
h. i%6. fig. 1 (petit Pic de Cayenne). L ’Amé-
rique méridionale.
L . 3 fi, E .. P.. R . i l .
? * L e T o rco l du P a r a g u a y . 3. T. Minuta,:
Y. Supra fuscd ; subtus nigro alboque transversim
striata ; occipite albo nigroque punctato ; gulâ et
rostro nigris ; pedibus plumbeis.
Brun en dessus, rayé transversalement de
noir et de blanc en dessous 3 occiput pointillé de
ces deux couleurs ; gorge et bec noirs ; pieds
plombés.
Cet oiseau, que M. de Azara appelle Carpzu-
tero enano y. présente des rapports avec le précédent
; cependant nous croyons qu’il constitue
une race particulière. I l n’est pas rare au Paraguay
, où il fréquente les hailiers fourrés, et se
trouve communément dans les grands bois. On
assure qu’il fait sa ponte dans des trous d’arbre,
et qu’elle n’est composée que de deux oeufs. On
le trouve seul ou par paires, grimpant contre j le tronc des petits arbres et quelquefois sautant
d’une branche à i’autre, en les saisissant fortement
avec ses doigts et tenant son corps en
travers.
Des raies transversales noires et blanches,
larges d’une demi-ligne, sont sur tout le dessous
du corps, à l’exception des couvertures inférieures
des ailes, qui sont blanchâtres j deux
petites taches blanches se font remarquer entre
les narines et l’angle de la bouche ; la gorge est
presque noire dans quelques individus, pointillée
de noir et de roux chez d’autres5 les cotés et le
derrière de la tête- sont piquetés de noir et de
blanc j toutes les parties supérieures, brunes;,
les deux pennes les plus extérieures de la queue
ont une bande blanche oblique, qui laisse du
noir sur les bords et à l’extrémité ; une semblable
bande, mais plus droite, est sur les deux
suivantes ; celles qui les suivent sont noires, de
meme que la moitié inférieure des intermédiaires,
dont Tautre-moitié esc blanche ; le bec
a du jaune à la base de sa partie inférieure. De
A^aray Apuntqmientos para la Hist. nat. de las
Paxaros del Paraguayy etc. tom. 1 . p, ^27.
n. 160. 2fr édit, du- nouv. Diction. d’Hist, nat.
tom. 34. p , 2 3 0. VAmérique méridionale.
L . 3 , E. 6. P. 18. R . iqv
C I I e. G e n r e .
P IC , Picusy Linn. Lath-.
Corpus subelongacum x variis coloribus pictum*
Caput subrotundum 3 s&pe cristatum.
Rostrum robustumy basi pennis setacéis re-
cumbentibus obductum 3 rectum vel subarcuatum
polyedrum 3 apice cuneato y aut compresso autsub-
rotundato; mandibula superior supra sulcata, vel
l&vigata.
Nares ovat&, patula s pennis setacéis obsiu.
Lingua lumbriciformis y apice retrorsùm acu-
leata y mucronata y cotnea.
Collum brève.
AU pennâ spuriâ breve y remige tertiâ oinnibus
longiore.
Femora extra abdomen posita ; tibia omnino
plumosét. j
Pedes tetra aut tfidactyli ; digiti très aut quatuor
; antici duo basi connexi, postici duo ad
imum sejuncti y aut unus ; hallux quemaà.ncdhm
anteriores imo tarsi positus 3 sedilem cingens.
humi incumbens.
Couda rectricibus 10 vel 12.
Pici habitant per omnem orbem in truncis ar-
borum y ex quibus larvis , insectis victitant y-in
foraminibus rotundîs arborum nidificant; oVa ^
pariunt. Pulli c&cigeni in nido virctatiy ex illo dis-
eedunt tantàm ad volandum apti.
Corps un peu alongé, varié de diverses couleurs.,
Tête un peu arrondie, souvent huppée.
Bec robuste, couvert à sa base de plumes
sétacées dirigées en avant, droit ou un peu
fléchi en arc, polyèdre , à pointe en forme de
coin, ou comprimée ou un peu arrondie ^mandibule
supérieure sillonnée ou lisse en dessus.
Narines ovales, ouvertes, couvertes par des
plumes sétacées.
Langue lombriciforme, garnie vers le bout
de petits crochets recourbés en arrière , à pointe
aiguë et cornée.
Cou court.
Ailes à penne bâtarde courte; 3e rémige la
plus longue de toutes.
Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes
totalemenr emplumées.
Pieds tétra ou tridactyles; trois ou quatre
doigts; deux devant, deux ou un seul derrière
; les antérieurs réunis à la base.; pouce posé
* au bas du tarse, sur le même plan que les antérieurs,
cerclant le juchoir et portant à; terre
sur toute sa longueur.
Queue à 1 o ou 12 rectrrces.
Les Pics se trouvent sur tout le Globe; s’y
tiennent sur le tronc des arbres , 011 il$ se nourrissent
des larves et'insçctes qui s’y cachent; ils
nichent dans les trous ronds des arbres; leur
ponte est de quatre ou cinq oeufs. .. Les petits
naissent aveugles, sont appâtés dans le nid , et
ne le quittent qu’en état de voler.
