
io86 ORNITHOLOGIE.
p. 5 14. n. 5 (Petite Chouette). Bujfon3 Hist.
mit. des Oiseaux, tom. i .p . 377. pL enl. n. 439.
VEurope,
L . 7 à 8. E.. P.. R. 12,.
L a C h o u e t t e c h e v e c h e t t e . 3 1. S.
Pypmi&a. S. Saturatè tubes cerne - grise a , alho ma-
cula'ta et p un ci ata ; subtus aléa 3fusco lùngitudi-
naiïter maculato ; kypochondriis fusco transverslm
striatis ; caudâ striis quatuor albis; digiùs hir-
sutis.
D ’ün gris-massacre foncé, tacheté et pointillé
de blanc 3 de cette couleur en dessous et
tacheté longitudinalement de brun ; flancs rayés
en travers de brun; quatre stries blanches sur
la queue; doigts velus. (P I. 240. fig. 3.)
Cette espèce habite dans le nord des deux
Continens, d’où elle s’écarte quelquefois; puisque
l’individu décrit par M. Le vaillant a été
trouvé à Gibraltar. Latham la donne pour une
variété de la Chouette tebgffialm ; mais c’est une
'méorise, et la décrit une seconde fois sous le
nom de Strix acadensis. Les parties supérieures
sont d’un griVrôussâtre foncé, varié de taches
et de points blancs*, les inférieures blanches,
avec des tâches longitudinales brunes et des
taies transversales sûr les flancs 5 la queue tra-
. versée pat quatre bandes étroites et blanches 3
les pieds emplumés jusqu’aux-ongles, Latham 3
LndtXj Strix aèadensis. Lèvaillant, Hist. des Ois.
d’Afrique >.pl. 234. 2e édit, du nouv. Diction.
d’Hïst. hûtur. tom. -7, p. 2 6. VEurope et l’A mérique.
L ,. E.. P.. R. 12 .
£La C h o u e t t e e f f r a ie . .33. f :. Flammea. S.
■ ' Cor pore lutco 3 pufiuïs albis, subtils albido punctis
nigncantibus ; rostro dtko.
Corps jaune, avec des points blancs, blanchâtre'
en.dessous--et pointillé de noirâtre ; bec
-jblanë. {P i. 10^. fig. 4.)
Le nom à'Effraie, imposé â cetre Chouette ,
vient des souffle ai cns cké chéi3 chcû3 chioû3 et
de ses cris lugubres grei , gre3 grei ; ce souffle-
ment ressemble à celui d'un homme qûi dort la
bouche 'ouverte. Elle pousse aussi, en volant et
en se reposant, difeens sons aigres, tous si ef-
-fravans, qu’elle inspire pe l’horreur et de la
craiiite aux gens qui la regardent comme un oiseau
funèbre, parce qu’on fa voit dans les cimetières
'et les églises. Elle reste pendant le jour
dans les cours, les clochets et les greniers des
fermes ; elle en sort après le coucher du soleil,
et y rentre à son lever. Les ras, tés souris sont
sa nourriture , et elle en détruit plus que {es
chats 3 aussi des agriculteurs ne souffrent pas
qu’on l’inquièce, lorsqu’ils ont l’avanràge d’en
avoir dans leurs greniers. C ’est dans les mêmes
endroits, soit dans un trou de muraille, soit sous
les toits, que l'Effraie pond cinq ou six oeufs
blanchâtres et d’une forme aiongée.
Cette espèce est très-commune en Europe*
on la trouvé aussi dans toute l’Amérique, dans
les déserts de la Tartarie, dans la Perse, pjo !
dostan, et même à la Nouvelle-Hollande ; mais
elle ne porte pas partout une livrée pareille. Son
plumage esc à Cayenne plus doré qu’en E u ro p e;
la face et le dessous du corps présentent un plus
grand nombre de mouchetures ; et les individus
qu’on voit à la Nouvelle-Hollande', ont sur le
dos des grandes taches d’un brun, foncé.
