
forme de croissant, qui l’enveloppe à moitié;
les plumes scapulaires-, le dos et les petites couvertures
supérieures de l’aile sont d’un gr& foncé ;
les grandes couvertures, terminées de blanc;
ce qui forme une bande oblique sur l’aile, dont
les' pennes sont noires, ainsi quç celles de la
queue, le croupion et les ongles. Wilson y American
Ornithologyy pl. 25.n . 1 [soup le nom de
Mississipi -kiie ). x* édit, du nouv. Dict. d’Hist.
natur. tom. 1 1 . P. 108 (sous le nom de Faucon
ophiophage ) .L 3$mérique septentrionale.
L. 13 . E.. P.. R. 12.
* L ’ICTINIE BLEUATRE. 2. 7. Plumbea. I. Capite,
dofso infimo abdomineque cinereis; remigibus
intiis macula tis ; rostro nigro ; pedibus aurandis.
Tête, bas du dos et abdomen, cendrés ; rémiges
ferrugineuses à l’intérieur ; rectrices latérales
tachetées de blanc en dedans ; bec noir ;
pieds orangés.
On rencontre cette espèce à la Guyane, dans
l’Amérique méridionale, et quelquefois dans la
partie du sud des États-Unis. Elle vole à une
très-grande hauteur, y reste long-temps station-:
naire, d’où elle s’élance avec rapidité pour
saisir les insectes et les oiseaux dont elle se nourrit.
Nous rie savons pas pourquoi M. Cuvier
présente, dans son Règne animaly cet oiseau
pour une Buse y car aucune Buse n’a la partie
inférieure du bec échancrée, ni les tarses grêlés,
ni la queue carrée à son extrémité, Au reste,
cette Ictinie a la tête, le dessus du cou et du.,
corps d’un gris-oleuârre, qui prend un ton
sombre et très-fcncé^sur le dos et sur le croupion,
et qui se change en noir sur les couvertures
supérieures et sur les pennes de la queue,
dont toutes les latérales ont chacune trois marques
blanches sur leur côté interne, et s’étendent
en dessous jusque sur le bord opposé ; les ailes
sont presque noires; leur première penne est entièrement
de cette couleur; les cinq suivantes
ont leur tige blanchâtre en dessçus, et leurs
barbes intérieures, d’un brun-ferrugineux dans
une grande partie de leur longueur; toutes les
autres et les couvertures inférieures sont d’un
gris-bleuâtre plus foncé que sur la tête ; cette
même teinte , mais plus claire, règne sur toutes
les parties inférieures ; ; les ailes en repos s’étend
dent jusqu’à l’extrémité de la queue. Des indi-
vidus de la même espèce diffèrent du précédent
par moins de longueur; d’autres, par un plumage
ou plus foncé ou plus clair; chez d’autres,
enfin, les couvertures inférieures des ailes sont
d’un blanc-bleuâtre et rayées en travers d’un«
nuance plus foncée;- les pennes primaires n’ont
aucune apparence de ferrugineux ; les secondaires
ont des bandes obsçuresjst blanches sur leur côté
intérieur^ et l’on voit sür les pennes de la queue
trois taches d’un blanc sale. Lathamy Index,
n. 1 18 [Falco plumbeus). Vieillot > Hist. nat, des
Oiseaux de l3Amérique septentrionale > tom. i,
pl, 10 bis-[ sous le nom de Milan cresserelle), *c ;
édit. du nouv. Dict, d3Hist. nat. tom. iG .p .’jG,
L* Amérique.
L . ï6 . E .; P.. R . 12 .
* * * Ge n r e .
B U S A R D , Circus. Falco y Linn. Lath.
Corpus oblongum , varïis coloribus pictum.
Caput rotundatum. .
Rostrum médiocre y basi declive et cerâ villosâ
instructum , lateraàm compressum y supra subangu«
losum ; mandibulà superiof marginibus dilatatis;
inferior brevior3 recta, obtus a,.
N ares oblong&y yibrissis rigidis paràm obtecu.
Lingua crassa, carnosay emarginata.
Collum médiocre.
AU longs.'y remigibus 4 . omnium Ion*
gisSimis.
Femora extra abdomen posita ; tibia omnino
plumoss.
Tarsi elongad y graciles y digito medio et ungue
longiores.
Pedes tetradactyli ; digiti très anterio res ; pos-
tiens unus ; exteriores basi membranâ connexi ;
hallux quemadmodhm anteriores imo tarsi positusy
sedilem cingens 3 humi incumbens.
Ungues tenues y acutissimi.
Cauda rectricibus ï 2.
Çirci habitant per totum orbem ; insectu y
avïbus y piscibus victitant ; in arboribus nidificant;
f ova 4 pariunt. Pulli recèns nati videntes y cibum
- ipsi capientes , in nido victati y ex illo cedentcs
tantàm ad voiandîim apti sunt.
Corps oblong, peint de diverses couleurs.
Tête arrondie.
Bec médiocre, droit et garni à sa base dune
cire poilue , comprimé latéralement1; un peu anguleux
en dessus ; mandibule supérieure à bords
^ "d ila té s , crochue, acuminée; l’inférieure plus
courre, droite , obtuse.
Narines oblongues, en partie couvertes pat
des soies roi des.;
Langue épaisse , charnue, échancrée.
Cou médiocre. ..
