
avec les huit autres, forment le nombre de douze,
que les mâles, les femelles et les jeunes ont en
tout temps ; en effet, si ces quatre plumes rai—
soient partie de celles des couvertures , les mâles
n’en auroient donc que huit, c’est-à-dire, quatre
de moins quand ils sont sous leur beau plumage
que sous leur livrée d’hiver ; mais c’est ce qui
n’est pas, comme le dit fort bien l’exact Brisson,
qui, comme nous, a regardé ces longues plumes
comme des pennes caudales. Latham , Index
{Emberh^a paradisea). Brisson , Otnith. tom. 3'.
p. 120 . n. 25 (la Veuve']. Buffon, Hist. nat. des
Oiseaux, tom. 4. p. 15 5 . pi. enl. n. 194 ( grande
Veuve d’Angola). VAfrique occidentale.
L . 9 i ^ E . . P.. R . 12 .
* L a V eu v e CHRYSOPTERE. 5G.F.Chrysoptera.
F . Nigra ; fasciâ dorsi et alarum Jla v â ; caudâ
cuneiformi, longissimâ j rostro pedibusque atris.
Noire ; bande transversale jaune sur le dos et
sur les ailes j queue étagée, très-longue ; becet
pieds noirs.
On trouve cette espèce sur la côte occidentale
de l’A frique, particulièrement dans le royaume
de Congo et de Caçongo. Elle a , dans son ensemble
et dans ses couleurs, de l’analogie avec
le Père noir à longue queue de Buffon, qui en
diffère par une queue moins longue et par la
teinte d’un roux jaunâtre qu’on remarque sur le
dos et sur les couvertures supérieures de l’aile;
mais on la reconnoîc. facilement dans YYellow
schouldered oriole , dont Brown a publié la
figure dans ses Illustrations , et que Gmelin et
Latham ont eu tortde rapportera leur Embcri-ça
longicauda ( la Veuve à épaulettes).
L a longueur des quatre pennes intermédiaires
de la queue du mâle a donné lieu à ranger
cet oiseau parmi les Veuves, \ d’autant plus que ,
comme les mâles de cette petite famille , il ne
lés porte de cette longueur que pendant la saison
des amours, après laquelle il a , de même
que ceux-ci, un plumage à peu près pareil à celui
de la femelle. M. Cuvier d it, Règne animal, que
cet oiseau n’est point une Veuve, mais bien un
Gros-bec ordinaire ; nous ne pouvons pas adopter
son sentiment, i° . parce qu’il n’a pas le bec plus
gros que l’Emberuça longicauda, que ce savant
place parmi les Veuves , et qu’il est moins gros
que ne l’ont les Pareares et le Loxia orix, que cet
auteur classe avec les Moineaux. Le bec du Frin-
gdta chrysoptera le range dans la catégorie des
Veuves , qui ont, comme il le dit, le bec quelquefois
un peu plus renflé à sa base qu’un bec, de
Linotte ; 2°. nous avouons que cét oiseau ne seroic
pas. une Veuve, si on pouvoir généraliser ajoutes
les Veuves le caractère distinctif de ces oiseaux
qu’a indiqué M. Cuvier y d’avoir quelques-unes
des couvertures supérieures de là queue excessivement
alongées dans les mâles ; mais cet attribut
n’est admissible que pour YEmberi^a longicauda,
,il doit être écarté pour les Veuves au collier d or,
à quatre brins , dominicaine et enfeu , comme je
l’ai prouvé dans l’article précédent. Il n’en est
pas autrement pour la V e u v e chrysoptère vo ale
que pour celles-ci ; ces quatre longues plumes
sont seulepient moins longues que chez les autres
Veuves, et ne présentent point de forme particulière,
si ce n’est plus de largeur que lorsqu’elle
est sous son haj?it d’hiver.
Le noir velouté qui règne sur tout le vêtement
du mâle , est coupé par le beau jaune qui couvre
le dos et la partie antérieure de l’aile; cette dernière
couleur, mais dégradée presque jusqu.au
blanc, borde ses couvertures supérieures et ses
pennes secondaires ; les quatre pennes intermédiaires
de la queue outrepassent les autres d’environ
deux pouces et sont à peu près égales
entr’elles; les autres sont étagées. Les plumes
de la tête et du cou semblent terminées carrément
et prennent la forme d’une coquille» lorsque
l’oiseau les redresse.- Cette Vewve subit,
comme les autres, deux mues par an; e t, après
la saison des amours, le mâle ressemble a sa
femelle , qui porte un plumage tacheté longitudinalement
de gris-brun, de roux et de blanc
sale; alors les quatre pennes intermédiaires de
la queue dépassent très-peu les autres. Buffon,
Hist. nat. des Oiseaux, tom. 3. p. -487 {Père
noir à longue queue). Vieillot, Hist. des Oiseaux
chanteurs de la %ône torride, pl. 4 1. VAfrique
occidentale.
L . 8. E.. P.. R. 12 .
* L a V e u v e a d eu x brins. 5 7. F . Superciliosa»
F. Verticis collique laterïbus nigris ; super ciiils,
gulâ, jugulo, ventre tectricumque alarum apice
a Ibis ,• remigibus duabus intermediis longïssïmis,
angustis ; r&stro jusço ; pejiibus nigris.
Côtés du vertex et du cou, noirs; sourcils,
gorge, devant du cou, ventre et pointe des couvertures
des ailes, blancs ; les deux rémiges intermédiaires
très-longues-et étroites; bec brun;
pieds noirs.
