
queue en a douze, a peu près"égales et assez i
longues; toutess’élèvenrvérticalement,secourbent
et s’inclinent en arrière. Il ne porte cet ornement
, sa belle couleur noire et ses épaulettes,
que dans la saison.des amours, qui dure'environ
six mois ; après ce temps, il est 'difficile de le
reconnoître, tant son plumage est différent,
comme on le verra ci-après.
Ces Veuves sont polygames et vivent, dit
Barrow, voyageur anglais, dans une sorte de
république , où deux mâles suffisent au moins à
trente femelles, n’en ayant pas vu , ajoute-t-il,
une plus grande quantité aux environs de trente
ou quarante nids rassemblés sur une seule souche
de roseaux. Ce fait est confirmé par M. Le-
vaillant, qui nous assure que ces Veuves vivent
e.n.société et qu’elles construisent leurs nids très-
près les uns des autres. « Ordinairement, dit-dl,
cette sociéré est composée d.peu près de quatre-
vingts femelles ; mais soit-que, par une loi particulière
de la nature, il éclose beaucoup plus de
femelles que de mâles, soit par• quelqu’autre
raison qu’on ignore, il n’y a jamais que douze
ou quinze mâles qui leur servent en commun. »>
Le mâle de cette espèce, qui se trouve au Cap
de Bonne-Espérance, porte, pendant la saison
dés amours , un plumage généralement d’un noir
velouté, avec une épaulette, sur chaque aile, d’un
beau rouge dans sa partie supérieure et d’un blanc
pur dans le bas. Sa livrée d’hi ver est très- différente :
il aalors lés,plumes de la tête d’un brun-noirâtre
dans leur milieu et d’un blanc-roussâtre sur les
bords; celles du dessus du corps, pareilles; mais
la teinte du milieu est moins sombre; les couvertures
des ailes, leurs pennes et celles de la
queue sont b.runes ; cette couleur est entourée,
sur les couvertures, du même blanc sale qui
borde les Tectrices, entoure l’oeil et est variée,
sur toutes des parties,, inférieures, de taches
brunes et longitudinales.; le bec est en dessus
couleur de corne rembrunie.; les pieds sont jau- -
nâtres; la queue,.compbsée.de douze pennes un-
peu étagées et dont le plan est horizontal. Il doit
en être de cette espèce comme des' autres Veuves y
la femelle et les jeunes doivent porter ce sombre •
plumage.. Levaillanr nous assure que la femelle,
jouit d’un privilège que la nature a refusé aux'.femelles
des autres espèces, auxquelles elle a bien
accordé, à un certain âge, les couleurs du mâle,
mais qu’elle a, privées d’une longue queue. Dans
celle-ci, au contraire, lorsqu’elle a perdu la faculté
de se reproduire, la queue, suivant ce célèbre
voyageur, toujours .‘courte auparavant,
s’alonge, et d’horizontale qu’elle étoic, devient!
verticale. Elle jouit encore d’un autre attribut; |
c?èsç de-se revêtir toujours, ajouce-t-il, de l’uni- |
* forme que celui-ci avoir arboré passagère ment |
dans les jours de ses plaisirs. D e -là il résulte |
nécessairement que pendant les six mois où le I
mâle est sous son habit d’hiver, les individus I
qu’on rencontre avec leur grand uniforme, sont I
certainement de vieilles femelles'déguisées sous I
l ’habit des mâles,.et qu’il faut chercher ceux-ci
sous le costume de la femelle. Latham y Index \
(Emberi^a longicauda). Bujfon, Hist. natur. des I
Oiseauxy tom. 4. pag. 16 4. pi. enlum. n. 635.
L ’Afrique méridionale.
L . 20. E .. P.. R . 12 .
* L a V e u v e en f e u . 60. F. Panayensis. F. ■
Nigra ; pect'oris macula màgna coccineâ ; rectricibus
quatuor mediis acuminatis, pendu lis Ion-
gis si mis y aqualibus • rostro pedibusque nigris.