K ! ' 1 ' '"Ailes
Ailes longues ; les 3 e. et 4e. rémiges les plus
longues de toutes. ■. ■
Cuisses posées hors:de l’abdomen; jambes
totalement emplumées.
Tarses alongés, grêles, plus longs que le doigt
du milieu et son ongle.
Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un
derrière ; les extérieurs réunis à leur base par
une membrane; pouce posé au bas du tarse,
sur le même plan que les antérieurs, cerclant le
juchoir et portant à terre sur toute sa longueur.
Ongles grêles , très-pointus, l’externe le plus
petit.
Queue à 1 2 rectrices.
Les Busards se trouvent sur tout le Globe;
vivent d’insectes , d’oiseaux et de poissons; ils*
nichent sur les arbres, et leur ponte est de
quatre oeufs. Les petits y voient en naissant ,
prennent eux-mêmes la nourriture, sont alimentés
dans le nid, qu’ils ne quittent qu’en état
de voler.
L e B u s a r d d e s -m a r a t s . i . C. Ærugmosus.
C. Cerâ virescente j corpore fus co ; vertice ygulây
axillis pedibusque luteis ; rostro nigro.
Cire verte; corps brun; vertex 3 gorge, aisselles
et pieds, jaunes. [P L 203. fig. 2.) |
Au temps de Belon, nos aïeux connoissoient
cet oiseau sous le nom de faux Perdrieux 3 et
quelques-fauconniers l’appellent Harpaye a tete
blanche; enfin, on l’a décrit sous la dénomination
de Busard des marais y parce qu’il sê tient de
préférence à portée des marais, des lacs, des
étangs et des rivières ; on ne le voit pas perché
sur les grands arbres, mais à terre, sur une pierre
ou sut les buissons. Son vol est pesant, hori-
zontal et peu élevé. I l se nourrit ordinairement
d’oiseaux d’eau, de poissons, de grenouilles et
de vers aquatiques. Ses longues jambes lui sont
utiles pour avancer sur le bord fangeux des marais.
Etant extrêmement vorace, le lieu qu il
habite est un repaire de carnage. Il se fait redouter
de plusieurs espèces d’oiseaux de proie ;
aussi, les Hobereaux, les Cresserelles 3 les Eper-
viers évitent s a . rencontre et fuient à son approche.
Son aire est toujours placée à peu de
hauteur de terre , tantôt sur des buissons, tantôt
sur des mottes, entre les^ joncs et les herbes
élevées qui croissent sur les bords inhabités des
rivières ou des marais. La ponte est de trois
ou quatre oeufs blanchâtres. Cette espèce , qu on
rencontre en Europe, n’est commune nulle
part , si ce n’est en Sardaigne, où elle porte le
nom de Topaju3 auquel on ajoute le mot Falcu.
On la trouve aussi en Egypte.
La couleur dominante du plumage est un gris-
brun mêlé d’une teinte ferrugineuse ; une marque
jaunâtre ou blanchâtre est sur la nuqtie_et sur
l’occiput ; des taches iroussâtrés peu apparentes et
diversement distribuées chez des individus, sont
répandues sur les parties supérieures, à l’extrémité
des couvertures des ailes, de leurs pennes
et de celles de la queue; l’iris est couleur de
safran, et la cire, d’un verdâtre mêlé de jaune.
L e plumage est sujet-à quelques variations,
comme chez tous les oiseaux de proie ; car on
voit des individus dont le corps est d’une couleur
de chocolat d’autres , qui ont du jaune à
la gorge, aux épaules, au sommet de la tête,
et quelques-uns5 dont le plumage est sans taches.
La femelle-ne diffère pas du mâle, si ce n’est
par une taille un peu plus forte. Latham y Index y
n. 5 3, Gmelinyédit. 13.72. 29 [Falco sruginosus).
Brissony Ornith.tom'. 1. p. 4 0 1. n. 29. Buffon y
Hist. nat. des Oiseaux y tom. i .p . 2 18 . pl. enl,
n. 4 2 4. VEurope.
L . 2 1. E .. P.. R. 12 .
L e B usard h a r p a y e . 2. C. Rufus.C. Rufus ma-
culis longiiudinalibus varias; dorso fusco ; caudâ
cinereâ; rostro mgricante; pedibus flavisi
Roux , varié longitudinalement de roux; dos
brun ; queue cendrée ; bec noirâtre ; pieds jaunes.
Ce Busard est présenté par MM. Cuvier et
§ Temminck, comme un individu vieux de l’espèce
précédente ; mais nous croyons nous être
assurés que c’est une espèce distincte, d’après
des observations confirmées par deux naturalistes
très-judicieux, MM. Bâillon et de Riocour ,
- qui est beaucoup plus rare que la précédente
en France et en Allemagne, et commune en
Egypte , où l’a observée M. Savigny. Ses oeufs
sont d’un blanc un peu bleuâtre, plus petits que
ceux du Busard des marais et plus gros que
ceux du Busard soubuse y dont elle se rapproche
par une sorte de fraise blanchâtre, qu’on ne remarque
jamais chez le Busard des marais y à
quelque âge que ce soit.
L e dessus de la tête et du cou, le poignet
de l’aile sont blancs, avec une tache longitudinale
brune sur le milieu de chaque plume ; le
dessus du corps, des ailes, des petites et
moyennes couvertures, et une partie des pennes
secondaires, d’un brun lavé de roux ; les grandes
couvertures des ailes, leurs pennes intermé-
O oo o o o o