
d ’un arbre, ou il chante pendant des heures en-(
tières sans changer de place. Son ramage est
composé de sept notes, dont les six premières
so.nt égales et sur le même; ton; la dernière est
plus aiguë et plus traînée.} elles expriment t i , ti,
t i } t i , t i, t i, ti. De plus, ils ont deux cris particuliers,
donc l’un esc.celui.de ralliement’, qu’ils |
jettent presque toujours en volant et sur le-soir
pendant l’hiver, et l’autre exprime leur inquiétude
lorsqu’on leur porte ombrage, et surtout si
l’on approche de lëur nid ou de leurs petits. Cette
espèce fait ordinairement trois-pontes par an;
elle pose son nid soit à terre dans une touffe 1
d’herbes, au.pied d’un buissbn ou d’une haie,
soit à une petite élévation de terre sur les branches;
de la mousse ;et des herbes sèehés'sonc à
l’extérieur; le chevelu des racines, le crin et la
laine à l’intérieur. La ponte se compose de quatre
osufs blancs, tachetés -et avec des lignes irrégulières
et; en zigzags, d’un brun de différentes
muances;
Le mâle a la tête et les parties inférieures du (
corps jaunes; cetce couleur esc variée de brun
sur la tête, passe sur ses côtés,-sur la gorge, sur
le ventre et les couvertures inférieures de la
queue, mêlée de marron clair sur la poitrine et
sur les flancs; le dessus du cou et les petites couvertures,
supérieures des ailes sont olivâtres; le
dos est mélangé de gris, de noirâtre ec de marron
cla ir;'le croupion et les couvertures supérieures :
de la queue sont de la dernière teinte ; les pennes
des ailes, brunes et bordées à Intérieur- de jaunâtre
et de.gris; la queue est brune ; ses deux
pennes les plus extérieures sont frangées de blanc j
et les autres de gris. • -
La femèlle a moins de jaune que; le mâle, est
plus tachetée sut la tête, le cou, la poitrine et
le ventre. Le jeune, avant la première mue, n’a
point de jaune sur la tête, qui est tachetée de
noirâtre, de même que toutes-les parties inférieures,
dont le fond est d’un blanc-jaunâtre.
Brisson, Ôrnïthol.tom.^.p. 268. n. 1 .Buffon,
ITist. nat. des Oiseaux , tom. 4. p. 340. pl. enl.
■ l ü fis- 1 • L’ Europe. I
L . 6 4 . E.. P.. R . 12.
L e B ruan t ZIZI. 2. E. Cirlus.E. Fus'ca, macula
nigrà à rostro ad aures ; capite olivaceo ) mémo
culâque ni gris j superciliis luteis corpore subtils
Jlavo ; rectricibus duabus extimis macula albâ-eu-
neatâ y rostro cinereo-fusco.
Brun; tache noire depuis le b e c jusqiraux
oreilles.; tète olivâtre; menton et gorge, noirs ;
sourcils jaunes ; dessous du corps de cette couleur
; les deux rectrices les plus extérieures avec
une tache blanche en forme de coin ; bec d’un
brun-cendré.
On appelle aussi cet oiseau Bruant de haie,
parce qu’il a dans son plumage et ses habitudes
des rapports avec le précédent., et qu’ il se plaît
plus volontiers dans les haies qu’ailleurs. Il se
montre ordinairement deux fois dans la mue,
au printemps ec à l’automne, dans nos contrées
septentrionales ; on soupçonne qu’il se porte plus
au nord pour nicher, car on le rencontre très-
rarement pendant l’écé. Il place son nid dans les
buissons et les broussailles, et sa ponte est de
quatre ou cinq oeufs grisâcres, parsemés de points
et de taches d’un rouge rembruni. Son cri semble
exprimer f f ', %i,./[a, %ir, d’où lui est venu le
nom sous lequel nous le décrivons. Le chant du
mâle peut se noter par les syllabes , \ is , p s ,
l^ y g o r^ g o r , gor. \ ( .
Le mâle a les parties supérieures variées de
nôirâtre et d’olivâtre; une plaque jaune , coupée
en deux parties inégales par un trait noir, sur les
côtés de la tête; ce trait passe sur les.yeux et
s’étend sur le haut de la gorge ; le devant du cou
et la poitrine sont fauves et bruns; les parties
postérieures, jaunes avec des taches brunes sur
les flancs ; ■ le croupion et les couvertures supérieures
de la queue, roux ; les pennes primaires
des ailes, bleues êt bordées d’olivâtre en dehors ;
lès secondaires les plus proches du dos, rousses ;
les pennes de la queue , de la couleur des primaires
, bordées ; savoir, les deux plus extérieures
de chaque côté avec du blanc , les suivantes avec
du gris-olivâtre, et les deux du milieu avec du
gris-rousàâtre.
La femelle diffère du mâle par sa gorge et
ses sourcils jaunâtres ; par sa poitrine d’un vert-
olive clair tacheté de noirâtre, et par une bande
brune â travers l’oeil. Les jeunes mâles sont,
avant la première mue, tachetés de noirâtre en
dessus Sur un fond brun-clair ; verdâtres et marqués
de noirâtre sur la poitrine, ainsi que sur la
gorge et le dessous du corps, dont le fond est
d’un'jaune très-pâle. Brisson, Ornithol. tom. 3.
III 2.65. n. 2 ( Bruant de haie). Buffon, Hist. nàtur.
des Oiseaux, tom. 4. pag. 347. pl, enl, n .6 ^ ,
ffg. 1 et 2. L’Europe,
n L . 6 j . E.. P „ R . 12 .
