
plumes du sommer et des cotés de la tête, du
cou et de la moitié du dos sont noirâtres sur leur
milieu , et de couleur de plomb sur le reste ;
celles du bas du dos et du croupion, d’un brun-
noirâtre ; les pennes des ailes et de la queue,
brunes; les premières, bordées de roux , et les
secondes, de blanchâtre; le pli dé l’aile est d’un
jaune foncé , ainsi qu’un petit trait qui part des
narines et se perd à l’angle antérieur de l’oeil ;
les paupières sont blanchâtres; l’iris est brun;
le tarse, .olivâtre ; le bec, noirâtre en dessus et
blanchâtre en dessous. La femelle ressemble au
mâle. De A\aray Apuntamientos para la Hist.
nat. de los Paxaros del Paraguay y Rio de la
Plata y tom. i ,p . 524. n. 142. i c e'dit. du nouv.
Dict. d’Hist. nat. tom. 12. p. 2 5 7. VAmérique
méridionale.
L . 5. E.. P.. R . 12 .
* * L e C hipiu a o r e il l e s noires. 144. On
trouve cette espèce dans les plaines du Paraguay
, où elle se cache dans les herbes hautes et
épaisses, et où elle court avec vitesse. Elle se
pose quelquefois, principalement le matin ec
le soir, sur les plantes élevées, et elle y fait entendre
un cri qui semble exprimer sili-sili, d’un
ton bas et foible, qui ne paroîr pas partir d’un
oiseau. Ce Chipiu a le vol très-court, et souvent
il a besoin de piétiner avant de prendre son essor.
I l ne se tient que par paires. Il vit de graines et
de vers.
L e bec est large et épais de trois lignes et
demie ; on remarque sur les oreilles une plaque
d’un beau noir, qui entoure l’oeil et s’étend jusqu’au
bec; le dessus de la tête est de la même
couleur, mais séparée des oreilles par un trait
blanc, qui des narines s’étend jusqu’à l’occiput;
les parties inférieures sont blanchâtres ; le pli de
l’aile et ses couvertures inférieures, d’un jaune
pur; les plumes du derrière de la tête , noirâtres
vers le milieu, et de couleur de plomb dans le
reste, de même que celles du dessus du cou et
de la moitié du dos ; les couvertures de la queue
bordées de roussâtre, ainsi que les plumes du
dos et du croupion ; les pennes des ailes, brunes
et bordées de jaune ; leurs couvertures supérieures,
de cette teinte , mais les plus grandes
ayant du noir dans leur milieu; la queue est
blanche à sa pointe et noire dans le reste, à l’exception
des deux pennes intermédiaires qui sont
. brunes ; le bec est noir en dessus et orangé en
- dessous; l’iris , brun : le tarse, olivâtre. Lejeune
diffère de l’adulte en ce qu’il n’a point de plaque
noire sur les oreilles. De A-^ara y Apuntamientos
para la Iiist. natur. de los Paxaros del Paraguay
, etc. tom. i .p . 522 .n . 140. 2e édit, du nouv.
Dict. d’Hist. natur. tom. 1 2 .p . 258. L ’Amérique
méridionale.
L . 6 7. E .. P.. R . 12 .
* * L e C hipiu a t ê t e r a y é e . 145. Cette espèce
se tient dans les halliers, les campagnes et
les savanes noyées du Paraguay ; elle est très-
farouche et se cache entre les plantes.Son vol est
élevé; son cri, foible et plaintif, semble-dire
chevecké ou chaçhuchu.
Ce Chipiu a un trait jaune sur le milieu du
dessus de la tête , dont le fond est noirâtre ; un
autre trait d’un jaune-doré passe au-dessus de
l ’oe il, derrière lequel est une digne étroite et
noirâtre qui se prolonge jusqu’aux oreilles; le
reste des côtés de la tête , le devant du cou et
une partie de la poitrine sont d’un blanc-doré;
la gorge est plus blanche, avec des petites taches
rares et noirâtres ; le reste de la poitrine et le
ventre sont blanchâtres; les couvertures de la
queue, rougeâtres dans le milieu et mordorées
sur les bords ; les pennes caudales, brunes en
! dessus et argentées en dessous ; les plumes des
parties supérieures, noirâtres et bordées de
blanc-doré ; le tarse esc noirâtre. La femelle
ressemble au mâle. De A^ara , Apuntamientos
para la Hist. nat. de los Paxaros del Paraguay
y Rio de la Platay tom. 1 2 . pag. 5 22. n. 140.
2e édit, du nouv. Diction. d’Hist. nat. tom. 12.
p. 259, L’Amérique méridionale.
L . 6 f . E .. P.. R . 12 .
* * * G e n r e .
S I Z E R IN , Linaria. Fringilla y Linn. Lath.
Corpus subovatumy fusco y cinereo y albo y rufo
rubroque pictum.
Cap ut rotundum.
Rostrum brève, plumïüs recumbentibus basi
instructum y conicum s altius quam latius , supra,
culmine anguloso et angusto y rectum y acutissi-
mum ; mandibula superior integra y inferior utrinquè
ad basim bidentata.
Nares rotund<t y capistri plumis tecta.
Lingua basi crassa carnosaque y dein cartilagi-
nea et acuta.
Collum breve.
Remiges très primaria omnibus longtores.
