
Le nom de Café , que M. Levaillant a imposé
à cec oiseau, indique qu’on le trouve dans
la Cafrerie , où il est néanmoins assez rare ; on
ne l’y voit que par paires» Avant de pouvoir
s’enlever de terre pour prendre son v o l, il
marche et saute quelque temps à la manière des
Vautours. Son aire est placée sur les rochers, et
il se nourrit de charognes ; cependant, il attaque
quelquefois les agneaux pour les dévorer
sur place; car jamais il n’emporte de proie dans
ses serres, même quand il a des petits ; ce qui le
rapproche des Vautours.
Sa taille égale celle du grand Aigle; son bec
est même plus fort, mais ses serres sont plus
foibles; tout ■ son plumagei est d’un noir mat,
"iavec quelques reflets bleuâtres sur les ailes; la
membrane du bec est bleuâtre; l’iris, d’un brun-
marron; les pieçjs sont d’un jaune terne et les
ongles, noirs. Levaillant, Oiseaux d’Afrique}
pl. 6. i e édit du nouv. Dïct. d’Hist, nat, tom. 28.
p . z 8*. L’Afrique.
m e ,. p .. R , i t .
* * L e C h F ELA. 1 1 . F. Cheela, F . Subcristatus;
fuscus ; capistro albo; tectricibus alarum albo ma-
culatïs ; cauda fasc'tâ lata 9 albâ ; rpstro caruleo;
pedibus/lavis,
Un peu huppé ; brun ; capistrum blanc ; tectrices
des ailes tachetées de cette couleur ; queue
à bandelettes larges et blanches ; bec bleu ; pieds
jaunes,
Le nom conservé â cet oiseau est celui qu’il
porte aux Indes, Le sommet de sa tête est orne
d’une petite huppe; son plumage, généralement
brun ,' avecxun peu de blanc sur chaque côté de
la tête; des taches de la même couleur sur les
couvertures supérieures des ailes, et une large
bande également blanche en travers de la queue;
l ’iris est jaune. Latham y Index 3 n. 14. ze édit.
du nouv. Dict. d’Hist. nat, tom.%%. p, 2.$ 2., Les
Çrandes-Inies.
L . 3 6. E .. P.. R . 11«
* * * G e n r e .
R A L B U Z A R D , Pandion y ' Savigny. Falco y
Linn. Lath.'
Corpus oblongum 3 fusco, rufo y nigro f albo
varium.
Caput rotundatum.
Rostrum magnutn y basi rectïusculum et cerâ
xillosa instructum, suprà rotundatum y lateratim
çompressurrf ; mandibula fuperior margïnibus dilatatis
, a dune a y acuminata; inferior brevior
recta3 obtus a.
Nares lunata y obliqua.
Lingua carnosa s crassa y integra.
Rictus subfissus.
Collum médiocre.
Ala longa ’ remigibus 24., 3*. omnium longs,
simis.
Femora extra abdomen posita ; tibia omnii19
plumosa.
Tarsi nudi y brèves y crassissimi y s quamis nu-,
merosis, scabris tecti.
Pedes tetradactyli ; digiti crassi, très antc-
riores ad imum sejuncti; exterfius versatilis ;
hallux quemadmodum anteriores imo tarsipod-
tus y sedïlem cingens , humi incumbens.
Ungues aquales y longïy validi >•adunci y subtk
rotundati y médius sine denticulis.
Cauda rectricibus 1 2,
Pandiones habitant in Europâ y Africa} Amt~
ricà et Sibiriâ ; victhant anatibus et piscibus 3 po~
tissimum majoribus quos capiendo submergunt;
inter arundines degunt ; alii in rupibus et arbo-
ribus altissimïs; alii in arundihibus ; ova 4 pa*
riunt. Pul/i recèns nati videntes y cibum ipsi ca-
pientesy in nido victatiy ex illo cedentes tanthm
ad volandum apti.
Corps oblong, varié de brun, de roux, de
noir et de blanc.
Tête arrondie.
Bec grand--, presque droit et couvert d’une
cire poilue â sa base, arrondi en dessus, comprimé
latéralement; mandibule supérieure à
bords dilatés, crochue , acuminée ; l'inférieure-
plus courte, droite, obtuse.
Narines lunulées, obliques.
Langue charnue, épaisse , entière, obtuse.
Bouche peu fendue.
Cou médiocre. v
Ailes longues ; les 2e. et 3e. rémiges les plus
prolongées de toutes.
Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes
totalement emplumées, ,
Tarses nus, courts, très-épais, couverts de-
cailles très-nombreuses et raboteuses.
Pieds tétradactyles ; trois doigts devant,-entièrement
séparés; l’externe versatile; pouce
articulé au bas du tarse, sur le même plan que
les antérieurs', embrassant le juchoir et portant,
â terre sur toute sa longueur.
Ongles égaux, longs, très-crochus, arrondis
en dessous; l'intermédiaire sans dentelure
Queue â 1 2. réciticesf
Tjîs Balbuzards habitent en. Europe, en
Afrique, en Amérique et en Sibérie; ils se
nourrissent de canards et de poisson, surtout
ae's plus grands qu’ils prennent en plongeant ;
iisse tiennent entre les roseaux j les uns nichent
dans les- rochers et à la cime des. grands arbres ;
les autres, dans les roseaux ; leur ponce est de
ouatre oeufs. Les petits y voient dès leur naissance,
prennent eux-mêmes la nourriture, sont
nourris dans le nid, qu’ils ne quittent quen
état de voler.
