ans. L'Erable champêtre est d'ime ressource infinie pour remplacer la charmille partout
oîi elle refuse do venir, ou pour remjilir les viiides, où toul antre plant périt.
Toutes ccs espèces sont d'une culture facile. 11 faut mettre les graines en terre aussitôt
qu'elles sont mûres, ctlcs couvrir d'environ un demi-pouce de terre légère. Dès que
les tiges sont parvenues à-peu-prèsii la liauLcur d'un pied, il faut les transplanter, pendant
raulonine, en péj)inière, h trois pieds de distance, e l à deux pieds dans les rangs:
elles pourront y rester trois ou quatre ans, après quoi elles seront assez fortes pour
être placées demeure.
I.es Erables de l'Amérique peuvent se multiplier à-pcu-près comme nos espèces indigènes;
cependant ils sont, dans Iciu- jeunesse, plus sensibles à la clialeur, et deniamh'ut
une exposition abritée, principalement l'Erable a sucre. T,es mulots étant
•ès-fri ids des seinciu ide
lien de les semer ei
slratificr, c'est-à-di
terre légèrement lu
automne
c , de les
,1'ablo, cl comme ils en détruisent beaucoup, il faut, an
comme l'observe Duhamel, avoir la prc-cautioii de les
leltre alternativement couches par c.onclies, avec de la
vec du sable, pour ne les semer qu'au printems pêlemêle
avec ce sablo : elles lèveront alors Irès-pronqilometit, sur-tout si on ne les a pas
mises trop avant dans la lorro. Il faut en dire autant do l'Krablc a fouilles de frêno ; cet
arbre, sur-tout lorsqu'il est jonno, exige une situalion nn peu abritée des vents dn
nord-est, ot se plaît de préférence dans uu sol humide ot léger, où il profite n
leux que
dans un terrain seo.
Los Erables n'ont point été jusqu'alors employés en médccine; on prétend néanmoins
(pu' la si 'vo do 1 Erable Sycomore est an printems adoucissante ol pectorale : on
on a retiré dn sucrc ; son bois passe pour lo nu'illonr de tous los bois blancs : on en fait
tl'assez bonnes jdanohos. L'Érable a feiulles de frêne ne peut être trop multiplié; son
tronc peut fournir d'cxcellenles planches il'un bois très-dur, bien veiné, el qui serait
agréablement enqiloyé dans la marcpiottorio. Suivant M. Chaplal, l'exlrait du bois de
l'Erable champêtre fournit par once un gros vingL-dcnx grains d'acide de sucro trèspur.
iMais les Ej'ables([ni fourni.ssont du sucre en plusgrandc abondance, sont l'Érable
ronge ct l'Érable h sucro : ccs deux espèces sont désignées par Duhamel sous les
n". 5 ct 6.
M La liqueur do ces deux Érables est, an sortir de l'arbre, claire et limpide comme
3) l'eau la mieux lillrcV : elle ost très-fraiohc, étoile laisse dans la bouche un pelil goût
» sucré, fort agréable. L'eau d'Érable est plus sucrée que celle <hi Plaine, maislo sucre
5) du Plaine est plus agroablc »pu» colui <lc l'I-lrablo; l'une ot l'autre espèce d'eau est
» fort saine, ot on no remarque point qu'elle ait jamais inconmiodé oonx qui on ont
« bu, même api'ès des exorcioes ^ioloIts ot olaiil loul on sueur; elle passe trè5-j)romp-
» tement par les nrines. Cotte eau étant concentrée par l'évaporation, donne uu sucrc
» gras et rousseâtre, qui csl d'iuie saveur assez agréable.
» On tire la liqueur d'Érable en faisant des incisions aux deux espèces d'Érablos
JI dont on vient de parlor; ol l'on (iiit onsorto, non-soulomont que le grand dianièlrc
» soit ii-peu-près perpon<liculairc ii la direction du tronc, mais aussi qu'une des oxtié>-
» mités de l'ovale soil plus basse (pie raiitre, afin que la sève puisse s'y rassembler.
» On fiche en dessous de la plaie une lame de couteau, ou une minc(' règle do bois,
« qni reçoit la sève ct la conduit dans un vase que l'on plac
un pied de l'arbre.
» Sil'onn'enqiortaitque l'écorce sans entamer le bois, oi
» goultc de liqueur ; il faut donc (]ue la plaie pénètre d;i
» de deux ou de trois ponces, parce que cc sont les libre
» corticales qni fonriii.ssent la liipienr sucrée. M. Gai
» que dans le tems qne la li(piear coule, le liber csl al
>11 n'obliondrait pas une sou
le bois h 1.1 profomloi.r d'ni
gnouses, el nunjiaslos libi-i
ior roinar([ne expressémoi
irès-scc ct ion adhérent ;;
A C E R
i> bois, et quec celte lliiqno nr cesse de co
« que lours écorces se <létaohent dn boiï
» boutons.
