
pèces, et en particulier de ceux-de la grandi Aigrette.
( Voyage dans la partie sud dé l’Amérique
septentrionale , tom. i , p. 4 14 de la traduction
' française. )
Cette espèce remonte dans le nord de TA-
mériqùe jusqu’au nouveau Jersey; où elle niche
sur les grands cèdres. Sa ponte est. de quatre
oeufs d’un bleu pâle. Les ornithologistes allé-
' mands la classent parmi les oiseaux de leur pays.
Le mâle et la femelle se 'ressemblent.
L e plumage de cette grande espèce est, de
même que celui de la petite Aigrette, d’un beau
blanc, sans mélange d’aucune autre couleur,
mais sa huppe est plus courte, et son parement
de plumes soyeuses, quoique plus1 volumineux,
est moins précieux, les tiges, dts plumes érant
moins déliées, moins flexibles et moins garnies ;
aussi ces très longues plumes ont-elles moins de
f vàleur dans le commerce; tandis que;celles de
la Garrette sont d’un grand prix en Orient, et
servent à embellir la coiffure des femmes, le
casque des guerriers et le turban des suiranes.
Cette grande Aigrette 3 dans ses deux premières
années et sous son plumage d?hiver, est
privée de sa huppe et de ses longues plumes
dorsales ; alors elle ressemble totalement au
grand Héron blanc , que l’on soupçonné être
une; espèce particulière. Buffon, Hist. natur. des
Oiseaux y tom.rj.p. 577. pl. enl. n. y iy , ÎS Amé- \
rique,, mu L. E.. P.. R. n .
? * L e GRAND HÉRON BLANC. 4. A. Alba. A.
Capite l&vi; côrpore albo ; tçstrçJlàvo ; pedibus
nigris.
Tète lisse:; corps blanc ; bec jaune ; pieds
noirs.
Selon Belon, lé Héron commun et celui-ci se
hantent , et sont amis jusqu’à partager quelquefois
le même air pour ÿ élever en commun leurs
petits. Quoique l'espèce de cet article soit moins
nombreuse que celle de l’autre, elle est aussi répandue.
On la voit rarement en Anglétérre, et
très-souvent, dii^-on, sur les côtes de la Bretagne.
On la rencontre à la Nouvelle-Zélande et
a u Japon, ou elle porte le nom de Seiro sagi, et
elle s’élève vers le nord jusqu’au 5 5 e, degré de
latitude, O nia trouve encore à Madagascar, où :
elle s’appelle , en langue madégasse, Raison- j
walson fçuçki ; elle porte au Brésil le nom de :
Çuira tingay et au Mexique, celui d' A\talt.
Ainsi que tous les anciens ornithologistes,
Linqée » Brisson, Buffon, Latham et Gmelin
font de cè Héron une espèce distincte et parti,
çulière, tandis que d’autres prétendent que c’est
la grande Aigrette sous son habit d’hiver ou dans
ses premières années. S’il en est ainsi, cette dernière
se trouveroit donc en Europe, où Ton ne
dit pas l’avoir rencontrée sous ses attributs, c’est,
à-dire j avec sa huppe et son faisceau de plumes
; longues.
Au resté, tout le vêtement de ce Héron est
d*un blanc éclatant ; la peau nue qui entoure les
yeux est verte et mêlée de jaune sur les bords-
la partie nue des jambes et les tarses sont, chez
les"uns verdâtres, chez les autres noirs. Brisson,
Ornith. tom. f .p . 448. «..15. Buffon y Hist. nat.
des Oiseaux y tom. 7. p. 365. pi. enl. n. 886,
L* Europe y F Amérique.
L , $<L E . P.. R . 1 1 .
* * L e Héron montagnard. 5. A. Monticola.
A.Cristâ brevi rubescente ; fronte , remigibus rec-
trïcihusque nigris ; vertice colloque supra, ruhescen•
tibus ; pennis corporis supra fuscis, rubescente
marginatis ; gulâ rufescente-albâ, nigro macu-
latâ; pectore fusco, rubescente maculât0 ; rostro
Jlavo-fusco ; loris pedibusque:virescente-flavis.
Huppe courte, rougeâtre ; front, rémiges et
rectrices, noirs ; dessus de la tête et du cou rougeâtres;
plumes du dessus du-corps brunes et
bordées de rougeâtre ; gorge blanc-roussâtre. et
tachetée de noir ; -poitrine brune et marquée de
rougeâtre ; Bec brun-jaune ; Forums et pieds d’un
jaune-verdâtre.
Picot la Peyroùse a rencontré ce Héron dans
les Pyrénées, où il se tient dans les prairies arrosées
par les rivières. M.Temminck le regarde
comme un jeune de l’espèce du Héron pourpré
huppé y avant l’âge de trois ans (Manuel d ornithologie)
; mais n’ayant pas vu cet oiseau dans
son jeune âge, nous nous bornons à h décrire,
comme le fait Picot la Peyroùse,.qui le présente
comme une espèce distincte, li a le front noir;
le dessus du cou et de la tête rougeâtre ; les plu-
. mes du dessus du corps, brunes et bordées de
rougeâtre ; la gorge, d’un blanc roussâtre et tachetée
de noir ; la poitrine , brune et rayée d$
rougeâtre ; les flancs , d’un cendré obscur ;; Je
ventre , blanc ; les pennes des ailes et de la queue,
noires. i e édit, du nouy. Diction« d’Hist. natut,
tom. i 4. p. 4 16 : La France.
L . H j E . 5 3. E . R..
