blancheur éblouissante de ses tiges et de ses feuilles. C'est là où la nature a fixé
l'habitation de cette plante. Presque solitaire sur la côte stérile, elle attire le regard,
elle excite une admiration ;d'autant plus vive qu'un s'attend moins à rencontrer dans
ces lieux une lleur aussi éclatante de beauté. Dans nos jardins elle ne parle qu'aux
yeux; elle partage notre admiration avec un grand nombre d'autres belles fleurs.
Quelle différence lorsqu'elle étale ses toufles cotonneuses sur son rocher natal ! Ici
l'admiration se réunit à une foule d'autres sensations : le tableau est bien autrement
animé ; effrayée à l'aspect des vagues mugissantes, l'imagination se soulage en se
portant sur cette brillmite végétation; elle égaie, elle distrait la pensée et lui fait
oublier, pour un instant, la mer et ses tcmjictcs, le rivage ct ses débris : c'est un
charme particulier qu'on ne peut éprouver que par la l'énnion des circonstances qui
l'excitent; c'est un tableau qui n'a de beauté que par l'ensemble de toutes ses parties.
Qu'on transporte cette plante dans uos parterres, le charme est rompu, l'harmonie,
ies contrastes disparaissent j elle y brille moins que sur son rocher, parce qu'elle se
confond avec d'autres qui en affaiblissent l'éclat.
E S P È C E S ,
I. CIXEKARIA amclloides. 7'ab. i5. CIXEEAIRE K fleurs bleues. P/. i5.
C. pedunculis unißoris ; foliis oppositis , ovatis, C. pddoncules uniflores; feuilles opposées, nues,
nudis; caule sifffruticoso. LINS. Speo, Plaut. ovales; tige presque ligueuse,
vol. 2. pag. 1245.
Cineraria amelloides. BKRG. Plant. Capaus. pag. 290. WILLD. Spec. Plant, vol. 4. pag. 2088. N'. 55.
Cineraria foliis oppositis. ovatis. scahris ; Jloribus solitariis. TeuNB.. Prodrom. pag. 154.
Solidago A fric ana , frutescens , ccsrulea ; hyperici foliis plerumque conjugatis. 'VA ILL. A c t . S64,
Aster caule ramoso, scabro , perenni ; foliis ovatis j sessilibus ; pedunculis nudis , unißoris.
MILLER. Diet. tab. 76. tig. 2.
T. +.
Aster Africanus frutescens, )-amosus ; florïbus cieruleis : foliis oppositis, minimis! caulibus et
ramulis in pedunculos nudos exeuntibus. RAI. Suppl. I58.
Très-rapprochée de ÏAmelhis licluiitis par la forme ct la couleur de ses fleurs, elle
en différé par sou réceptacle nu. Ses tiges sont cylindriques, purpurines en vieillissant,
hautes il'un pied, rudes au toucher, divisées en rameaux étalés, cliargés de poils trèscourts,
formant une large toulïc; les feuilles sont opposées, pétiolées, ovales, obtuses,
rudes , entières, un peu velues a leurs bords, verdâtres à leurs deux faces, retrécics à
leur base. Les fleurs sont solitaires , portées ii l'extrémité des rameaux , sur de longs
pédoncules nus, cylindriques, pube.scens, uniflores. Le calicc est simple, composé de
folioles droites, linéaires , aiguës, rudes, jiihnises, blanchâtres ct scarieuses k leurs
bords. La corolle est d'une grandeur médiocre, d'un aspect agréable, ayant les fleurons
du centi-e de couleur jaune, et les demi-fleiirons de la circonférence d'un beau
bleu, an moins une fois plus longs que le calice. Plusieurs des lleurons avortent, tant
dans le disque qu'a la circonférence.
Cette plante, originaire du cap de Bonne-Espérance, forme un petit arbuste qui
fait, pendant l'été , l'ornement des parterres, par ses fenillos tonjoin-s vertes, cl par
ses fleurs qui se montrent au printems, se succèdent pondant l'été, ct même pendant
une partie de l'hiver, lorsqu'on les lient dans les serres ou sous un vitrage de
couche.
C I I X K H A R I A amclloïdos. C I . N K H A I H K a flours bloucs.^,,5.