
■ que Latham donne pour une variété du précédent,
et dont Gmelin fait une espèce , sous le
nom de Tringa varia , est encore un individu
de l’espèce des précédens. Il a .la tête et tout le
dessus du corps variés dé blanchâtre sur un fond
brun ; la gorge, blanche ; les plumes du devant
du cou, d’un gris-brun dans leur milieu et blanchâtres
s^r les . bords ; le reste du dessous du
corps, blanc ; les pennes des ailes noirâtres et
tachetées de blanchâtre ; les dix pennes intermédiaires
de la queue, blanches et rayées transversalement
de brun ; les deux autres de la première
couleur, et marquées d’une tache longitudinale
brune sur leur côté extérieur. Linn. et
Gmelin 3 Syst. nat. n. i 1. Latham y Index, n. 1 o
(Tringa helvetica). Brisson3 Ornithol. tôm.■'•5.
p . 10 6. 72. 4. Bujfon , Hist. nàt. des Oiseaux y
tom. S. p. 66. pl. énl. n. 86$. L ’ Europty la S ibérie
etÜAmérique septentrionale.
L. i i. E..; P.. R. u .
* Le Vanneau bo r é a l . 1 o. V. Boreàlis. V.
Corpore' suprà cinereo > subtus albo ; caudâ remi-
gibusque ob'scùrisp rostro pedïbusque fuscis.
Corps cendré en dessus, blanc en dessous;
queue et rémiges obscures. ; -bec et pieds bruns.
1 Des navigateurs anglais ont trouvé cet oiseau
a la baie du roi Georges. Il a , dit Latham, le
plumage cendré ën dessus, et taché d’une couleur
plus pâle sur les côtés du cou ; une raie bla;n-
1 :che au-dessus des yeux ; les ailes ét la queue noirâtres;
le bec Court, fort et un peu renflé à son
extrémité. Linn. et Gmelin y Syst. nat. n. 19 . Latham
, Index j o. 3 2 ( Tringa boreàlis). 2e édit. ,
du nouv. D i et. dé Hist. natur. t'om. 5 5. p. 2 1 o. j
V Amérique septentrionale.
L.. E.. ?.. K.
* Le Vanneau social, i i . V. Gregarius. V.
Cinereus y verticêfuscoy albido variegato ; fronte,
gulâ y uropygïo 3 crisso y remigibus secundariis rec-
tricibûsquè albis ; loris aigris ; pectoris areu airot
posticè ex rufo testaceo.
Vertex brun, varié de blanchâtre; front,
gorge, croupion, plumés de4’anus,' rémiges secondaires
et rectrices, blancs ; lorums noirs ; arc
de la poitrine noir ; bas de cette partie d’un tes-
tacé-totix,
Pallas a découvert cette espèce sur les rivages
du Jaik et de la Samara ; on la trouve communément
près du Volga, où elle porte le nom de
Dickaiapikalisa ou Peschik (Vanneau-sauvage).
Elle se rapproche du Vanneau Suisse par sa taille,
sa forme, son bec, et par son doigt postérieur
•qui n’est qu’un tronçon.
Une bandelette blanche entoure'le front
passe sur les yeux et se réunit sur l’occiput à celle
du côté opposé.; une raie noire esc au-dessous
de l’oeil, et un large croissant de cette couleut
•sur la poitrine ; le sommet de la tête est mélangé
de noir et de blanc ; le dessus du corps est cendré
; le haut de la gorge, blanchâtre ; la partie
postérieure de la poitrine et le ventre. sont d’un
roux sale ; le bas-ventre et la queue, blancs-
cette dernière partie a une bande noire rransver.
sale, et cette couleur equvre les pennes de l’aile,
P allas y Voyagé 1 . p. 45 6. n. 9. Gmelin, Syst,
nat. 72. 8. Latham y Index y n. 52 (Charadrius
gregarius ). édit, du nouv. Diet. d’Hist. natur,
tom. 33. p. .219. La Sibérie.
L.. E.. P.. R„
* * * G e n r e .
TRINGA, Tringay Linn. Lath.
Corpus bblongum y variis coloribus pictum.
Caput totundàiüm.
Rostrum graciliusculum y fiexïbilty terèfiuscu•
lum y rectum aut subarcuatumy tam longum aut
longiüs quàm caput y apice Uvigatum dilatation-
v 4jue; mandibula superior lateratim sulcata ;-iaferiort
longior.
Hares Unearesy in sulco site.
Lingua filiformis 3 mediocris y acuta.
Collum mediocre. >.
AU longs. ; remige i reliquis Idngiore.
Femora extra abdomen posit a ; tibusemï-
plumosA.
Pedes tetradactyli; digiti très anteriores y alio-
rum exterior es bad membranâ connexi y aliorm
ad imum sejuncti ; posticus units y gracilis / apict
insis ten s.
Cauda brevis.
TringA habitant in pàludibus màridmïs Europe,
AfricAy AsÏAy AmericAy AustraïasiÀy Polynesia
vermibus y vermiculis victitant ; nidum in herbu
struànt; ova 5-8 pari uni. Pulli recens nati é nido
dis cedant.
Corps oblong, peint de diverses couleurs.
Tête arrondie. ! >
Bec un pëu-grêle, flexible* un peu Cylindrique,;
droit ou un peu arqué, aussi ou plus long
que la tête , lisse et dilaté à sa pointe ; mandibule
supérieure sillonnée sur les côtés, plus longue
que l'inférieure.
Narines linéaires,situées dans un sillon.
Langue filiforme, médiocre, pointue.
