ir ; <
86 MORUS
EmiOLOf.It. Le nom lalin dn Mûrier i
donnait il cet arbre ; d'antre.s le font der
il cause de la couleur des iruits du Miiri
OGSERVATIOS.S lin consider;
•verte du JVliirier a procuré aux art
doiventieur étabjisseineut, les niilli
istcnce assurée, on ne peut vi;
M U l U E R .
l'nt du mol grec moriea, qti
e r tie ntauron, nom grec f] ui
B Diosroride
iigiliBc noir,
raiu les avantages incalcii •s que la déi
luxe, les nombreuses nianuractures ijui lu,
1 ouvriers <iu'elles ecciipent et qui y trouvent
-'tonncment jnsqii a qtiel point ]a conquête
d'une phiite utile peut occasiimuer do cliongcmcus dans „„
cette
découverte peut seule cnrieliir de vastes provinces, rapproelicr iies iiatio
s par dei
relations coinmciTialc.s, siravent elianser avec le tems toute la face d'im pavs rcmire
j,ULssiuueunenationli,il,le, riciuMin peu,,le pat,vre, fertile un solal,and,iiiné, peupler
les deserts animer les membres parai,sés d'une société, préparer de loin l'élablissemen,
de celles colonies, oirrir des re.ssourees i, l'industrie, du travail aux bras inactifs,
des riclic.,ses a „ travail, de uouvclles ioiiissanees ii l'opulence ; tels sont en grand,;
partielesli,aircnxe(rcls,lelaeult„red,iHfu-ierintro,lui,ceuEurope, et.lel'iilmation
<lu v,.r a soie. L'iiiilnslrie bmnain,. avait i, s'exercer sur uu .louble objet : il s'agissait
<1 acclimater en luirope un arbre originaire ,les In,Ies orientales, et de pouvoir élever
un nisccte qu'.ni ne trouve ,pie ,laiis les niéancs e „ m r , « . Cette dernii-re entrcpri.se
d..pendait en parue du succes ,1e la preraii-re, l'cMstcnce iln ver i, soie i^ant attachée
n I arbr,. ,pn 1,; nourrit de ses l'cuillcs : une fois sa nourriture assurée , il ne restait plus
que de le tenir a 1 abr, lies injures ,1'nn climat plus r„,le que son pavs natal ; ,Ie le
placer ilans des appartcniens d'une lempératiir,- tlonce et à une exposition convemldc •
expérience „ „ „ s instruisit ii la longue des soins ,,n'exigeait sou ,xl„eati„u', dé
quelle inamere elle ilcyait etre .lirigee ,,our éviter les maladies auxquelles l'assnjétit
Z n è qiilÏité " ' • " " • • l " ' " 1™'»= l » ' « ' " ' " •"«• soie abondante e! ,1e
La culture ,1|| Mûrier ilevait olTrir ],lus ,1e difficultés; il ii,liait néeessairenu-nt „„iir
•assurer le succès ,1'un eoiumerre actif, ,p,e cet arbre, uriginaire ,1'un climat trés-
•liaud p,it croître c l i c , nous , . u i , l c u , e „ . r r e , „.'sister au froi.l ,1e nos hiver.,, et se
n ,lti,,l,cr „,ecabo„,lauee in rapi.lile'. On v parvint avec le teins, et ci, naturâlis.ant
. t ail ce de ,,roche en proelie par l.i voie , 1 . , s,.„lis, le faisant passer graduellement
,1 un climat cliaïul ,lans nu |,lus „.iiipécé. On v c^ussit tcll,.mcnl, qn'auioiiril'liui il
i m a t é il I
•rs ,lu Hri
a t e l p , .
ideboui T),
il lu
g-te;
ivee b, ilité, et ;
l'I" ..
le Mûrie
.ux lie ce,
rappr
r p .
1,1s lioi,ls e t ,
, l a i t cultivé chez les Chiiwis pour
insectes n'était travaillé que cl„oe
,.lié ,1e celui lies billes, cssavè,eut
sa ,1e chez eux dans los lies ,1e
iuten Gi
I vers l'a i.'i.lo,
l'éiliieation des vers il soie,'et le 1111),
eux ; les Persans, vivant sous un climat trés
,1,. se l'aiiproiuier : ds réussirent; 1,- Mu
l'Arehip,.l.
Sous l'empereur Justiiiieu, des moines apporté
ri,.r, etensnite les omli ,1e l'insecte qu'il nourrit, l à.
euitiyereelarbr,.e„Si,.ihi,.tenltali,.,etsousCharlesVll,p,ek|„,.spiedseufurcnttraus-
I.,,rt,.s en I raiice. Plusieurs Seigneurs qui avaient siii, i Charles VIII ,laus les guerres
,lItahe,en,.j,,i,t,.au.sp„rti.rent,le.Si,alephisieurspi,.ds,lcM,'iricrenPro,euc,. cl siir
tout daus le „usinage ,1e Moiitéiimart. O u dit qu'on v voit encore cc, premier^ ari,,,.,
.mplaccmcnt des janlins de, ,naisoi,s roval,.,. Il eu lit ,li,tribn,.r !,.>
provinces, et il a<.cor,laune].rotecti,m ili.^
et ,1e Tours. I l , . n r i l i travailla il m
u '(fû
leuça
liai,s le vaste
ai-brcsdanslc
soieries de L i „ iiifa,
>lier les Mûriers; el Henri J V ,
r-i
branch,, d'à
litatnuique;.
devait rctirei
qui eu .sortai
violi.nt, pare
•iiltu
•ut dau
du Mû
ipi'il atla,
MUlilF.R.
ii'i^cs. Sous T.on
consister la iiri
XIII, cet
,p,Tité d'il
M O R E S .
