
On donne à cette espèce un grand nombre
de variétés; mais sont-elles toutes fondées? Au
reste, la première est le Psittacus viridis melano-
rhyncos d’Aldrovande.
La seconde, un autre Perroquet y décrit par
le même auteur, et qui a le front d’un bleu
d’aigue-marine, avec une bande de cette couleur
au-dessus des yeux; le sommet de la tête,
d’un jaune pâle ; la mandibule supérieure,
rouge à sa base, bleuâtre dans son milieu et
noire â son extrémité ; l’inférieure , blanchâtre ;
au reste r il ressemble à l’Aourou-couraou. Les
Espagnols du Mexique l’appellent Catherina. On
le trouve aussi à la Jamaïque. .
L a troisième est l’Aiuru curie à de Marcgrave.
Sa tête est couverte d’une espèce de bonnet bleu
mêlé d’un peu de noir, au milieu duquel ii y a
une tache jaune ; le bec est cendré à sa base et
noir à son extrémité.
L a quatrième, encore d’après le même auteur,
ne diffère du précédent qu’en ce,que le
jaune s’étend un peu plus sur le cou.
L a cinquième fst le Perroquet à front jaune
de Brisson, donné par cet auteur et Linnée pour
une espèce particulière,. et par Buffon et L a -
tham , pour une variété de 1 'Aourou- çouraou
dont elle ne diffère qu’en ce qu’elle a le front
blanchâtre ou d’un jaune pâle, tandis qu’il est
bleuâtre chez ce dernier.
La sixième est décrits par M, de Azara,
sous la dénomination de Loro càbe%a amarilla.
Chez ce Perroquet > la couleur jaune s’étend
suivarit l’âge ou le sexe; les femelles en ayant
moins que les mâles*,, et les jeunes moins que
les adultes. Lé nom de ce Perroquet est, dans la
langue des Guaranis, Paracauquereu, Paracaù
est le nom générique de la famille, et quereu ou
ereu exprime ,1e cri dè l’oiseau, que les Espagnols
entendent bien différemment ; car ils prononcent
loro j mot qu’ ils joignent à celui de Lo-
yito y pour signaler cet oiseau.
Ces Perroquets sont très-communs au Paraguay,
où ils vivent en sociétés nombreusès,
qui ne se séparent jamais entièrement. Ils crient
sans cesse;, néanmoins, lorsqu’ils s’abattent dans
les plantations pour manger les oranges , ils se
taisent, afin que personne ne vienne les inquiéter.
Leur ponte est de trois oeufs blancs. On les
trouve- dans tous les bois jusqu’à la rivière de
la Plaça. Brisson y Ornith. t&m. 4. p. 1 5 G. n. 31
\ Perroquet - Amazone Buffon > Hist* nat. des
Oiseaux> tom. 6. p. 2 15 . pl.enl. n. 547. V A -
mérique méridionale.
L. 12 . E .. P.. R . 12 .
* * L ’a m ,a z o n e a c a l o t t e r o u g e . 24. P.
Pileatus. P . Viridis ; vertice et fronte coccineis ;
uropygio luteo-virescente ; remigibus et tectricibus
latere exteriore cyaneis ; rostro corneo; genis nudis.
Vert ; vertex et front rouges ; croupion jàune-
verdâtre; rémiges çt recrrices, bleues â l’extérieur
; bec couleur de corne; joues nues.
C ’est d’après Scopoli qu’on a décrit cet oiseau,
et d’après M. Virey, qu’on l’a placé parmi
les Amazones y quoique sa description n’indique
pas qu’il ait du rouge dans l’aile. Scopoli soupçonne
que c’est une variété de-la Perruche cou-
ronnée à3or; pour loirs il seroit mal placé; mais
cet auteur ne fait pas mention dé la forme de
la queue; le front et le sommer de la tête-sont
Youges; les joues , nues ; le plumage est généra-
ralement vert; les pennes des'ailes sont bleues à
l'extérieur; celles de la queue, pareilles, et de
plus, jaunes à leur extrémité ; le croupion est
d’un vert-jaune. Latham Index y n. 1 3 2 ( Psittacus
pileatus). 2e édit, du nouv. Diction. d'Hist.
nat. tàm. 2 5. pag. 3 2 1.
L . 1 1 . E .. P.. R. 12 .
* * L ’A m a z o n e a c a p u c h o n j a u n â t r e . 25.
P . Luteus. P . Viridis ; vertice cyaneo ; humeris
/lavis ; rectricibùs alarum majoribus macula au-
rantiâ; rostro pedibusque nigrescentibus.
Vert; sommet de la tête bleu; épaules jaunes;
stache orangée sur les grandes recrrices des ailes;
bec er pieds nçirâtres.
On indiqué l’Amérique méridionale pour la
patrie de ce Perroquet y dont le dessus de la tête
est -d’un brun-clair qui descend jusqu’aux yeux;
. le lorumy \e menton et les ailes sont verts ;-les
épaules, jaunes; les pennes primaires des ailes
noirâtres; leurs plus grandes couvertures, marquées
d’orangé; le reste du plumage est vert, et
d’une nuance très-pâle sur le ventre;- quelques
pennes de la queue sont rouges à leur base, du
côté interne. Latham y Index, n. \ i-j.-Gmeliny
Syst. nat. édit. 13 {Psittacus luteus). 1 / édit,
du nouv. Dict. d’Hist. natut. 10m. 2 5. pag. 322.
, VAmérique méridionale.
