusqu’aux oreilles.’ et le tout
de l’oeil couverts d’une peau nue, dé couleur sa?
franée, plus vive à la base du bec ; la gorge,
garnie d’un duvet rare èt fin qui laisse apercevoir
sa peau jaunâtre, ridée et d’une grande
extension j le haut de la tête et tout le cou, garnis
de plumes longues ec effilées ; le plumage,
y généralement d’un blanc légèrement teinté {de
fauve ; les grandes pennes des ailes, noires ; les
moyennes, fauves à l’extérieur et noirâtres à
l ’intérieur} la queue1, étagée et d’un blanc plus
ou moins roux. Cet oiseau estp dans ses premières
années,'couvert sur la tête d’un duvet brun)
sotreou est revêtu de plumes étroites d’un brun-
noirâtre ; le reste du plumage , d’une nuance
de brun plus foncée et variée de quelques taches
blanchâtres sur les couvertures des ailes;
cette couleur termine trois ou1 quatre des grandes
pennes, et est maculée de brun. La femelle
lui ressemble. Brisson , Ornith. tom. t . p. 457.
n. 3 ( Vautour d’Egypte).. Idem y p. 134 . n. 9
( Vautour à tête blanche ). Idem y p. 1 3 1 . n. 1
• (Vautour brun). Buffon 3 Hist„ natur. des Oiseaux
y tom. 1. pag. 1(31. pl. enl. n. 4 17 (Vautour
de Malte ). Idem y p. 1 6 1 ( Sacre d’Egypte ).
Idem y p. 164. pL enl. n. 449 ( Vautour de Nor-
O R N I T H O L O G I E . I I 7 3
m é GmdinSy'st. nat. édit. 1 5. «. y-. Latium,
rJtex n. ? (Vulturperenopterus). Gmdin, n. 10.
Inthâm n. 4 (Vultur leucocephalus). Id ., n. 17
S C S I Gmdin 1 n. g Lutham ,
,o ( Vultur fuscus). L’Europe , l Afrique et
l’Asie septentrionale.
L . 14 . E .. P.. R. 14-
* L e V autour r o y a l de P o n d ich é r y , i 1 .
y Ponticerianus. V. Niger ; capite colloque sub-
dênudatis , incarnatis ; lateribus colh caruncula
carnosâ rubrâ ; rostro nigro-; pedibus Jlavts.
Noir ; tête et cou un peu nus, couleur de
chair ; Caroncule charnue' sur les côtés du cou ;
bec noir; pieds jaunes. (P L t ^ . f ig . t .)
SonneratV-a qui on doit la première description
de ce Vautour., l’a trouvé a Pondichéry.
Il a la taille d’une grosse Ote, le bec
court et très-crochu, sa base, couverte dune
•peau nue ; la tête ec le Cou, nus et en partie
couverts d’un petit duvet ; la tête, très-grosse
et une membrane fort mince sur le cou , qui
est dénué de plumes cette membrane, qui est
d’une couleur rouge, commence au-dessous des
oreilles j s’élargir eu s'arrondissant dans le milieu,
et ne s’étend que jusque sur le , devant
du cou ; la tête, le cou ec la poitrine sont
de couleur de chair; le derrière de la tece et
l’espace entre1 les narines et les yeux, garnis
d’un petit duvet noir ; le devant du cou et la
poitrine, couverts de distance en distance, de
petites plumes de la même, reinte et placées par
petits paquets ; le dos, le ventre, les ailes et la
queue, noirs ; l’iris est rouge. Sonnerat, Voyage
aux Indes et à la Chine, pl. 104. V édit, du nouv.
Dict. d’IItst. nat. tom. 35.p . Pes Grandes-
Indes.
U . E .. P.. R . I a.
* * * G e n r e .
ZO P ILO T E (1), Gypagus. Vultur, Linn.Gmel.
Corpus oblongum, n\gro 3 albo varium.
Caput rotundatum y glabr.um.
Rostrum basi rectum cerâque ins tract um > ro-
bustum3 supra convexum ; mandibula superior
marginibus dilatatisy versus apicem adunca; in-
ferior recta y brevior y apicè obtusa et rotundata.
(1) Le nom de ce genre est tiré de celui de Tiopilod,
que les Mexicains ont imposé au roi des Vautours, que
l’on a aussi nommé Roi des T^opilotls.
Nares oh longs 3 simplïces aut carunculats3 ‘
pervis 9 versus cers basim sits.
Lingua carçilaginea et membranacea3 marginibus
denticulatis.
Coilum médiocre y parttm nudum.
Als longs ; remigibus z*.3 $à. 3 4*. omnibus
longioribus., ^
Femora extra abdomeit posita ; tibis omnino
plumoss.
Pedes tetradactyll } digiti très anteriores 3 pos-
ticus unus j exteriores basi membrana connexi /
hallux breyïs y quemadmodhm anteriores imo tarsi
positus y sedilem cingens 3 humi incumbens.
Ungues médiocres y subobtusi; médius omnium
longissimus 3 latérales squales.
Cauda rectrtcibus u .
Gy p agi habitant in America méridionale ; ni-
dificant sub rupibus prominulis ; serpendbus3 laceras
y cadaveribus yictitant ; ova 2-4 pariant.
Pulli recèns nati videntes 3 cibum ipsi capientes ,
in nido victati y ex illo cedentes tanthm advolan-
dum apti suht.
Cotps obloifg , varié de noir, de blanc.
Tête arrondie, glabre.
Bec droit et couvert d’une cire à sa base, robuste,
convexe en dessus ; mandibule supérieure
dilatée sur lés bords, crochue à son extrémité ;
l’Inférieure droite1, plus courte, obtuse et ar~
rondié à sa pointe.
Narines oblongues, simples ou caronculées ,
situées à l’origine de la cire.
Langue cartilagineuse ec membraneuse, i
bords dentelés.
Cou médiocre, en partie nu.
Ailes longues; ,ie.. } e. et 4e. rémiges le*
plus longues de routes. ‘
Cuisses posées hors de 1 abdomen ; jambe*
totalement emplumées, ^
Pieds térradaccyles ; trois doigts devant,. un1
derrière;, les extérieurs réunis à leur base ; pouce
coure, posé, au bas du tarse , sur le même plan
■ que les antérieurs, cerclant le juchoir et portant
. à terre sur toute sa longueur. _
Ongles médiocres, un peu obtus ; 1 intermédiaire
le plus long de tous, les latéraux égaux-
Queue à 1 1 reçttices,. ^
Ces oiseaux habitent dans l’Amérique méridionale
; nichent sous les saillies des rochers ;
les uns vivent de serpens, de lézards ec de cadavres.
Leur ponte est de deux à quatre oeufs.
Les petits voient dès leur naissance, prennent
eux-mêmes leurs alimens, sont nourris dans le
^ nid, qu’ils ne quittent qu’en état de volet.