on,a cru devoir les diviser génériquement dans
la deuxième éditon du Nouveau Dictionnaire
d}Histoire naturelle y et c’est d'après ces diverses
divisions que nous allons les classer. Plusieurs
espèces ont été dispersées dans les genres As-
trapie (Astrapia), Cassican (Cracticus.), Prome-
rops (Falcinellus ) ; les autres se trouvent dans les
quatre genres dont il va être question.
* * * G e n r e .
M A N U C O D E , Cicinnurus. Paradisea, Linnée,
Latham. •
. Corpus oblongum y coloribus nitentibus va-
rium.
Cap ut subrotundum.
Rostrum pennis minimis recumbentibus '•basi
instructum y graciley supra convexum , lateratun
comprsssiuscuium ; mandibula superior versus api-
cém incisa ; declivis ; inferior brevior et .recta. ■
Nares pennis capistri obtectA et nullo modo app
a r en tes :
Lingua mediocriS j cartilaginea y apice ciliata.
Collum médiocre.
* Al& elongatA 3 pennâ spuriâ valde brevi ; remi-
gibus i â . , omnium' longissimisi
• Femôra extra abdomen posita; tibiA omninb
plrtmosA.
Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 unus
posticus ; exteriores basi connexi ; kallux quem-
admodhm cmtefior.es imo tarsi positus y sedilem
cingens y omnibus articulis humi incumbens.
Caud'a rectricibus 12 .
. Cicinnuri in Oceani indici. insulis 3 prAcipue
nova Guineâ habitant ; insectis baccisque victi-
tant. Mores ignoti sunt.
Corps oblong, varié de couleurs brillantes.
. Tête arrondie.
Réc garni à sa base de petites plumes dirigées
en avant, grêle, convexe en dessus, un peu
comprimé latéralement ; mandibule: supérieure
entaillée et fléchie vers le bout ; l’inférieure plus
courte et droite.
Narines__cachées sous les plumes du capistrum
et nullement apparentes.
Langue médiocre , cartilagineuse , ciliée à sa
pointe. .
Cou médiocre.
Ailes alongées, à penn'e bâtarde très-courte ;
les i e. et 3e. rémiges les plus longues de toutes.
Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes totalement
emplumées.
Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un
derrière; les extérieurs réunis â leur base; pouce
posé au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs
» embrassant le juchoir et portant à terre
sur toutes les articulations.
Queue à douze rectrices.
Les Manucodes habitent dans les îles de la
mer des Indes, principalement à la Nouvelle-
Guinée ; ils se nourrissent d’insectes et de baies.
Leurs moeurs sont inconnues.
* L e Manucode dtt l e roi des o iseaux de
PARADIS, i . C. Regius. C. Purpurea; pectore
CArulescente ; pennis sub a lis. reliquis longioribus 3
quarnvis caudâ brevioribus et truncatis • rectricibus
duabus intermedïis filiformibus 3 apice lunato-pen-
naceis<
Pourpré ; poitrine bleuâtre.; plumes subalaires
plus longues que les autres, mais plus coures que
la queue, et tronquées ; les deux rectrices intermédiairesfiliformes,
et .-formant Une lunule en-
plumée à leur pointe. ( PL 14 5 > fig. 1 .)
Clusius regarde le Manucode comme le conducteur
des Oiseaux de Paradis proprement dits 3
d’où lui est venu le nom de Roi de ces oiseaux.
On le trouve à Sop-clo-o, l’une des îles Arou, et
spécialement à Vood-Jir, maison ne l’y voit que
pendant la mousson de l’ouest. Il y vient de la
Nouvelle-Guinée, à ce que croient les natifs,
qui assurent 11’avoir jamais trouvé éon nid. Il est
solitaire, il ne se perche jamais sur les grands
arbres, il voltige de buissons en buissons, et se
nourrit de baies rouges que produisent certains
arbrisseaux. Les insulaires le prennent avec des
lacets faits d’une plante qu’ ils appellent gurnu-
nal!yy et avec de la glu qu’ils tirent du fruit-â
pain ( artocarpus commuais ).
Il a l’iris jaune ; une petite tache noire â l’angle
interne de l’oeil ; le sommet de la.tête, d’un
bel orangé velouté ; le cou, la gorge, d’un mordoré
brillant satiné, mais plus foncé sur la gorge,
au bas de laquelle est une raie transversale blanchâtre
, suivie d’une bande vert-dorée â reflets
métalliques (la raie est jaune chez des individus)
; le ventre et les parties postérieures sont
d’un gri-.-blanc, mélangé de vert chez quelques-
uns ; de larges plumes naissent au-dessous de
l’aile sur chaque côté du.ventre ; elles sont grises
à leur base, et ensuite traversées dans la plus
. grande partie de leur longueur par deux lignes,
. ï ’une blanche et l’autre d’un beau roux, et toutes
sont terminées par. un vert d’éméraude doré ;
le dos, les couvertures et les pennes des ailes,
d’un rouge velouté ; celles-ci, jaunes en dessous,;
la queue est d’un beau rouge ; les deux filets qui
tiennent lieu des deux pennes intermédiaires
sont rouges, se prolongent très-loin au-dela des
ailes, se replient sur eux-mêmes en dehors à leur
extrémité, sont garnis dans cette partie de barbes
assez longues,.et forment un rond dont le
centre est vide. Ce cercle est d’un vert d’éméraude
à reflets dorés ; les ailes, dans leur état de
repos, dépassent la queue. Latham 3 Index ( P a-
radisearegia). Sonnerai 3 Voyage3 p . 156. pl. 95
( Petit roi des Oiseaux de Paradis ). Brissony Or-
nithol. tom. 2i p. 136 . n. i.B u jfo n y Hist. nat.