L. iQ. E.. P.. R. 12 .
* L ’A m a z o n e JA U N E . 16 .P . Aurora. P . Flavus;
axillis y alarum marginibus remigibusque èxtror-
. sàm rubris ; rostro pedibusque albis
Jaune; aisselles, bords des ailes et rémiges,
rouges en dehors; bec et pieds-blancs. (PI. 228.
fis'. 4-)' ,'a.a. k A ■ A ■ ■ ; - A . _
La tête | et tout le corps de cet oiseau sont
d’un beau jaune, avec du rouge sur le fouet de
l’aile, sur les grandes pennes et sur les latérales
de la queue; l’iris est rouge. Brisson, Ornithol.
tom. 4. pag. 306. n. 7. Buffon y Hist. rtatur. des
Ois. tom. 6. pag..2 14 . pl. enl. n, 13 (Perroquet
jaune). VAmérique méridionale.
L . 1 1 . E.. P.. R. 12 .
L ’A m a z o n e t a r a b è o u a t e t e r o u g e . .
27. P. Farabe. P, Viridis ; capite.y gulây juguloy
pectore jet tectricibus alarum mirtoribus ruhris ;
rostro pedibusque cinereis.
Vert ; tête, gorge, devant du cou, poitrine et
petites tectrices des ailes, rouges; bec et pieds
cendrés.
Quoique cet oiseau ait le même cri et les
mêmes habitudes quel * Amazone aourou y on ne
les voit jamais ensemble. M. de Azara a rencontré
le Tarabé zo Paraguay, et pas au-delà
du 26e. degré de latitude australe. Il n’habite
que les déserts, et est d’un naturel triste et silencieux
lorsqu’on félève en domesticité.
L a tête, la poitrinç, le fouet-et le haut de
l’aile sont rouges ; le reste du plumage, vert.. On
le trouve aussi au Brésil ; c’est le Maracana gar-
ganta roxa de M. de A zara. Brisson y Ornith.
tom. 4. p. 240. n. 24 (Perroquet à tête rouge du
Brésil). Buffon y Hist. nat. desOis. tom. 6. p. 1 1 1 .
VAmérique méridionale.
L . 13 f . E .. P.. R. 12 .
L ’A m a z o n e a t e t e b l a n c h e . 28; P. Leucocephalus.
P . Viridis ; remigibus c&ruleis ; fronte
albâ; orbitis niveis ; roitro l&viter incarnato ; pe-
dïbusJlavescènte-griseis.
V ert; rémiges bleues; ffont blanc; orbites
d’un blanc de neige; bec d’un incarnat léger;
pieds d’un gris-jaunâtre.
Les cantons incultes de l île de Saint-Domingue
sont les lieux quecette espèce fréquente de
préférence ; elle se retire dans l’intérieur des
forêts pour nicher ; place son nid dans un arbre
creux, ou près du tronc, sur la fourche des plus
grosses branches : sa ponte est de deux à quatre
oeufs blancs. Ges Perroquets y tçès-criards, ne
font jamais plus de bruit que lorsqu’ils sont
réunis en bande, surtout à la chute du jour.
Aussi défians que médians, on les approche {
difficilement; pris adultes, ils ne peuvent s’accoutumer
à l’esclavage ; mais pris dans le nid,
ils ^apprivoisent très-facilement et deviennent
très-familiers. Ils ont une grande aptitude à
rendre d’un ton doux et agréable les accens de la
voix articulée. Les petits ont un. cri semblable à
celui .des jeunes Corneilles y et leur chair est un
très-bon manger.
L'iris est brun; le front et la peau nue qui entoure
les yeux sont blancs; les joues, la gorge et
le devant du cou, d’un rouge v if; cette couleur
se montre enfcore sur le milieu du ventre et sous
l’aile vers le pli ; les plumes des oreilles sont d’ua.
gris-noir le dessus de la tête et du cou, le dos
et les- couvertures supérieures des ailes, leurs
pennes secondaires, et tout le dessous du corps,
d’un vert brillant, entouré sur ^chaque plume
du corps,, d’un de mi-cercle noir ; les pennes primaires
des ailes, d’un blanc changeant en violée
sur leur côté extérieur; le croupion er les couvertures
supérieures de la queue , d’un vert-
jaune; ses pennes intermédiaires, verres; toutes
les autres de la même couleur en dehors, rouges
à l’intérieur, depuis leur origine jusqu’à leur
moitié, et ensuite Ijaunes, à l’exception de la
plus extérieure de chaque côté, qui est d’un
bleu-violet.
La femelle ne diffère du mâle adulte qu’en
ce qu’elle n’a pas de rouge .aux ailes; cette couleur
est, chez celui-ci, tantôt sur leur bord
externe, tantôt en dessous,' tantôt sur l’aile bâtarde
et une partie de la deuxième penne primaire,
comme dans le TVhite crowned parrot
de Latham, ou seulement sur le bord de l’aile,
vers le pli, comme chez le Perroquet de la Martinique;
les jeunes mâles r avant leur première
mue, n’ont point de rouge aux ailes, ni sur la
gorge, ni sur le ventre ; leur front est blanc
comme chez lès adultes; le.sinciput d’un gris-,
cendré, et les plumes du corps ont un bord brun.
Le plumage des Perroquets à tête blanche
n’est pas tout-à-fait le même chez tous les individus;
le Perroquet à front blanc de Spatrman ,
a le sincipur d’un blanc-violet , et la gorge
verte; celui de la Martinique a le bord de l’oeil
blanc, et le sommet de la tête d’un beau bleu
qui descend jusqu’aux yeux; la côiileuc blanche
ne s’étend chez les uns que sur le front ; chez
d’autres, elle couvre encore le sinciput et le
tour des yeux ; chez d’autres, la couleur rouge
du ventre se prolonge jusqu’à l’anus. Brisson y
Ornith. tom. 4. p. 242. n. 16 \ Perroquet de la
Martinique). Buffon y Hist. nat. des Ois. tom. 6.
L 1 il 1111 2