* * L e Herq.n noir, 6 ,A . Atrq. A, Totanigtcx
fade ’nudâ; capite Uyi-, rostro pedibusque ni-
gris. ' . . _
Totalement noir; face nue; tête lisse ; bec
et pieds noirs.
Ce Héron y dit-on, se trouve en Silésie, ainsi
qu’à Madagascar, selon Buffon , où il porte, dit
Flaccourt, le nam de Jf^ahon-wahon maintsi.
Tout son plumage est noirâtre, avec des reflets
bleus sur les ailes. Brisson, Ornith. tom. 5 .p. 43 9.
a, 1 1. Buffon y Hist. natur. des Oiseaux y tom. 7.
p. 36 8. La Silésie.
L . 36. E .. P.. R . 1 1 .
I.E H éron pourpré huppé. 7. A . Purputea. A.
Occipite nïgro; cris ta dependente pennis dudbus \
elongatis ; corpore olivaceo y subtus, purpuras cente; \
rostro ''supra fuscoy subtils ftavescente ; pedibus \
yirescentibus.
Occiput noir; huppe pendante, composée de
deux plumes alongéés ; corps olivâtre en dessus,
pourpré en dessous ; bec briin en dessus, jaunâtre
en dessous ; pieds verdâtres.
Cette espèce, qu’on rencontre en Italie , en
Suisse,.en France et sur les côtes de la mer
Noire et de la mer Caspienne, ne ^avance pas ‘
vers le nord au- delà du 5 o e . degré de latitude.
Les plumes de la tête sont d’un noir brillant ;
celles de la huppe, longues et étroites ; deux
d’entr’elles ont. jusqu’à près de cinq pouces ; une
bande noire part des coins de la bouche et monte
obliquement jusqu’à l’occiput ; trois autres de. la
même couleur sse présentent sur lé cou ; celle du
milieu prend naissance à l’occiput et d étend sur le
dessus du cou ; les deux autres remontent des
cotés jusqu’à l’angle des mandibules; la gorge est
4 blanche ; le cou, roux dans sa moitié supérieure,
de cette couleur sur les cotés dans le reste de sa
longueur, et d’un blanc-roussâtre. varié de taches,
noires en dessus ; les longues plumes de sa partie
inférieure sont d’un blanc ombré de roussâtre ;
celles du dos, d’un olivâtre sombre et brillant ;
parmi les scapulaires , les unes sont de cette
même .teinte çr rousses à l’extrémité ; les autres,
du même cendré foncé qui règne sur le croupion
et les couvertures supérieures de la queue ; un
marron pourpré très-brillant dominosur.Ja poitrine
et le ventre, et est coupé sur cette dernière
partie, par une large bande noire.qui s’étend
jusqu’à l’anus ; les couvertures du dessous de la
queue ont leur bout noir sur un fond blanc-
roux ; les petiresicouvertures des ailes sont d’un
olivâtre sombre, mêlé d’un peu de roux; les
grandes , d’un cehdré-noirâcre et bleuâtre ; parmi
les pnines des ailes, les unes sont noirâtres, les
autres d’un cendré-olivâtre, ou du cendré foncé
qui couvre le dessus de la queue , dont le dessous
est bleuâtre ; la peau nue de la tête est jaunâtre.
Latham a. donné le Héron pourpré ( Ardea pur-
purata ) pour une espèce distincte du précédent ;
mais M. Meyer nous assure que cet oiseau, qu’on
a rencontré sur les bords du Danube, esc un
• jeune de l’espèce précédente.
Il a le sommet de la tête d’un cendré-noirârre ;
le dessus du cou plus clair et varié de petites lignes
noirâtres ; le devant de cette partie et la
poitrine, parsemés de taches d’un jaune obscur;
les couvertures des ailes, le dessus du corps et
les peùnes caudales d’un marron pourpré ; le
reste du dessous du corps, cendré ; cette couleur
devient très-claire sur les couvertures inférieures
de la queue ; les pennes des ailes sont noirâtres ;
le bec est jaunâtre, et le tarse, d’un gris-brun.
Le même aureur a encore présenté comme
une espèce particulière le Héron de la mer Caspienne
(Ardea cas pic a)> quoiqu’il attribue au
jeune âge les .foiblés différences qui existent encre
celui-ci et le précédent ; mais on a reconnu depuis
qu’il dévoie être, rapporté au Héron pourpré
huppé. Brisson y Ornith. tom. 5. p. 4 14 . Buffon :,
Hist. nat. des Oiseaux y tom. 7. p, pL enl.
n. 788. VEurope'.
L . 34. E.. P.. R . i i .
* L e H é r o n a g a m i . 8. A. Agami. A. Atro-
carulea y subtus ru fa ; occipite l&te c&ruleo cris-
tato ; temporïbus et régioae suboculàri albis ; rostro
obscur0 pedibus flavis.
D ’un bleu-noir, roux en dessous;, occiput
huppé, d’un bleu g a i; tempes et région suboculaire,
blanches;, bec obscur ; pieds- jaunes.
(PA 54.y%.
Parmi les Hérons; celui-ci est au premier rang
pour la beauté de son plumage .; il se trouve d
Cayenne , où il n’est pas rare. Le nom à!Agami
qu’on lui a imposé , esc ciré de quelques rapports
entre les longues plumes du dos. et celles du
erpupidn de \*Agami. ; .
■ 11 a la tête et les longues plumes.noires; l’occiput,
bleuâtre, de même que le bas_ducou,
dont le dessus-est gris bleu,-et le devant roux;
cette dernièrO;teinte, domine sur l:ôs, parties inférieures
; un gris-,blêu colore les ailes,- la queue
et le dos, dont les longues plumes spntd’un bleu
.de ciel.
La femelle porte dès couleurs moins vives,