vercures supérieures des ailes et de la queue,
d’un brun très-sombre dans le milieu et d’un brun
plus clair sur les bords ; les pennes caudal^ tra-
verséespar cinq bandes d’un brun clair; une ban-
.. deletce part des coins de l’oe il, s’étend vers l’occiput,
descend sur les côtés du cou et se. perd
sur les épaules; le front, les côtés de-la tête,
la gorge et toutes les parties postérieures sont
d’un beau blanc avec quelques taches d’un brun
. sombre sur la poitrine.
Cet oiseau, à l’âge d’un an, est brun eh dessus
et sur la bandelette. Il porte, dans sa pre-
. mière année , un vêtement assez analo.gue à celui
de notre Balbuzard ; car il est alors d’un brun
. clair sur les par.ties supérieures, dont lès plumes
sont bordées de blanc sale, «ainsi que celles de
la bande du cou ; le blanc domine plus sür la
tête que le brun ; les taches deda poitrine sont
plus nombreuses et se trouvent aussi sur le devant
du cou : tel est le Falco leverianus , dont
on a.fait une espèce distincte sous ce nom et sous
celui de Faucon leverian. L a femelle diffère du
mâle en ce qu’elle a deux pouces de plus de longueur
; le dessus de la tête d’un blanc presque
pur ; la gorge , le devant du cou et le haut de
la poitrine avec de larges taches d’un brun pâle,
et la bande des yeux d’un noirâtre moins foncé.
Nous rapprochons de ce Balbuzard , l’Aigle
pêcheur^ du Père Dutertre, dont. Buffon fait
mention â l’article do Balbuzard de la Caroline,
lequel fait plus la chasse aux poissons qti’aux
animaux terrestres, et le Balbuzard de la Louisiane
dont Mauduyt parle dans cette Encyclopédie
j mais seulement comme un jeune oiseau;
Brïsson, Ornith. tom. i , p. 4 4 1. n<fio [ l 1Aigle'
de mer). Buffony Hist. naï. des Oiseaux, to w .i.
p. 1 o ; . pl.'enl. n. 4 14 , LJ Europe et L Asie septentrionale.
|
L . 23, E .. P.\ R . 12.
* L e B albuzard b l a g r e . '2 . P . Blagrus. P.
Fus eus ; capite, collo , caudâ corporeque. subtus
toto albis ; pedihusjlavis ; rostro fuscescente.
Brun ; t0tè, cou , queue çt dessous du corps
totalement blancs; pieds, jaunes; bec, brunâtre.
Cet oiseau de proie, d’Afrique, qu’a fait con-
noitre M. Leyaillanr, a le port, la taille et les
habitudes de notre Balbuzard , mais il porte un
vêtement différent ; il a la tête, le cou , toutes7
les parties supérieures et inférieures du corps d’un
très-beau blanc; des lignes brunâtres, sur la tige
des plumes de la tête et du dessus du cou ; les
petites couvertures supérieures des ailes, les plumes
scapulaires, les pennes de la queue, dont
l ’extrémité est blanche, sont-d’un gris-brun-
les pennes des ailes, noirâtres, avec du gris-brun
S à l'extérieur des moyennes ; l’iris est d’un brun
foncé, et les ongles sont noirs. Levaillant, Hist.
nat. des Oiseaux d1 Afrique , pl. \ . Latham, Index
( Falco blagrus). Suppl. 2e édit, du nouv.
Diction, d1Hist. natur. tom. 3. p, 1 6 3. E Afrique,
L . 24. E .. P.. R . 12 .
* * L e Balbuzard de Mo n t e -V ideo. 3. p.
Fulvus. P. Fulvus; capitis laterïbus griseis; pectore.
maculato ; caudâ subtils albâ , strïis transversis.
Fauve; côtés de la tête gris; poitrine tachetée
; queue blanche en dessous, et rayée transversalement.
Commerson, quia vu cet oiseau à Monte-
Video , l’appelle Aigle pêcheur ou Crabier ; il se
rapproche beaucoup de notre Balbuzard par ses
formes, et particulièrement par .ses tarses nus,
motifs qui nous ont décidé à le classer dans
ce genre, sans cependant assurer qu’il occupe
une place convenable, puisque nous 11e le con*
noissons que d’après la figure qu’en a publiée
Sonnini. Son plumage, en général, est d’une
couleur fauve ; les côtés de la tête sont gris;
la poitrine parsemée de taches en forme de lar-j
mes; la queue blanche en dessous, avec <jes
bandes étroites et transversales; les ongles', fort
longs et crochus. Sonnini , édit, de Buffon y
tom. 38. p. S i .p l . 8 \Afigle de Monte-Video).
L . 16 à 17 . E :. P.. R . 12 .
* * * G e n r e .
C IR C A E T E , Çircaètus. Falco ,. Linn. Larh.
Corpus oblongum, fusco , albo , cinereo p.ic-
tum.
Caput rotundatum.
Rostrum validum , basi rectum et cerâ villpsâ
instructurn , convexum , lateratim compressum ;
mandibula superior marginibus rectiusculis , adun-
ca ; inferior recta, breyior , obtusa..
Nares villosa , ovata , transversales•
Lingua carnosa, c/assa.
Collum médiocre.'
AU longA,, remige tertiâ omnibus longiore.
Femora extra abdomen posita ; tibïs omninb
plumoss,
Tarsi elongati , validi, nudi.