A. Q u a t r e d o i g t s .
* Bec terminé en forme de coin.
Le Pic VERT. i . P . Viridàs. P . Viridàs; vertice
coccineo.j rostro obscuro ; pedibus virescente-ci-
nereis. ,
V e r t; dessus de la tête rouge.; bec obscur;
pieds d’un cendré-verdâtre. ( PI. 1 1 1 . fig. 3.)
Ce Pic y très-commun en Europe, ne se
tient guère que dans les.forêts, qu’il fait retentir
de ses cris aigus et durs y tiacacan, tiacacany
qu’on entend de loin et qu’il jette surtout en
volant. Il a de plus que ce cri ordinaire, une
sorte d’appel d’amour, qui ressemble en quelque
manière à un éclat de rire bruyant et continu,
tiô y tïô y tiô y tiô y tiOy répété jusqu à
trente et quarante fois de suite ; enfin, on lui en
connoît encore un autre très-différent dé sa voix
ordinaire, plieu y plieu, plieu , d’où lui est venu
le nom de Pleu-pleu plipli. Ce cri plaintif et
traîné annonce, dit-on, la pluie; ce qui lui a
valu la dénomination Y Oiseau pluvial 3 Oiseau_
de pluie (PluvU avis ), et en Bourgogne * celle
de Procureur de meunier.
Son vol est par élans et par bonds ; il plonge,
se relève et trace en l’air des arcs ondulés, ce
qui ne l’empêche pas de s’y soutenir assez longtemps;
car il franchit d’assez grands intervall.es
de terres découvertes, pour passer d’une forêt a
l’autre, et il ne manque guère d’annoncer son
arrivée par son cri habituel. Au printemps et en
été, et ce n’èst guère que dans ces deux saisons ,
il se tient souvent à terre; ce qui provient de
son goût pour les fourmis, dont il se nourrrit
alors; il. les attend au passage, couchant sa
longue langue dans le petit sentier le plus proche
de la fourmilière, qu’elles ont coutume de
suivre â la file, et lorsqu’il sent sa langue couverte
de ces insectes , il la retire pour les avaler.
Dans les aurres saisons, il grimpe continuellement
contre les arbres, les frappe à coups de
bec redoublés, coups qu’on entend de très-loin
et qu’on peut aisément compter.
Bien des gens croient qu’après quelques coups
de bec il va de fautre côté de l’arbre pour voir
s’il l ’a. percé, mais c’est une erreur ; car-, s^il fait
un détour, c’est plutôt pour saisir les insectes
qu’l ia réveillés et mis en mouvement. C ’est
toujours au ccéur d’un arbre vicié et vermoulu
qu’il place son nid ; plus souvent il choisit les
arbres de bois tendre , mais rarement les chênes
et autres arbres durs. Le mâle et la femelle travaillent
alternativement à percer la partie vive ?
jusqu’à ce qu’ils rencontrent le centre carié, rejetant
en dehors les copeaux ; ils font quelquefois
un ttou si oblique et si profond, que la lumière
du jour n’y peut pénétrer; ils y entrent et
en sortent en grimpant. Le nid est composé de
mousse et de laine; la ponte est dé quatre à
six oeufs verdâtres, avec des petites taches noires.
Lorsque ces oiseaux sont à terré, ils ne marchent
point, ils ne font que sauter ; c’est aussi
leùr manière dé grimper et celle de tous les oiseaux
Vrais grimpeurs.
Les plumes du dessus et du derrière de la
tête sont longues, étroites', cendrées à leur
origine et d’un beau rouge sur le reste de
leur longueur ; les côtés de là têcé sont noirâtres;
les moustaches du mâle, rouges; le dessus
du cou, le dos et les couvertures supérieures
de la queue, d’un vert-olive, qui prend
une teinte jaune sur le croupion ; la gorge est
d’un blanc teint de jaune ; le devant du cou
et la poitrine sont d’une couleur olive pâle,
nuancée d’un peu de jaune sur le ventre, qui
blanchit, et est variée de jaunâtre sur les jambes
et rayée de brun sur les couvertures inférieures
de la queue; les pennes des ailes sont d’un brun
peu décidé, avec des taches olivâtres ; la queue
est brune et variée de vert-olive ; les huit pennes
intermédiaires ont leiir extrémité noire ; le bec
est noirâtre, avec la base de sa partie inférieure
d’une couleur olivâtre ; l’iris est rougeâtre à l’intérieur
et blanc à l’extérieur.
Les moustaches de la femelle sont noires,,
et ses couleurs ont moins de vivacité.
Le jeune porte un plumagé-agréabiement varié;
le dessus du corps- est moucheté de jaune;
la tête, tachetée de noir et de gris sur un fond
rouge ; toutes les parties inférieures sont d’un
blanc sale rayé longitudinalement de brun.
Une belle variété accidentelle est celle donc
parle Latham, et que nous avons vue, mais une
-seule fois, aux environs de Rouen. Son plumage
présente une couleur de paille v iv e ,. et le dessus
dé sa tête est seulement tacheté de rouge.
Brïsson y Ornithol. tom. 4. pag. y. n. 1. Buffon y
Hist. natun tom. 7. pag. 7. pl. enLn. 3 7 1, 879.
L'Europe.