Le dessus du corps est ondé de gris, de brun et
marqué de points blancs sur un fond jaune 3 le
dessous est blanc et pointillé; de noir 3 les yeux-
sont environnés très-régulièrement d’un cercle
de plumes blanches-* et si fines, qu’on les pren-
droit pour des poils ; les pennes des ailes et de la
queue sont pareilles au dessus du corps 3 les plumés
dès tarses, blanches 3 l’iris est brun. Des individus
ont la poitrine et le ventre d’un beau
jaune, pointillé de noir-3 chez d’autres, ces parties
ne sont point pointillées 3 chez d’autres encore
, elles sont totalement blanches sans^aucune
tache', et on en voit dont le dessous du corps est
roussâtre , avec des points bruns. La.femelle est
un peu plus grosse que Je mâle ,.~et porte des couleurs
plus claires et plus distinctes. Brisson 3 Or-
nïthol. tom. 1. p. 147. n. 2 (petit Chat-huant).
Bujfon3 Hist. liât, des Oiseaux> tom. 1. p. 366,
pi. enl. n. 4 6 b , 4 7 4 . VEurope3 l*Asïe3 l’Afrique
3 P Amérique.
L . 14. E .. R . R . 12 .
L a C houette grise. 34. S. Littumta. S,
Grisea j suprà fusco longïtudinaîiter xransverslni*
que striata ; subtàs alba 3 fusco lohgitudinahuf
maculata ; rostro flavicante.
Grise 3 rayée de brun longitudinalement et
transversalement en dessus, blanche en dessous
et tachetée de brun en longueur 3 bec jaunâtre.
Gerce espèce, qu’on rencontre dans les montagnes
de la Suède, et que Retzius a décrue
dans une édition de la Fauna sttecica3 est dune
taille un peu inférieure à celle du grand Hiboul
les plumes des parties supérieures sont rayées en
ORNITHOLOGIE.
travers et en longueur de brun sur un fond gris;
ces raies sont déliées sur la tê te , interrompues
et plus larges’ sur le manteau; la collerette est
pareille, mais .blanchâtre au-dessous de l’oe il;
les plu mes-des paruesinférieures sont blanches,
avec une large tache hrune sur le milieu de chacune,
et des petites ondes presqu’impercèpti-
bles ; les ongles sont bruns. R e t in s , Fauna sue-
cica. I e édit. du nouv. Dict. d’ IIist. nat. tom. 7.
*. i£>, t a Suède.
L .. E .. P .. R. i t .
L - a ' C h o u e t t e h à b f a n g . .35. S. Nyctea. S.
Corpore albo, maculis lunads distanubus fus sis ;
rostro n'gro.
Corps blanc, avec des taches lunulées brunes
e t éparses ; bec noir.
Le nord des deux Continens esc la patrie de
cette belle espèce,qui dans l’Amérique s’avance, ;
en hiver, jusqu’à la Louisiane, et en E urope,
quelquefois jusqu’ en F ran c e , puisqu’un individu
de cette espèce a été tué aux environs d'Abbeville,
par M . Bâillon père. On la dit commune
en Russie', aux environs de l ’Ia ik , ainsi
qu’en Sibérie. Les Tartares le nomment Tou-
ma'na et les Kalmoucks Jakham-schoubloo. Tue r
un Harfang, seroit un crime chez- ces peuples,
pour qui cet oiseau est un présage de bonheur ou
de malheur; s’ il prend son vol à droite ou à
gauche, ce dernier côté est le fâcheux. Harfaong
est le nom que cette Chouette porte en Suède ,
dont on a fait, par abréviation, celui sous lequel
elle est décrite'. E lle chasse les lapins , les gelinottes
et les perdrix, non-seulement pendant le
crépuscule, mais encore'pendant le jour, car ses
yeux né sont point offusqués par la lumière ni
pat-la neige. E lle niche dans les rochers escarpés
ou sur de vieux pins, et sa ponte est composée
de deux oeufs blancs, tachetés de noir.