Pedes tetradactyli ; dïgiti brèves , très anteùo",
res, unus posticus ; exteriores basi membrqna
conjuncti',
conjuncti; externusj interms, posticus subaqua-
les hallux quemadmcdùm anteriores imo tarsi
positus, sedilem cingens , humi incumbens.
Ungues brèves, subAquales , subadunci, externus
et posticus reliquis validiores, longiores.
, Cauda reçtricibus 1 2 .
Circaëti habitant in Europa et Africa ÿ mu-
ribus, gallinis , ranis victitant; in terra, r-arius in
arboribus nidificant ; 3 ut plurimàm oya parïunt.
Pulli recèns nati videntes , cïbum ipsi capientes ,
in nido victati, ex illo cedentes tantum ad volan-
dum apti.
Corps oblong, peint de brun , de blanc et
de cendré.
Tête arrondie. , ^ -
Bec robuste, droit et garni a sa base d une
cire poilue , convexe , comprimé latéralement ;
mandibule supérieure à bords presque droits,
crochue; l’inférieure plus courte, droite, obtuse.
-
Narines poilues , ovales et transversales.
Langue charnueépaisse.
0 Cou médiocre. #
Ailes longues; 3e. rémige la plus prolongée
de toutes. -
Cuisses posées hors de l’abdomen; jambes
totalement emplumées.
Tarses alongés, nus, forts.
Pieds tétradact^les; doigts courts; trois devant,
un derrière; les extérieurs réunis a leur
base par une membrane ; latéraux et postérieur
à peu près égaux ; pouce posé au bas du tarse,
sur le même plan que les antérieurs, cerclant le
juchoir et portant à terre sur toute sa longueur.
Ongles courts, presquégaux, peu crochus,
l’interne et le postérieur les plus forts et les plus
longs.
Queue à 12 rectrices.
Les Circaètes habitent en Europe et en
Afrique; ils se nourrissent de souris , de poules,
de grenouilles ; ils nichent à terre, rarement sur
les arbres ; leur ponte est de trois, oeufs au plus.
Les petits ÿ voient dès leur naissance ^prennent
eux-mêmes la nourriture, sont nourris dans le
nid, et ne le quittent qu’en état de voler.
L e C ir c a è t e J e a n - l e -Rl a n c . i . C. Gallicus.
C. Corpore subtils griseo-jusco [mari) , albido,
maculis rujescente-fuscis ( fAminà) ; rostro cinereo;
pedibus elongatis , Jlavicantïbus.
Corps d’un brun-gris en dessous che? le male,
blanchâtre et tacheté de brun-roussatre (chez
la femelle) ; bec cendré ; pieds alongés, jaunâtres.
[P I. 2 0 1. fig. z.) v .
Du temps de Belon, cet oiseau étoit commun
en France, mais il y est rare aujourd’hui. « Les
habitans des villages le commissent, dit-il, a
leur grand dommage et le nomment Jean-le-
Blanc,*vcar il mange les volailles plus hardimene
que le Milan ; il assaut les poules des villages
et prend les oiseaux et connins ; car aussi est-il
hardi ; il fait grande destruction des Perdrix e t
mange les petits oiseaux, car il v°ie ^
robée le long des haies et de l’orée des forêts,
somme qu’il n’y a paisan qui ne le connoisse.
Quiconque le regarde voler advise en lui la sein-
blance d’un Héron en l’air ; car il bat des ailes
et ne s’élève pas en amour, comme plusieurs
autres oiseaux de proie, mais vole le plus souvent
bas contre terre, et principalement soir et
matin. » A ce tableau fidèle et presque complet
des habitudes du Jean le-Blanc3 ou peut
ajouter qu’il ne chasse guère que le matin et le
soir, quoiqu’il voie très-bien pendant le j iur ;
qu’outre les volailles qu’il peut attraper et le
menu gibier, auquel il fait une guerre très-active,
il mange encore les mulots, les souris,
les lézards, les grenouilles ; qu’il saisit d abord
ces dernières avec ses ongles et les dépèce avant
de les manger, au lieu qu’il avale les souris
entières et en rend la peau en petites peloies;
qu’il fait entendre une espèce de sifflement aigu ;
que son nid se trouve tantôt sut des arbres
élevés, tantôc près de ferre , dans les terrains
couverts de bruyères, de fougères, de genêts et
de joncs ; enfin, que sa ponte est ordinairement
de trois oeufs d’un gris d ardoise j mais , selon
M. Meyer, ils sont blancs, avec quelques taches
d’un brunâtre' clair. 1 r t \ Il a le manteau et les couvertures supérieures
des ailes d’un cendré rembruni ; le dessus de la
tête et toutes les parties inférieures, blancs et
varias de taches rares, alongéeS et d un brun
clair ; la queue, carrée et traversée par des
bandes brunes en dessus et blanches en dessous ;
la ‘Cire et l’iris, jaunes ; la tête , très-grosse ;
les ailes en repos s’étendent un peu au-dela de
la queue. La femelle paroît moins blanche.,
parce qn’elle est couverte en dessons et sur la
tête d’un plus grand nombre de taches brunes
que le mâle. Le jeune porte un plumage plus
foncé en dessus, et a jagorge, la poitrine et le
ventre d’un brun-tomr, avec un peu de blanc ;
les bandes de la queue, comme effacéesles
pieds, d’uni couleur livide, et le bec, bleuâtre.
N n n n n n u