Femora extra abdomen posita ; pars tibia in-
ferior plumis tecta. |
Pedes tetradactyli ; digui très anteriores} pos- I
tïçus anus; exteriores basi connexi ; hallux quem-
admodum anteriores imo tarsi positus3 sedilem ■
cingens y omnibus artïculis humi incumbens.
Cauda.rectricibus 12 .
Linaria in sylvis Europa borealis habitant,
nidificant ; ova 4 - 5 pariant; granïs victitant.
Mas feminam incubantem alens. Pullis cacigenis j
mater escam in os ingerit; hi e nido discedunt 3 ad 1
volandum tanthm idonei sunt.
Corps un peu ovale, peint de brun, de cendré,
de roux, de blanc et de rouge.
Tête arrondie.
Bec court, garni à sa base de petites plumes
dirigées en avant, conique, plus haut que large ,
à dos anguleux et étroit, droit, très-aigu ; mandibule
supérieure entière ; l’inférieure bidentée
à sa base , sur chaque bord.
Narines rondes , cachées sous les plumes du
capistrum.
Langue épaisse et charnue à sa base, ensuite
cartilagineuse, aiguë.
Cou court.
Rémiges i re. , 2e. et 3e. les plus longues de
toutes.
Cuisses posées hors de l’abdomen ; bas des
jambes emplumé.
Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un
derrière; les extérieurs unis à leur base ; pouce
articulé au bas du tarse , sur le même plan que
les antérieurs, cerclant le juchoir et portant a
terre sur toutes les articulations.
Queue à 12 rectrices.
Les Si^erins habitent et nichent dans les
forêts de l’Europe boréale. Leur ponte est de
quatre ou cinq oeufs ; ils vivent de graines.
Le mâle nourrit sa femelle pendant 1 incubation.
Les petits naissent aveugles, sont appâtés dans
le nid, qu’ils ne quittent qu’en état de voler.
L e S i z e r i n b o r é a l , i .L . Borealis. L. Vertice
sanguinolento ; mento nigro ; pectore purpures-
cente-ruhro ,• fasciâ alarum duplici albidâ ; uro-
pygio albo rubroque maculato ,* rostrojlavescente y
supra fusco ; pedibus fuscis. ’
Vertex couleur de sang ; menton noir ; poitrine
d’un rouge-pourprâtre ; croupion tachete
de blanc et de rouge ; bec jaunâtre, brun en
dessus ; pieds bruns.
Cette espèce et la suivante ont été confondues,
par les ornithologistes modernes, quoique Bris-
son , Buffon et Mauduylt les aient très-bien
distinguées.; en effet, quand on les compare 1
avec attention, l’on s aperçoit que le Sizerin
cabaret est moins long et moins gros que 1 autre ;
qu’il a le croupion roussâtre et brun, avec une
légère teinte de brun-rougeatre vers les couvertures
de la queue ; que la couleur roussâtre qui
domine sur une grande partie de son plumage,
est presque partout remplacée par du blanchâtre
chez le Sizerin boréal, sur lequel cette teinte
est beaucoup plus pure en été qu’à l’automne et
que pendant l’hiver ; en outre , les plumes du
croupion sont constamment blanches et d’un
rouge rembruni. Si on consulte le genre de vie de
ces deux espèces, l ’on s’aperçoit quils ont des
habitudes différentes. Le Sizerin boréal ne vient
dans nos contrées que tous les trois ou quatre
ans, et souvent cinq ou six. Il arrive vers le mois
de novembre, quelquefois plus tard, et il se
conduit de même dans l’Amérique septentrionale,
où le Cabaret ne se trouve pas. O11 le voit
alors par troupes souvent très-nombreuses, et il
y reste jusqu’au mois d’avril. L e Cabaret y qu on
voit rarement avec le précèdent, se montre en
France dans les mêmes cantons, presque tous
les ans, et y reste depuis la fin d’octobre jusqu’au
printemps, y vit quelquefois isolé, mais presque
toujours en familles composées de neuf à douze
individus, quelquefois plus, mais rarement au-
dessus de vingr.
Le Sizerin boréal se plaît dans les lieux plantés
d’aunes, dont il mange les graines ; il fréquente
les bois et se tient souvent à la cime des chênes,
des bouleaux et des peupliers, s’accrochant-,
comme les Mésanges y à l’extrémité des petites
branches, et il parcourt toutes les sommités
avec un vivacité étonnante. Cette espèce se
retire pendant l’été au Groenland, ou elle fait
son nid entre les branches des arbrisseaux, et le
compose de trois couches; la première, qui est
la plus épaisse, est tissue d’herbes sèches, entremêlées
de quelques petits rameaux ; la couche
du milieu est plus mince et composée d’un mélange
de plumes et de mousse ; enfin , le duvet
d’une. espèce de fromager ( erïophorum vagi-
natum , Linnée ) forme la couche sur laquelle la
femelle dépose cinq oeufs d un blanc-verdâtre,
tachetés de roux, principalement vers le gros
bout. Le ramage de cet oiseau est foible ec
plaintif, et il babille sans cesse en volant et en
cherchant sa nourriture. Les oiseleurs de Paris
rappellent grand Cabaret.
Le mâle a le sommet de la tête d un rouge
de sang ; une tache entre le bec et l’oeil et le haut
de L gorge, noirs ; le devant du cou et la poi