Grande tache.rougé sur la poitrine; les quatre
rectrices intermédiares acuminées, pendantes,
très-longues, égales; bec et pieds"noirs. ( P L 154,
fig. 4 , sous le nom dé Veuve de l’îie de Panay.)
Sonnerac a rencontré cette Veuve- dans l’île de
Panay. Tout son plumage est d’un noir velouté,
à l’exception d’une large plaque d’un roiige vif
’ Sur la poitrine. Les quatre pennes du milieu de
la queue dépassent les autres de plus du double
de leur longueur, vont toujours en diminuant de
largeur,et finissent en pointe. Latham y Index
( Emberv^a panayensis ). Sonnérat f Voyage y pag,
1 1 7 . pi. 76 ( Veuve de l’île de Panay). Bujjfbn 3
Hist. natur. des Oiseaux , tom. 4. pi i6 j . pl, ênl.
n. 647. (Veuve à poitrine rouge}. -Les .Grandes-
Indes.
L . 12 . E.. P.. R. 12 .
* L a V e u v e m o u c h e t é e . 6 1. F . Primcipàlis.
F . Vccrïegatfi. ; péctore rufo ; rectricibus mediis
quatuor longissimis ; rostro rubro ; pedibus incarnates.
Variée :; poitrine rousse; les quatre rectrices
intermédiaires très-Iongués ; bec rouge ; pieds
■ incarnats.
Nous croyons que cet oiseau, qu’on a donné
pour une espèce particulière, n’est autre que la
Vteiive dominicaine, dont le plumage n’a poinc
encore atteint toute sa perfection. Il a le sommet
. de la tête, le derrière du cou, le croupion et
les- ailes, d’un brun cirant à l’orangé ; chaque
plume de ses parties, noire dans leur milieu;
. l ’estomac, d’un orangé plus pâle et sans taches;
GRNITHO
les,côtés de la tête , les petites couvertures des
ailes le ventre, les plumes des jambes et les
couvertures inférieures de la queue,' blancs ; les .
pennes courtes de la queue , d’un brun obscur,
bordées d’un brun plus clair à l’extérieur et de
blanc en dedans ; les quatre grandes, dont les
deux du milieu ont environ dix lignes de plus que
les deux autres', dépassent de près de six pouces
toutes les latérales. Latham 3 Index ( Emberi^a
primcipàlis). Edwards> Glanures ,pL 270 \Long-
tailled sparrow). Frisson > Ornithol. App. p. 8 o ;
( Veuve d’Angole). B t ffo n , Hist. natur. des Oiseaux
j tom. 4. p. 165 . L ’Afrique occidentale,
L .. E.. P.. R . 12 .
L a V e u v e a q u a t r e b r i n s . 61. F . Regia. F.
Supra nigra , subtus rufa ; rectricibus quatuor in- :
termediis longissimis, aqualibus y apice tantum
pennatis 'y, rostro pedibusque rubris.
Noire en dessus; rousse en dessous; les quatre ■
rectrices intermédiaires très-longues, égales, emplumées
Seulement à leur pointe; bec et pieds
rouges. [P i. 15 4.J% *T ) •
On rènconcre cette charmante Veuve sur les
côtés occidentales de l’Afrique; mais il paroît
quelle n’habite pas dans le Sénégal, car on ne
la voir pas parmi le grand nombre d oiseaux vi-
va.ns ou morts qu’on apporte de cette contrée.
