M O R U S . MURIER. G3
OasEKT«TI0as. )1 existe ei.eoi-e queliiiies antres espères lie Mûrier, dont, Ii raison
de lenrs propriétés. Il serait bien il desirer qne l'on pi'it en établir la enllure en
Europe; tels sont en particulier : f . le Mûrier vixfc{Morus ampatis. l'oia. E n c v c l . l,
donl les fruits sont fort gros, de couleur verte, sncculens; les feuilles coriaces, trè.iépaisses,
chargées d'aspérités, et si rudes au toucber qu'on uepenl les Taire glisser entre
les doigts. On s'en sert h l'ile <le Madagascar, pour donner un beau iioli aux ouvraoes
cn bois : elles font l'office de ces peaux cliagrinées que nous employons ebcz nous imx
meines usages; 2". le Min ier des teinturiers (lUoriis tinctona. Eix. ) , donl les feuilles
sontobloiigucs, entières, prolongées à leur base, et donl le bois, d'un beau iauoe
citrin, fournit une très-belle teinture janue.
Cm.TeiiE. PiiopaiBife. On pont nnilllpllcr les Mûriers par marcottes, par boutures
ou par graines. «LcsMûrici'ss'accommodentassezbicn de toute sorlcdc terrain; ne'an-
B moins ils croissent beaucoup plus proniplenienl dans les terres ebaudes el lé-ères
B qui ont beaucoup de fond, ct Ils y réussissent mieux que dans les terres maii'res
s ou froides, ou argillcuses, etc Si l'on se propo.se de multiplier les ^dûrlers i»ar
» marcottes, on cliolslt de jcmies et vigoureux M ûricrs, de la ,>lus belle feuille, plan-
» tés «L-ins le meilleur terrain, ct dout la tige a, près de terre, quatre ou cinq ponces de
» diamètre. On coiipc ces arbres, qu'on nomme J/cecs, à quatre pouces de terre. Ces
» souches poussent au priiiteins siil* aiil (pianlilé de branches qu'on ménage soigneu-
» sèment. Quand elles ont acquis nu bon pied de hauteur, ou transporte' auprès de
a ees souches nue qn.anlilé surllsanle de bonne terre franche, dont on couvre la
» naissance de toutes les jeunes branelics, qu'on étend de tous cotés, eu les retenant
)) avec des piquets el des crochets de bois; et après avoir bien foulé la terre, on laisse
>. ainsi ces mères pendant deux ans. Dans la troisième année, on déchausse 'la souche,
). et ordinairement les jeunes branches ont assez poussé de racines pour t-tre mises en
» pépinnTe.s : on est sûr, par ce moyen, d'avoir des arbres de bonnes léuilles, sans
» être obligé de les greficr.
> On peut encore niiiltlplier les Slûricrs blanes par boutures. l'iuir cct c f l é l,
>1 on coiqie une (pianlilé de jeunes branches i igoureii.scs, tout près du tronc on des
» grosses branches, ct ou les plante daus des rigoles, i, six pouces les unes des autres
» On les défend du soled.
» Vcul-on nmlliplier les Mûriers par graines, on choisit ,1c prér,!rcncc les grosses
1) mûres blauehcs qui se trouvent sur les grands mûriers, ,lout les feuilles sont
» gramlcs, blanchâtres, douces, lendres, et le moins découpées po.ssible; eu nn mot
1) on préR-ro les fruils des arbres qu'on mmiuie Mmiers de bonnesfettdles.
„ l>our recueillir la graine, il faut que les fruits soient parvenus h une parfaite
« maturité; on les laisse tomber ifetix-nu'incs; mais il est bon de rebuter cenx qui
« tombeiil les premiers; ils sont ordliiairiancnt altérés cl de mauvaise qualité.
» A mesure qu'on raiiias.se les mûres, on 1,-s écrase et ,m les met ,laus un vase avcc
« un peu d'eau pour lérmeuter, commc le vin; on les presse deux ou trois fois par
» jour avec les mains, ou im les foule avec une „pi-ce de pilon ,1e bois. Ouand la
» pulpe est all,-mlrie par cette macératlou, ,.ii ajoute beaucoup ,1',-au pour la ,lis-
» soudre. Eu r,:pélanl idiisiciirs fois cc lavage, on jette avec feau les graines qui
)) surnagent; elles sont oriliiiaircnient mauvaises. On ,-iiiporle aussi, par ,'e procédé,
» luie bonne partie de la puljic, et il reste au fonil du vase un inarc dans Icpicl est la
>1 bonne graine. On fait sceller ce marc. A ntesurc qu'il se ile.ssèche, on r,aniclte avec
a les mains pour délaclier les graines; el .luaiiil il est bien sec, ou en s, pare la graine
" avec un crible. Quanti un achète celle graine, on doit la choisir gro.ssc, pc.sante,
» blonde ; lorsqu'on l'écrase, elle doit répandre beaucoup d huilc; si on l,i jctlc siii