L e B ruant g avoué. 3. E . Provindalis. E , Cor-
. pore suptcL fusco griseoque vario ; subtils albo;
■ . fiasc'tâ ocularj. et j alarujn mentoque albis ; macula
M
suboculari striâque utrinque gulari nigris ; pectore-
; ‘ fuscescente-nigro maculato ; remigibus rectricibus-
' que atris, margine rufis; rostro atro ; pedibus
v, fuscescentibus.
Dessus du corps varié de brun et de gris;
dessous blanc; bande oculaire , raie sur les ailes
f et menton, blancs ; tache sous l’oeil et raie sur
£ chaque côté de la gorge, noires ; poitrine ra-
i * chetée d’un noir rembruni ; rémiges et rectrices
noires, à bords roux; bec noir; pieds bruns.
(P / .Ï 5 3 .ƒ£. 4.) ^
Le nom imposé â ce Bruant est tiré de chic-
gavotte, dénomination sous laquelle il est connu en
Provence, où on lui donne aussi celle de chic-
moustache, â cause des bandes noires qu’il a aux
environs du bec. Le chant du mâle est agréable;
le vol, court,*peu élevé et assez semblable â
celui du moineau. Il se plaît dans les lieux cultivés,
où il se perche sur les arbrisseaux.
Le dessus de la tête et du corps sont variés de
roux et de noirâtre; les yeux sont entourés de
blanchâtre; cette couleur se trouve aussi sur les
grandes couvertures des ailes ; une plaque noire
couvre les oreilles ; une ligne de la même couleur
descend des côtés du bec en guise de moustaches;
le dessous du corps est cendré ; les pennes des
ailes et de la queue sont rousses â i’exférieuir et
noirâtres en dedans. Des auteurs ont présenté le
G avoué pour un individu de l’espèce de l’Or-
tolan de roseaux, mais c’est une erreur; car, outre
qu’il n’a point de blanc dans la queue, il est plus
petit et il a un genre de vie dissemblable. Buffon,
Hist. natur, des Oiseauxy tom.4. p. ^ ix .p l. enl.
n .6 5 6.fig. 1 . L’ Europe méridionale.
L. 4 j . E .. P.. R . 1 |
L e Bruant m it il ên e . 4. E . Lesbia. E . Grïseo
nigroque varia ; subtils orbiteque alba ; su b octilis
albo nigroque ter striata y rectricibus lateralibus
partlm albis.
Varié de gris et de noir ; dessous du corps et
orbites blancs; trois raies blanches et noires sous
les yeux ; rectrices latérales en partie blanches.
Cet oiseau a de grands rapports avec le précédent,
mais il en diffère en ce que le noir des
côtés de la tête se réduit à trois bandes étroites,
séparées par des espaces blancs ; en ce que. le
croupion ec les couvertures supérieures de la
queue sont'nuancés de roux, et que les pennes
de la queue,, excepté lés intermédiaires, sont
bordées de blanc;, mais ce qui distingue bien ces
deux espèces, outre que le Gavouéna point de
plumes blanches à la queue x c’est que le Mitilêne
ne commence à chanter qu’au mois de juin,
qu’il est plus rare, plus farouche, et avertit les
autres oiseaux , par ses cris répétés, de l’apparition
des oiseaux de proie. Cet instinct a donné lieu
aux Grecs de Mitilêne et de l’ancienne Lesbos,
de l’établir gardien de leur basse-cour, en le
tenant renfermé dans une cage assez forte pour
qu’il ne puisse être dévoré lui-même par ceux
qu’il trouble dans la recherche de leur nourriture.
Buffon, Hist. natur. des Oiseaux, tom. 4.
pag. 322. pl. enl. n. 6$ 6>ffg. 1. L’Europe méridionale.
L . 4 f E .. P.. R . 11..
L e B ruant o rtolan . 5. E . Hortulana.E.Capite
colloque cinereo-olivaceis ; guiâ flavicante ,
lineâ cinereâ circurnscripta ; remigibus fuscis ;
primis tribus margine alb\dis ; rectricibus fuscis ,
.. lateralikus duabus extrorsiim nigris; rostro pedibus
que Jlavïc antibus.
Tête et cou d’un cendré-olivâtre; gorge jaunâtre
et entourée d’une ligne cendrée; rémiges
brunes ; les trois premières bordées de blanchâtre
; rectrices brunes, les deux latérales noires’
â l’extérieur; bec et pieds jaunârres.
^ Cette espèce passe dans nos provinces septentrionales
au printemps, à peu près dans le même-
temps qu arrivent les Hirondelles , et devance lin-
peu 1 arrivée des Cailles ; cependant leur passage-
n est pas régulier dans les mêmes cantons , sur—
tout aux environs de Paris.. Ceux qui viennent,
dit-on, de la basse Provence, remontent jusqu
en Bourgogne, fréquentent les vignes, où ils
se nourrissent des insectes qui courent sur les
pampres et sur les tiges, et l’on assure qu’ils 11e
touchent point au raisin.
Dès les premiers jours du mois d’août, les
jeunes prennent le chemin des provinces méridionales,
et les vieux ne s-e mettent guère en
route qu’au mois de septembre et même sur la
fin. Ils passent dans le Forez, s’arrêtent aux environs
de Saint-Chaumont et de Saint-Etienne,,
dans les champs d’avoine, et y demeurent jusqu
aux premiers froids; ils s’engraissent tellement
et deviennent si pesans qu’on pourroit les
tuer à coups de bâton ; mais dès que le froid se-
fait: sentir, ils continuent leur route pour les
provinces les plus méridionales. On en voit aussi
beaucoup-, dans les deux passages, aux environs*
de Bordeaux, et surtout dans le Béarn. Ils se répandent
pendant la belle saison en Allemagne ,t
ou. on les. prend pêle-mêle avec les Bruans et les.