I Cou médiocre. .
Ailes.longues; la i tc. remige la plus longue
I de toutes. - , „ , , ' • t v
Cuissès posées hors de 1 abdomen ; jambes a
I demi emplumées. ij . . , ,
Pieds tétradactyles; trois doigts devant, les
I extérieurs réunis à la base par une membrane
I chez les uns, totalement séparés chez les autres ;
I un derrière , grêle et portant â terre sur le bout.
I Queue courte.
I Les Tringas habitent dans les marais mari- • I rimes de l’Europe, de l’Afrique, de l’A sie, de
[ l’Amérique., de l’Australasie ec de la Polynésie ;
i ils vivent de vermisseaux; nichent à terre dans
I les herbes ; leur pont,e est de cinq à huit oeufs,
i Les petits quittent ie nid dès leur naissance.
U. Doigt intermédiaire réuni à sa base avec l’ externe ;
■ ; par une petite membrane i totalement séparé de
ï l’interne.
:Le T ringa COMBATTANT, i . T : Tringa pugnax:
I T. Rect(icibus tribus lateralibus immaculatis ;
I jade papillis granulads y carneisrostro pedibus- ;
I que gàseis* ' | j ..., \
I Trois rectrices latérales s,ans caches;-face
garnie-»de papilles grepues et charnues;,bec et
pieds gris. (PJ. $6>fig. *> P^ h sous
le nom de Chevalier. )
Des oiseaux qui se livrent entr’eux un combat
seul à seul, des assauts de corps à corps , qui
combattent aussi en troupes réglées, ordonnées
et marchant l’une contre l’autre, méritent très-
bien le nom de Çombattansy que les naturalistes
leur ont imposé. Ges phalanges- ne sont composées
que de mâles, ce qui fait présumer que
l’amour seul est la causé de leurs combats. Les
femelles attendent à part là fin de la bataille,
enflamment par des petits cris 1 ardeur des com-
battans, et restent le prix de la victoire. Souvent
la lutte est longue et quelquefois sanglante ; les
vaincus prennent la fuite ,,maisdeur- ardeur guer-
rière, qui n’èst produite .que pàr leur ardeur
amoureuse., renaît au cri dé la première femelle
qu’ils entendent ; ils oublient leur défaite et
entretit en lice de nouveau , si quelque antagoniste
se présente. A cette époque, les males ont
un plumage de guerre qui leur sert de bouclier ;
c’est une espèce de crinière composée de plumes
longues ,• fortes et serrées j qu’-ils portent autour
du cou , qu’ ils hérissent quand ils s attaquent,
mais qu’ils quittent avec leurs amours. Get ornement
j qui tombe par une mue qui, dit-on, a
lieu veEs la fin de juin, diffère sur presque. cous -
les individus ; il est roux dans les uns, gris dans
d’autres, blanc dans quelques-uns, d’un beau
noir-violet chatoyant, coupé de taches rousses
sur des individus, et enfin, sur plusieurs, c est
un mélange de touçes ces. couleurs. Cette livres
de combat ne varie pas moins par la forme que
par les teintes, durant tout le temps de son accroissement.
Outre ce surcroît momentané, ils
onr une abondance de molécules organiques,
qui se manifestent par l’éruption d’une multitude
de papilles charnues et sanguinolentes, qui
s’élèvent sut le devant de la tête et â 1 entour-
des yeux.
L ’esclavage n’adoucit point leur humeur gue rrière
; s’ils sont renfermés, soit ensemble, soit;
avec d’autres oiseaux, ils les défient tous, et pour-'
posséder un coin de gazon vert, ils se battent à
qùi l’occupera ; ils semblent même se piquet de-
gloire , car ils ne se montrent jamais plus.animés
que quand il y a des spectateurs. Tout es't pour
eux un motif de combat; le boire, la nourriture
le gazon, sont disputés et enlevés plusieurs fois ;
le-vaincu revient â la charge, et souvent de-
nouveaux- efforts sont couronnés de succès. Les'
femelles ont l’humeur aussi guerrière que les-
mâles; M. le comte de Riocour en possédait
une qui étoit un athelète redoutable ec qui no-
refusoit jamais le défi : ainsi donc, l’amour n’esc
pas le seul motif de leurs querelles; l’ïnsociabi--
lité semble être le fond de leur caractère , quoi--
qu’on les voie presque toujours en troupes. On
donne aussi à ces oiseaux 1® nom de Paons de
mer, .sans douce d’après leurs belles couleurs.
hQS'Càmbattans ne nichent pas sur nos côtes ;
-ils partent de la Picardie, où ils arrivenrau mois>
d’avril, dans le courant de mai, par les vents1
dû sud et du sud-est, qui lés portent en Angleterre,
où ils nichèht en très-grand nombre, particulièrement
dans le comté de Lincoln. On en-
trouve aussi, au printemps, sur les côtes de Hollande
, de Flandre et d’Allemagne. Ils sont eii®
grand nombre dans la Suède ^l’Islande, la Russie ■-
et la Sibérie.
Ges oiseaux" font leur nid au mois de mai,',
sur la ,terre, dans des petits creux entourés de
gazon. La ponte se compose de quatre ou cinq
oeufspointusycendpés et parsemés, principalement
au gros bout ; de taches d’un: brun-rougeâtre.
La desaiption du mâle, que nous allons faire,
ne peut s’appliquer à tous les individus, car
presque tous varient eu couleur, .et il est très-
rare d’en rencontrer deux-pareils. Chez les uns,
le blanchâtre et le.roux-remplacent le. violet et