Sa forme esc élégante et sa voix agréable.,On
l’acclimate facilement en France,. si oh a pour
elle tôus lés soins qu’exigent les oiseaux de la
zone torride qu’on y transporte. D ’un naturel
v if et g a i, rien ne la réjouit tant que de pouvoir
se baigner à son. aise ; ses cris indiquent sa joie '
quand on-lui présente de l’eau-fraîche et limpide;
ce n’est point “dans lè silence, qu’elle se
baigne , mais eùchantant. Elle subit deux mues
par an.-
Chez le mâle sous son habir de noce, les
• quatre pennes intermédiaires de la queue ont la
forme de quatre longs brins dénués de barbes
jusqu’à deux pouces de leur excrémicé; un beau
noir velouté règne sur la tête, le dos , le croupion,
les pennes des .ailes et de la queue ; une
nuance aurore-couvre les joues.,-la gorge, la
poitrine, le,ventre, et forme un demi-collier plus
ou moins large sur le derrière du cou; un blanc
pur domine sur le bas-ventre-et les couvertures
inferieures de la queue..
Le même, après la seconde mue, a le bas-
ventre'éc les couvertures du dessous de la queue
d’un blanc sale; tout son plumage est varié de
gris, de brun, par caches plus ou moins grandes,
L O GI E. 967
oblongues et longitudinales , et la couleur aurore
çsc remplacée par un roux terne ; toutes les
pennes de la queue sont d’égale longueur, brunes
et bordées de blanc-roussâtre ; les pennes des
ailes , de la même couleur. L a femelle n a dans
aucun temps les quatre brins de la qüeue, ni les
. couleurs brillantes du mâle ; elle mue aussi deux
fois, mais après l’une et l’autre elle porte le plumage
que nous venons d’indiquer. Latham y
Index (Emberi^a regia). Brisson. , Ornith.totn. 3.
p. 12.9. n. 18 (Veuve d’ Afrique). Buffon y Hist,
nat.des Oiseaux3 tom. '4 .p. 158. pl. enlum. n. 8,
BHH 1 ( Veuve de la côte d’Afrique), L’Afrique
décident ale.
L . 12 à 1 3 . E .. P.. R . î-2.
* * L a V eu v e é t e in t e . 6 y. F . Psiùaceà. K
Cinereo-fusca ,* alis fulvis ; rectricibus duabus longissimis.
D ’un brun-cendré ; ailes fauves ; deux tectrices
très-longues.
Il nous paroîc très-douteux que cet oiseau soir
réellement dé cette famille , quoiqu’on lui en
donne le nom. Au resré , Montbelliard le> lut
donne d’après sa longue, queue. Seba, qur le
premier l’a décrit, \ en fait un Pinson y A lbin,
un Friàuetj Biisson, une Linottey Linhée -
et Latham le placent dans les Emberi^a. Il résulte
de cette différence dans l’opinion des-'auteurs,
que c’est'un oiseau peu connu et qu on
n’à fait connoître que d’après Seba,
A l'exception de la base du bec, qui est entourée
de plumes d’un rouge clair, et des -ai les-
qui sont variées de ce même rouge-et de jaune ,
tout son plumage est- d’un Brun-cendré ; il n’a
qtfe les deux pennes intermédiaires de la queue
qui soient longues du triple de la longueur du
corps ; elles prennent naissance: au croupion eu
sont terminées de rouge-bai. Seba , Mus. tom. 1.
p. 10 3. pl. 66. fig. 5. Brisson, Or'nith. torrl. 5.
p. 147. n. 3 5 (Linotte à longue queue du Brésil)..
'Buffon , Hist. nat. des Oiseauxtom. 4. p. i6 8...
V Amérique méridionale.
L . 1 1 f E .. P.. R. 12 .
L a L ino tt e" prorement d it e . 64. F , Lino ta,.
F . Supra, spadicea ; pectore rubro j abdomine medio
- albo ; remigibus primoribus, rectricibus que nigris 3
utroque margine albis ; rostro nigricarae ■ pedibus
fuscisy y
D ’un rouge-brun en dessus; rémiges primaires
et rectrices noires, bordées de blanc de chaque
côté ; poitrine rouge ; bec noirâtre ; pieds bruns,.
{JPI.-L6}. fig. J.) S