Tout le plumage est dlun blanc dé neige sur
le front, la gorge , les plumes des pieds et des
doigts, plus tou moins moucheté tle toux on de
brun-noir sut le reste du corps ; L’iris est d’un
jaune très-éelatam ; les ongles sont noirs. A me-,
sure que cet oiseau avance en â g e , les taches dis-
paroissent ec il devient totalement blanc. Les
petits sont, dans lent premier â g e , d ’un brun
obscur. L a femelle est plus longue de deux pouces
que le mâ le , plus tachetée et moins blanche. I Brisson, Ornahol. tom, i.'p . S a i. n. S ( Chat-
huant blanc de là baie d’Hudson). Buffon , Hist.
nat.des Oiseaux, toiri. 1. p. 3S7 pi. ent.n. -Ij8.
1287
L’Europe, l’Asie et l’Amérique septentrionale.
L. 20 à 22. E.. P.. R. 12.
Là C houette hulotte pore jerrugineo . 3s . S. Aluco. S. Cor- albo; pedibus a ;l biisribus atris ; rostro flavlcante- , maculis exiguis nieris.
Corps ferrugineux ; iris noirs ; bec d’un blanc-
jaunâtre ; pieds blancs, avec des taches noires.
(P l.x o p .Jlg . 3.)
Ainsi que nous l’avons dir â l’article de la
Chouette Chat-huant3 l’on n’est pas d’accord, .sac
h Hulotte. Des naturalistes les présentent coîn me
des individus d’une même espèce 3 savoir, celle-ci
pour le mâle, et l’autre pour la femelle ou un
jeune 3 en effet, nous avons vu plusieurs Hulottes
vivantes, qui toutes étoient des mâles, ec nous
n’avons pas encore rencontré de femelle sous-
- ^son plumage ; cependant nous avons posséda
quatre individus jeunes d’une même couvée,
qui cous quarre portoient la livrée de la Hulotte 3 ■
à quelques différences près qui caractérisent la
premier âge 3 mais l’on sait qu’à-cette époque,,
il n’est pas possible de.découvrir à l’intérieur les
caractères sexuels. Dans le douce où nous sommes,
nous nous bornerons à suivre le sentiment
de Brisson, de Buffbn , de Linnée* de Latham
, etc. Il n’est pas inutile néanmoins de remarquer
que le cri de la Hulotte est très-diffé-
' reut de celui du Chat-huant3 èt qu’il paroîç exprimer
les syllabes giwitjygiwit^.
Cette espèce se tient dans les bois pendant'
l’été , se cache dans les arbres creux ou dans l’é- -
paisseur d’un taillis, et y reste tout Je jour sans
changer de place. Elle chasse les petits oiseaux-
. et les mulots, et lorsque le froid la prive de sa:
nourriture, ou la rend plus rare, elle s’approche
des habitations, entre dans les greniers, et y fait
la guerre aux rats et aux sou-ris. A l’époque de ia ;
* ponte , elle s’empare ordinairement d’un -nid1
étranger, surtout de celui de la Cresserelle3 de la
Corneille et de la Pie 3 ec y dépose quatre oeufs ■
arrondis et blanchâtres,
La Hulotte a l’iris d’un noir-bleuâtre 3 la face, •
grise ; le sommer de la tête, le manteau ec les
couvertures supérieures des ailes d’un gris foncé ,
tacheté èt rayé de blanchâtre 3 le dessous du corps
d’un blanc un peu roussâtte,. av.ee des caches en
des lignes noires , longitudinales et transversa-
| . les 3 ;des bandes rousses, noirâtres et blanches
| sur les, pennes des ailes et de la queue 3 les pla-
i mes du tarse et des doigts pointillées de noir 3
les couleurs des jeunes sont moins foncées, et
'1 'blanchâtres vers l ’abdomen. Brisson 3 Ormth.