des Oiseaux3 tom. $.p> 16 3 . pL enlum.n. 249.
Les Grandes-Indes.
L . 5 7* E.. L * R . 12 .
* * * G e n r e .
S I F IL E T , Parotia. Paradisea 3 Linn. Lath,
Corpus oblongum 3 nigro nitente pictum.
Caput rotundatum.
Rostrum pennis brevibus ad medium usque ins-
.tructum 3 gracile , lateratïm compressum 3 p or rectum
; mandibula superior versus apicem incisa,
declivis ; inferior brevior 3 integra.
Nares pennis obtectA.
Lingua. . . . . f
Collum médiocre.
Femota extra abdomen posita ; tibiA omninb
plumosA.
Pedes tetradactyli ; digiti très anteriores 3 posticus
unus ; exteriores basi connexi ; hallux quem-
admodàm anteriores imo tarsi positus 3 sedilem
cingens3 omnibus àrticulis humi incumbens.
Cauda rectricibus 1 2.
ParoÙA in nova Guineâ. habitant. Mores ignoti
sunt.C
orps oblong, peint de noir brillant.
Tête arrondie.
Bec garni de plumes courtes jusqu’au-delà du
milieu, grêle, comprimé latéralement, très-
droit ; mandibule supérieure échancrée et crochue
vers le bout ; l’inférieure plus courte et
droite.
Narines cachées sous les plumes.
Langue.........
Cou médiocre.
Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes
totalement emplumées.
Pieds tétradactyles ; trois doigts devant, un
derrière ; les extérieurs réunis à leur base ;
pouce posé au bas du tarse, au niveau des antérieurs,
embrassant le juchoir et portant à terre
' sur toutes les articulations.
Qseue à 12 rectrices.
Les Sifilets habitent la Nouvelle-Guinée. Leurs
moeurs sont inconnues.
* Le SlFILET PROPREMENT DIT. I. P. Sexseta-
ce a. P. Cristâ nigrâ ; vertice, genis gulâque nitore-
violaceis ; jugulo , pectore maculâque cervicis vi-
ridi-aureis; rostropedibusque nigricantibus ; regione
aurium utrinquè pennis setaceis y tribus longis-
simis.
Huppe noire ; vertex et tache sur le dessus du
cou d’un vert-doré ; bec et pieds noirâtres ; région
des oreilles garnie sur chaque côté de trois plumes
sétacées très-longues. (P l. 144 .fig. 1.)
La tête de cet oiseau de la Nouvelle - Guinée
est parée d’une petite huppe qui s’étend sur son
sommet, un peu au-delà des yeux ; cette huppe
est composée de plumes qui s’élèvent de la base
du bec ; elles sont fines, roides, peu barbues, et
tellement mélangées de noir et de blanc, que
. leur ensemble présente un'gris perlé ; trois filets
noirs, longs de cinq à six pouces, partent de
chaque côté de la tête, se dirigent en arrière et
sont terminés par des barbes plus longues les
unes que les autres, et qui, en s’épanouissant,
prennent une forme ovale : des plumes noires, à
barbes désunies, naissent sur les côtés du ventre,
recouvrent les ailes pliées et enveloppent les pennes
de la queue presqu’en entier ; celles de la
gorge sont étroites à leur origine, larges à leur
extrémité, d’un beau noir de velours dans leur
milieu, de couleur d’or changeant en violet sur
les côtés, et à reflets de diverses nuances vertes.
On remarque derrière la tête une sorte de collier
pareil à la gorge ; la queue est composée de pennes
étagées, d’un ton de velours noir le plus
riche et le plus moelleux ; plusieurs de ces pennes
ont des barbes longues, séparées et flottantes.
Latham 3 Index ( Paradisea sexsetacea ). Gmelin y
Syst. nat. édit. 13 (Paradisea aurea). Sonneraiy
V Jy agl 3 P- 1 S'8» pL 197 ( Oiseau de Paradis à
gorge dorée). Buffon_> Hist. natur. des Oiseaux ,
tom. 3 . p. 1 7 1 . pl. enlum. n. 6} 3. La Nouvelle-
Guinée.
L . 10 à 1 1 E .. P.. R . 12 .
* * * G e n r e .
LO PH O R IN E , Lophorina. Paradisea y Lin née,
Latham.