Nous devons la connoissance de cet oiseau
d’Afrique à M. Temminck, qui le conserve
dans sa collection. Une bandelette blanche passe
au-dessus des yeux et se prolonge presque sur les
F côtés de la nuque; une autre de la même couleur
| part de la base supérieure du bec et setend en
1. longueur sur le milieu du vertex j le dessus et
les côtés de la tête et ceux du cou sont noirs ;
[ cette couleur prend la forme d’une ceinture sur le
| milieu de la poitrine, dont le reste est du même
I blanc de neige qui règne sur la gorge, le devant
du cou, le ventre, les parties postérieures, qui
! borde les plumes scapulaires et termine les pentes
[. et moyennes couvertures des ailes, ce qui donne
1 lieu, à deux bandes transversales ; cette couleur I frange encore les bords des pennes caudales et
| est répandue sur la moitié des pennes les plus
I extérieures de la queue et sur ses deux pennes du
I milieu, qui ont six pouces de longueur et dé-
( passent les autres de quatre ; elles sont étroites,
I à barbes décomposées, déliées et légèrement
! bordées de noir. i c édit, du nouv. Dict. cl Hist.
| nat. tom. iz . p. 1 16 . L*Afrique.
L . 9. E .. P.. R . g
* L a V eu v e dominicaine. 58. F . Serena. F .
ï Variegata ; pectore rufo ; rectricibus mediis qua-
[ tuor longissimis, acuminatis; rostro rubro ; pe-
| _ dibus nigris.
Variée; poitrine rousse; les quatre rectrices
intermédiaires très ^longues, acuminées; bec
! rouge ; pieds noirs. ( Pl. 15 4. 2. )
Cette Veuve se trouve sur la côte occidentale
de l’Afrique, depuis le Sénégal jusqu’au Cap de
Bonne-Espérance, où, dans une certaine saison,.
| un seul individu sert de conducteur à chaque ;
! bande de Senegalis et de Bengalis. Il se tient sur
| un buisson, à portée de la troupe qui cherche sa
nourriture à terre , et dès qu’il s’envole, toute la
i bande le suit. Cette observation peut aussi s’ap-
[ pliquer à la Veuve au collier d’or, qui, au Sé-
i négal, a la même habitude.
Un beau noir et un blanc pur dominent seuls
[ sur le plumage du mâle , lorsqu’il est sous sa robe
I d’été. Le noir occupe le dessus de la tête, le haut
du dos, les pennes des ailes et de la queue,
tombe du dos, en forme de bandelettes,'sur
f chaque côté de la poitrine, vers le haut de
l’aile, est indiqué par un point à la naissance de
| la gorge, par des taches sur le bas du dos, par
[ de plus petites sur le croupion,.sur les couver-
| tures des ailes, et s’étend obliquement sur les
I petites pennes de la queue, du côté intérieur.;
| l’autre couleur est répandue sur le devant du cou,
| la gorge , le dessous du corps, les côtés de la
tète, au-dessous des yeux, forme un demi- collier
assez large sur le derrière du cou et borde l’oeil ;
les quatre plumes du milieu de la queue sont d un
beau noir, longues de sept à huit pouces et d’une
conformation particulière ; elles sont disposées
en forme de tuiles creuses, dont l’arête seroit
fort relevée et superposée depuis leur naissance
jusqu’à leur pointe. Elles s’emboîtent tellemenc
l’une dans l’autre qu’elles ne présentent que deux
pennes, et qu’il les faut séparer pour connoître
qu’il y en a quatre. Les ornithologues n’in-
. diquent que deux plumes à la queue du mâle ;
c’est ainsi .que Brisson a fait figurer la petite
Veuve, et Buffon sa Veuve dominicaine , sur la
pl. enl. n. 8. fig. 2. Mais cette méprise provient
de ce qu’ils ont décrit un individu dont la queue
n’avoit point acquis toute sa perfection, tel que
nous en avons vu un dans la collection de M. De-
lalande fils.
La description que nous venons de faire du-
mâle ne peut convenir, en totalité à d’autres»
dont les couleurs ne sont pas distribuées de
même, ou dont le, blanc est moins pur on
plutôt terni dë roussâtre. Chez d’autres mâles,,
le bas du dos et le croupion sont variés confusément
de gris salé et de noirâtre ; ce qui indique-
que leur plumage n’est pas encore parvenu à toute
sa perfection^
Lorsqu’ils sont sous leur habit d’hiver, tout
leur vêtement est en dessus moucheté de noirâtre
, sans mouchetures en dessous et sur les-
petites couvertures des ailes, dont les pennes-
sont brunes, de même que celles de la queue.
La femelle , comme dans les autres Veuves
est privée des quatre longues plumes de la queue,,
et a les plus grands rapports avec le mâle sous son
habit d’hiver. Brisson, Ornith. tom. 3. p. 124.
n. z6 {petite Veuve). Buffon, Hist. natur. des
Oiseaux, tom. 4. pag. 160. pl. enl. n. 8. fig. 1..
incorrecte.. Vieillot, Oiseaux chanteurs de la ‘ffsne
torride] pl. 42 , très -correcte. L ’Afrique oc ci*
dentale.
L .. E .. P.. R . 12 .
* L a V euv e a é p a u l e t t e s . 5 9. F. Longicauda..
F. Nigra ; alarum tectricibus minoribus rubris et
arcâ albâ ; tectricibus caud& sex mediis longissimis
; rostro atro ; pedibus fuscis.
Noire ; petites couvettures des ailes rouges,,
avec un arc blanc ; les six tectrices intermédiaires
de la queue très-longues ;. bec noir ; pieds bruns.
L e mâle de cette espèce a réellement une
fausse queue composée de six plumes, dont les
plus alongées ont treize pouces; la véritable