
• cette Crue est très-défiante, rusée, et se laisse
approcher difficilement 5 le moindre bruit qu’elle
entend dans les roseaux l'effarouche. Hors le
temps des couvées,, l’aspect de l'homme l’épouvante;
mais naturellement courageuse, elle ne
craint pas. les chiens; lorsqu elle en aperçoit,
elle court à eux et les attaque avec.furie..Ce nio-
ment est le seul favorable pour le chasseur, car
• elle s’oublie au. point qu’elle s’expose à ses coups.
: C est au milieu de roseaux: impénétrables que la
femelle place son nid; ses oeufs sont.de la grosseur
de ceux de l’Oie 3 d’un jaune-verdâtre er
tachetés de brun.
A l’exception • des dix premières pennes- de
l ’aile et de leurs Couvertures, qui sont noires,
le reste dü plumage est d’une blancheur écla-
• tante ; route la partie nue de la tête est rouge et
parsemée de petits poils de la même couleur;
l iris, blanc; le bec, dentelé sur ses bords. La
livrée des jeunes est d’un jaune d’ocre un peu
blanc par-déssus ; la face, les pieds et le bec sont
d un brun-verdatre; le dessusducou est.jaunâtre.
P allas , Voyage',, tom. 1 . p. 7 14 . n . j o . pi. 1
(Grus leuçogeranos). S. G. Gmelïn, Voyage,
tom. p. pag. 18 1 . pi. a i , Laiham, Index, n. 3
( Ardea gigantea). I e édit, du nouv. Dict. d’Hist,
nat. tom. 1 3. p. 5 5,8. La Sibérie.
L. 54. E.. P.. R..
* L a G ru e c a r o n c u l e e . 4. G. Caruticulata.
G. Dorso, alïs et- vertite âtrà-caruleis ; capite
' colloque albis ; corpore subtùs nigro; rostro mento-
que carunculatis ; rostro basï ad ± rubro , cetera
nigro ; pedibus• atro-carukïs.
D o s , ailes et sommet de la-tête, d’un bleu-
noir; tête et cou caronciilés ; bec roiigé surun
tiers depuis sa base, noir dans le reste. {PI. 5 3,
- fig' 3 ) sous le nom de Héron caroncule. )
Cette Grae,qtri habite'te'midi de l’A frique,
, est très tare et remarquable par deux caroncules
pendantes sous le bec et revêtues de petites
plumes blanches; l’espace qui entoure l'oeil,est
rougeâtre ; liris, dun rouge pâle;, le dessus de
la tête, gris-bleu; le reste de la tête et lecou
sont blancs; le dos et les couvertures des ailes,
d un- gtts-bleu ; les pennes alaires, la poitrine et
tout le dessous du corps,, noirs. Latham.,, Sy nopsis
, vol. j . part. t. p. S i . n. ^q.pl..yÿ (Wat-
t.ed Herori). Idem, Index, n. ; ; (Ardea caruncu-
lata ).. i c édit, du nouv. Diction. d’Hist. ncuur.
tom. x 3. p . 5 59. L'Afrique.
I l 6a. E» Pi. R... .
* L a G ru e A COLLIER. 5. G. Torquata. G. Capite
nudo, papilloso collarique rubris ; çorporc
cinereo ; caudâ rostroque nigris ; pedibus nigrican.
tibus.
Tête nue, papillonacée, etcoilier, rouges-
■ corps cendré; queue et bec noirs; pieds noirâtres.
( PI. 48. n. 4.)
Les Grandes-Indes sont la patrie de cette
Grue,, dont le liaut du cou est orné d’un collier
•rouge,tbordé de blanc Raiis sa partie inférieure-
toute la tête, uue -ef gris- rougeâtre ; les pennes
des ailes et de la queue sont noires , et. le reste
du plumage ept gris-bleuâtre. Buffon , Hist. nat.
des Oiseaux , tom. 7. p. 307. pl. enl. n. 864. Les
Grandes-Indes.
L . 5 1 . E .. P.. R ..
* L a G rue an t igo n e . ou d’e^ I ndes or ient
a l e s . 6. G. Antigone. G. Capite. nudo,.papilloso
collarique rubris pcoporé cinereo ; -remigibus
primoribus nigris ; rostro viresccnte-Jlavo, apice
obscuro ; pedibus rubris.
Tète nue, papillonacée, et coilier., rouges;
corps cendré; rémiges primaires noires; bec
jaune-verdâtre, obscur à sa pointé; pieds rouges.
(Pl. 48. n, .;;)
Cette Crue n’habite pas seulement dans les
Grandes-Indes, car on la retrouve dans les déserts
Mongoliens et près le, lac Baïkâ l, dans.les
plaines qui sont aux environs des rivières Ossou
et Argun; l’on en voit un très-grand nombre au
nord de Calcutta.
Le bec est dentelé sur ses bords; l’iris, d’une
teinte rougeâtre ; la peau nue du sommet de la
tête, blanche; une tache de cette couleur vers
les oreilles ; le reste de la tête et une petite partie
du cou sônt couverts d’une peau rouge ; .des
poils noirs bordent cette peau autour de la base
du-bec, sur la gorge et la .partie postérieure.;de la
tête; le reste du cou est garni de plnmesfblan-
chestet cendrées à leur extrémité; le dos, le
croupion, les couvertures supérieures des ailes et
• de la, queue’.sont .cendrés,: mais dune, nuance!