Le Balbuzard proprement d it . i . P.Fluvialis.
P. Corpore suprafysco , subtils albo ; cavité
albldo ; rostro pedibusque caruleis.
Corps brun en dessus, blanc en dessous ; tête -
blanchâtre ;_hec et pieds bleus. ( Pl. 1 0 i.fig . J . ) (
Cette espèce est généralement répandue en J
Europe, mais elle n’est pas commune en France; j
on la rencontre aussi dans plusieurs contrées de
L’Afrique et de l’Asie, et elle ne ser-oit pas même ;
étrangère à l’Amérique septentrionale , si réellement
le Balbuzard qu’on voie dans cette par- - cie du nouveau continent, appartient à la même
espèce, ce dont nous doutons fortement. Ces
oiseaux sont de puissans destructeurs des habi- .
tans des eaux ils ne vivent guère que de pots-
sons qu’ils prennent dans l’eau, même à quel- -
ques pieds de profondeur ; leur vue. est très-per-
çan'teV Ayant beaucoup de patience ,^i!s passent
des heures entières,. immobiles sùr'ùn arbre à
portée d’un étang ou d’une rivière , à. épier leur
proie. On les rencontre toujours dans le voisinage
des eaux ; ils fréquentent les côtes de la
mer, et le plus souvent les bords des lacs, des
étangs et des rivières. Ils se retirent de préférence
dans les. bois marécageux ; mais lorsqu’ ils
veulent nicher, ils gagnent ordinairement les
plus hautes montagnes et établissent leur aire
dans les crevasses des rochers escarpés, ou sur
de très-hauts arbres dans les forêts les plus épaisses.
L i ponte, est de trois ou quatre oeufs blancs
et tachetés de roussâtre.
La tête de cette espèce est plus ou moins
variée de blanc;- cette couleur occupe le bord
des plumes qui sont, brunes dans le teste , de
même que le manteau, et une bande, qui descend
de l’angle du bec sur les côtés du cou j toutes
les parties, inférieures sont blanches avec des
taches. brunes ou d’un fauve, clair sur la poitrine
; les premières pennes-des ailes, d’un bru i
noitâtre ; les moyennes brunes, et toutes rayées,
de blanc en dedans ; la cire, est bleue, et l’icis,
jhunè. La femelle est un peu plus grande que
le mâle, qui a un pied neuf a dix pouces de longueur
totale.
On donne pour variétés de cette espèce : i °. le-
B albuzard des roseau x (Falco arundina-
ceus ) , que S. G. Gmelin a observé dans son
voyage en Sibérie. I l re tient habituellement
dans les roseaux ; le dessus de son corps est gris ;.
le dessous , blanchâtre j la membrane du bec,,
cendrée; les pieds d’une teinte pâle, et les pennes
de la queue sans nuance de blanc. Si réellement
cet oiseau est tel qu’on le décrit, c est
certainement une espèce distincte de la precedente
, et peut-être n’est-ce pas un Balbuzard.
i ° . L e B albuzard d e -Ga y e n n e (Falco-
Cayanensis), dont le plumage est brun-rougeâtre
avec un trait blanc qui part de la mandibule-
supérieure , passe par les yeux et sétend jusqu a
l'occiput; le dessus de la tète est mélangé de;
brun et de blanc ; toutes les parties inférieures,,
depuis le bec jusqu’à la queue , 6ont blanches ;,
une bandelette brnne est.sous les yeux et descend
sur les cotés du cou, comme chez-notre-
Balbuçard.; les deux pennes du milieu de la
queue sont d’un brun uniforme ; les autres,.
barrées de brun et de blanc;, la pins extérieure-
de chaque côté est marquée sut chaque, bord:
de la tige; l’extrémité de toutes-est blanche;;
le bec , noir ; la cir.e, obscure.
5°. Le B albuzard de la C aro lin e , figuré
dans l’Histoire naturelle des Oiseaux de l A—
mériqueseptentrionale, pl. 4 , sous le nom cl A i
gle pêckeur. Il a réellement des rapports avec celui
d’Europe ;. mais il en diffère par la longueur
de ses ailes qui, dans l’état de repos, dépassent.
la queue de près de deux pouces; par une caille
un peu plus svelte,. "par -ses tarses constamment-
jaunes et pat une partie de son plumage autrement
nuancé-, lorsqu.il est.dans son état parfait.
‘
On trouve ce Balbuzard dans tonte 1 Amérique
septentrionale, mais il ne reste dans le
Nord que pendant l’été; c’est alors qu on le
voie dans l’Etat de New-Yorck-, où il se tient
ordinairement sur les montagnes appelées Nig-
lang., et sur les côtes de Tappan, qui bordent la.
rivière d’Hudson , ou du'Nord. Il fait son nid
â la cime des plus grands arbres ou dans les
rochers les plus élevés ; sa ponte est de trois
ou quatre osufs blancs et tachetés de. brun ; ce
Balbuzard u la cite bleue; l’iris et les pieds, jaunes
; les plumes du sommet de la tête, du det—
sus.du cou, du manteau, . les pennes et les cou--