» On peut làirc les entailles dont on v
» tcmsoùlcsÉrablessontdépouillésdelonrsfouil'los, jnsqii
» on h'Sboutonscommencenlàs'ouvrir; maislesplaiesnofr
.) tems de d(:goIs. S'il a gelé, mc'mc assez ii)rt pendanl la m
.1 lendemain; mais on n'obtiendra rien si l'ardour du soh
.) force de la gelée. De oe principe il suit ;
" i". Qu'une jilaie liiitc du côK- dn midi donnera de l'oau, f
) aura liiito dn côté du nord n'en donnera pas.
1er lorsque les arbres entrent en sève, lorset
enfin quand rail>ro commence a avoir ses
ientdc parler, depuis le mois de novembre,
« a". Qu'un arbre cpii ost à l'abri di
» de la liijucur, pendant que celui qui &er
» donnera pas-
)) 3". Que par nn petitd('gcl i! n'y a qne
» donnent de la li([iiour, et <pie tontes on
H Quo les grands dt'gols airivcnt rare
» el de février : on no peiit osjiéror de roli
)) mars jusqu'à la mi-mai. Mais dans los circo
» abondamment, qu'elle Ibrme nn filet gros coi
» pi il une pinte, mesure de Paris, dan.s l'espa,
» 5". On voit dans lo.s Mémoires de TAciKh
)> (jue M. Sarrazin, l'i
» fondit au pied des 1'
A l o t à i W p o ,
)iiverldu soloi
(pii est la saisoi
iron t de sève que <lans le
la sève pourra oouhn- h;
'est pas snpt'rienre k la
nt que celle qu'on
tion du soleil, donnera
ou exposé au vent n'en
» de M. (;aulhier, il paraît <pi'offooti
« fond; mais il ajoute que cc n'est q
» sionner un grand d«gol.
)) G". Los eulaillos faites on automne fouri
» los fbis qu'il arrive des ilégols, mais copo
» tanccs que nons venons <lè rapporter. Los s
» boutons sont épanouis; ct comme dans l'an
)) riou, il on faut faire d'antres.
M. Gauthier
couches ligneuses les pliisextéricures qui
(lonncnt lorstfue le (h^gel est plus g(-néral.
nonldans los moisde <lécenibro, de janvier
.•r boauooiip de hqueur, qne do])uis la miconstances
liivorablos, la liqut-ur coule si
un tuyau' de phime, clqu'elle reni-
111 quart d'heure.
Iloyalo des Sciences, année 1750,
:lo scscoiTcspoiidaiis, pon.sait (ju'il (^lait imjiorlant que la neige
' .les pour obK^nir beaucoup do li.piour. Solon les observations
t la rérollo
qu'a Ion
est abondante lorsque la neige
l'air est assez dons pour occaisojit
delà liqnonr pendant rii
lan
toutes
lus ou moins, suivant les circouss
tarissent entièrement lorsque les
uivante ces plaies ne dounenl plus
aulres.
•oniarqué que si on fait deux jdaies h un arbre, savoir une au
haut de la tige et l'autre au bas , eolle-ci donne plus de sève que l'aulre. 11 assure
ncore qu'cm ne s'apper<:oit point ([u'nn arbre soit épuisé par l'eau qu'il fournil, si
« l'on se contonle de no faire qu'un
iilc entailh
>) fait quatre ou cinq dans la vue d'.
• une grande
)) arbres dépérissent, el les années si
nos ils donnoi
» Les vieux Érables donnent moins n
de liqueur qi
i) sucrée.
« 9". M. Gauthier pr
Mivo, par
le fort bonnes oxpi
J) toujours par le haut d.
la|,I.io,,
t jamais ))ar le ba
M 10°. Afin do ménagi
r les arbre
on a coutume d
» la fin du mois de mars jusqu'au con
onunonoomonl dt
J) saison quo les circonstances sont phi.ihis
favorablespoi
« menl; mais il ost boiHl'êlro averti (pi
ur<piic.
« d'herbe qui ost désagréable : los C;
» A]>rès avoir ramassé une (piantiu
» pintes, on les met dans des chaudièi
•haque arbre ; mais si l'on on
-juantité de liqueur, alors les
it beaucoup moins de liqueur,
e los jonnes, mais elle est plus
onencos, qu la liqueur coiili;
do Ventaille.
110 faire los cnlailies (pie depuis
nai, parce (pie c'est dans cette,
que la li(puuir conlo abondamlo
on mai, a souvent uu goût
iidions disoiil alors qu'elle a un goût de sève.
:lo sucro d'Erable, par exemple, deux cents
> de cuivre ou do for, ponr en évaporer l'hum
» mÊÊÊttÊ asm