■plus-çlai.ré sur les autres parties du corps;, les
pennes primaires des ailes j. noires ; les.Secondaires
.sont pointues: et dépassent la queue.
. : I.arbam rapproche de cette .espèce ,.comme
une variété, une. Grue qni.se. trouve à Ja Nouvelle
Galles du,Sud. Elle a Je bec er le devant de
[ rere jaunes ; le reste de la peau, rouge ; l’iris,
d un orangé paie ; la gorge, couverte de poils,
noirs ;.le,plumage, généralement d’un bleu pâle
. terne, les ailes, la queue et les, pieds, noirs.
Edwards, Oiseaux, pl. 45 (Greaterindian crane).
Brisson, Otnith.tom. 5. p. 378 .n . 7 (Grue des
Indes orientales). Latham, Index, n. 4 (Ardea
antigone). Les Grandes-Indes.
L. 54; E.. P.. R..
* * L a G rue du J apon. 7 , G. Viridirostris. G.
Alba; collo inferiori, remigibus primants nigris;
rostro pedibusqué obscure viridibus.
Blanche; bas du cou et rémiges primaires, ,
noirs ; bec et pieds d’un vert obscur.
Brisson présente cet oiseau comme une espèce
distincte de la Grue proprement dite ; mais
Buffon, ainsi que Latham et Gmelin, le donnent
pour une variété de cette Grue; elle en,
diffère par tout son" plumage blanc, à l’exception
de la partie inférieure du cou et des pennes primaires
, qui sont noires. Brisson, Ornith. tom. 5.
pag. 3 8 1. n. 9. Latham; Index, n. 5 (Ardea
gms; v it .) . Les Grandes-Indes.
L.. E.. P.. R..
* * * G E S R E .
'ANTHROPOÏDE, Anthropoïdes. Ardea,
Liniv Lath.
Corpus elongatum, cinereo., albo, nigricante
varïum..
Caput cristatum ; plané plumatum aut tempora
nuda. ' ‘ ■ . . : ,
Rostrum capite vix longius , lateràtim comptes-
sum j integrum , crassum , convexum, supra sulcatum
, acutum. ■
Nares in rima site , concave, elliptice , pervia,
membeanâ- posticè clausa.
Lingua car nos a , lata, acuta.
Collant lorigum..
Als, remigibus quatuor primants omnium lon-
gissimis ; secundariis longioribus quàm primaria.
F.émora extra abdomen posita; tibia semi-
plufriost.
Pedes tetrad'actylï; digiti très anteriorés, posticus
unus ; ' extèriores base membranâ connexi ;
hallux apice ins is tens,'
Çauda brevis.
Anthropoïdes habitant in :Africa uligiriosis ;
vermibus et vegetabilibus victitant. Nidus ovaque
ignôti sunt.
Corps alongé, varié de gris, de .blanc èt de
noirâtre,,
.Tête huppée, entièrement emplumée, ou
tempes nues.
Bec à peine plus long que lauête, comprimé
parles côtés, entier, épais, convexe.; sillonné
’en dessus, pointu.
Narines situées dans une rainure, concaves,
elliptiques,-ouvetees, closes en arrière par une
membrane.
Langue charnue, Large, pointue.
Cou long. ;-
Les quatre premières rémiges les plus longues
de toutes; les secondaires plus longues que les
primaires. ' . ,
Cuisses posées hors de l’abdomen ; jambes a
demi emplumées.
Pieds tétradactyles; trois doigts devant, un
derrière; les antérieurs réunis à leur base par
une-membrane ; pouce ponant à terre sur le
bout.
Queue courte.
Ces oiseaux habitent dans les lieux marécageux
de l’Afrique; vivent de vers et dé végétaux.
Leur nid et leurs oeufs ne sont pas connus.
* L ’Anthropoïde dit la D emoiselle de
N umidie. 1 . A . Virgo. A . Supercilïis albis,
posticè relrorshmque longicristatis ; rostro Jlav i-
ant e , basi virescente, apice rubro ; pedibus nigris.
Sourcils blancs, avec de longues plumes en
forme de huppe devant et derrière ; bèc jaunâtre
, verdâtre à la base, rouge â la pointe ; pieds
noirs. (P l. 45. n. 3.)
•.Cet oiseau doit son nom de Demoiselle â son
élégance, â sa parure, a la manière de s incliner
par plusieurs révérences, â sa marche, qnil
semble faite avec, attention , â la gaîté qu'il
manifeste par des sauts et par des bonds, comme
s’ il vouloit danser. Les Anciens l’ont appelé
le Comédien, d’après ses jeux et son adresse ; et si
l’on en croit Xénophon dans Athénée, il poue
cet instinct scénique jusqu’à limitation de ce qui
le ftappe dans le momènt ; e t, selon lui, on en
tiroir parti pour lui tendre des pièges-, « Les
chasseurs, dit-il, se frottent les yeux^en leur
-présence avec de leauquds ont mise dans des
vases, ensuite ils les remplissent de glu; ils s’é -
: Toignent, l’oiseau, vient s’en frotter les yeux et
les pattes,-à [’exemple dès chasseurs'.» Aussi
Athénée l’appelle-t-il le Copiste de l’ homme; et
s i , dit Buffon, cet oiseau a pris', de ce modèle
quelque foib'le talent, il paroît avoir pris aussi
j ,ses défauts ; car il a de là vanité, il aime à s’étaler
il cherche à se donner en spectacle et se met
en jeu dès qu’on le regarde ;' il semble qu’il préfère
le plaisir de se montter, à celui même de