:lgr,i|es oppositions formelles de Siillv, établit ,les pi^pi,,
fut u,iglig,:e. Colbert, qui faisait
le coimueree, comprit tout l'avantage qu'm, pouvait et q,i',...
•er; ,1 rétablit les pépinières royales, lit distribuer les p i c ls
t les lit planter aui l'rais de l'État. Cc pr<ic,yé générenx, mais
t les ilroits de propri|!té, ne plût pas aux habitans de la
m il-aiitrc, ecs plantations périssaient chaque année. Il
IC avoir recours i, uu moyeu plus ellicaee, et sur-tout moins arbitraire. On
prouiit, et ou paya exactement, vingt-quatre sous par pied d'arbre qui subsisterait
trois ans a[,rès la plantatiin, : ce moyci
lit. tie fut ainsi que la Provence, le Lanogne,
gu,aloc, le Vivarais, le Dauphiné, le I,
la Sainuiuge et la To
raine furent peuplés ,1e Mûriers. Sous Louis X V , ,lcs pcqiinii-rcs royales furentétablie,
dans le Berry, <i,ms l'Augoumois, l'Orléanais, le Poitou, le Maine, la Bourgogne, la
Chamjiagne, la Franche-Comté, etc., et les arbr,s, en iiireut gratuitement d'istribués.
Telle a été, en giiu.'ral, la progrcs.sion de la culture ,lu Mûrier. 11 faut e,,ipemlaut
inpagu, et, de ,
, la Cla
ipie, ,1c Crèco et d^Italic, le Mûrier pas.,a daus les provinces uiiTidionales de
l'cance, et de lii ilans le Piiiiuont. Ces arbres furent négligés cn France; il fallut
i.usuite en tirer ,h.s graines dn Piiànoiit; au reste, rexpérieucc |n.ouve ipic le Mûrier
est l'arlire qui peut le mieux prospérer dans les quatre parties ,lu , n o „ , l c , et ,pi'il est
aujourd'hui naturalisé jusque dans la Hongrie et la Prusse.
Qu'on rapproche cc que je viens de d i r i sur la propagation du Mûrier, ,1c ee que
j'ai exposé au commcncenient île cet article sur les avanuges que retire la société lie
rte d'une seule plante ntile , et l'on i erra que je iVai rieu av.ancé que l'expéconlirme
tous l|.s jours. Quelle activité n'a point j,-té parmi ,1e grandes
ipices, la culture ,lu café, de la canne ii sucre, le commerce
rie par le Nopal ; rintroduclion ,1e la pomme-de-
, etc. I Mais ou jouit des bienfaits, et l'on oublie le
t qu'ils iloiveut les t^pieerics ,1e risle-,îe-Fr.ance it
ipie .à M. IVclieux, la pounuc-dc-terrc il VValtciob
la ilii.
mitions la deieonv,
de l'iraligo, ,1e la eocheniih
terre cn Kurupe, eellc du sarraz
bienfaiteur ! Quc de geus iguoi
•M. Poivre, les cafés dc la Marti
Kaleig, etc.
E S P È C E S .
1. MORUS alba.
'M. foliis profundi: cordatls, hasilmequallbus ,
0,'alis , hbalisce , Imcqunliler serratis , ItBrlttsottlls.
W i l l d . Spec. lol. 4. pag. 368.
MURIER blauc.
M. à feuilles pK)f,)n,léinent écliaiicrées en creiir,
cales , inifgaleE i leur base , entières ou lobées ^
iuégaleraeat demécs en scie, presque glabres.
MORDS alba, foliis obli,,,.d corJatis. I.nrihits! racnmis pcrluttculatls. Poia. Encjcl. melh vol 4
pag. 37+ I.iks. .SvsL vegri. p,g. 85,. Hort. ClifTorL 44,. M u l l « . Did n" 3 GIIIT Ilin
pag. 374. Dalib. Paris, sjo. Don,,,. II.,bk. vol. i. pag. 4,3. GoiRT«. ,le FiuoL et Sem. vol 2
pag. 19!). inl'^ 'is- 6. Lam. 111. Gen. lab. 76a. fig. 2.
• i/ortts fntctit tilbo, rtiitiori, iasiiltt
niortts fructu albo. Toeas-sr. Insi.
Moras Candida. Dodos. Pcmpl. 5I
.1/orus foliis scnbris , corilatis ft si
Mcrier à finit blanc, insipide. Dc
Cet arbre s'élliv.
i. Dcuam. Aib. vol.
R. Herb. SÖG. C. Bai
[. I. ,
pag. 24. n".
i. Pin. 45,.
; hauteur méiliocre ; son tronc est revêtu d'une écorce rude ,
gercée, m,idiocreinent épaisse ; son bois , d'uu janue clair ,lans l'aubier, est be.iucoup
plus foncé ,lans le centre ; ses branches, (éparses et iliffuscs, se couvrent de fenillcs
alternes, pétiolées, ovales, échancrées en coeur, minces, glabres, quelquefois uu peu