croissent très - IcTitcinont, même dans leur pays nat;tl; aussi ne peut - ou pas souvent
espérer enEurojio de les voir avancer promplcnjcnt, sur-tout lorsqu'on n'a pas soin
de leur procurer le degré de chaleur qui leur est nécessaire en hiver. Malgré la lenteur
avcc laqiudle ces arhres poussent dans leur pays natal, cependant on parvient ît hâter
leur accroissement en plongeant les pots qui les contiennent dans des couches de t;m,
dont il faut rcnouvellcr la chaleur autant de fois qu'il est nécessaire, et en les y tenant
toute l'anjiéo, idver ot été, ay.mt soin de h-.s changer de p.»ts K mesure ipi'ils avancent
dans leur accroisscment, ainsi que do les arroser à propos.
Leurs racines sont fort sujètes ;i pousser <lans le lan , si on y laisse los pots pend.-int
on tems considérable, san.s los changer, ct sur-tout lorsqu'elles ) éprouvent une
chalour douce : l'humidité qui .s'élève de la fernu-iitalion du Um, conserve leurs libres
pleines ot vigoureuses; les feuilles <leviennont alors très-gramies en fort])eu d'années,
en les traitaiit l)i;Mi, mais les tiges sonl encore long-loms ii s'élever. On a vu de ces
arbres dont les tiges au bout de ^ ijigt ans u'avaient k peine que deux pieds de haut,"et
les fouilles six à huit pieds de long.
Les tlifVéronle.-. ]iropriétés ct usages dos dattes el des autres jiarties de l'arbre qui
les ]iro(luit, ont été rapportées dans les observations générales. Ou y a vn que les
dattes fraîches fournissaient aux habitiins des pays chauds de l'AI'rique ot <le l'Asie,
un aliment Irrs-.sani, .snsccplihle de dilïi'rontes préparations; mais lorsqu'elles sont
sècho.s et nn pou anciennes, telles <]ue celles qu'on nous apporte en Europe, elles sont
])lus didiriles ii digérci-. On ou fiÙLpeu usage comme comcslibles; elles sout plus ordinaironu
nt employées eonnno remède. J;Otn-saveur douce ct sucrée les reiid d'un
irès-bou usage dau.s la toux; elles adoucissent la poitrine et le.s organes du poumon ,
donnent de la force à l'estomac; ct comnm elles sont en même temslégèremcnt astringentes
, rllos produisent de bous effets dans le flux de ventre, fortificut les intestins ct
los douleurs <lo la vessie et des reins.
Cet arbre, si célèbre h tant de titres, si ancienucmentconnn, produit, comme nous
l'avons dil, do grandes ct loiigues feuilles, que l'on nomnu- palmes : elles sont depuis
très-long-tems l'omblèmo du lrionq)he. Les poètes les ont consacrées aux héros et a
la victoire ; elles ornent les nu'dailles et les devises dont elles forment le cordon : elles
sont encore reganlécs comme le type de l'amour conjugal, de la .santé,'de la fécondité
de la conservation des Empires ; cnfni ces palmes triomphantes «juc l'on place entre
les mains des martyrs sont des feuilles de Dattier.
Les noyaux des dattes ont aussi leurs propriétés. On pnHend <pie dans certaines
contrées de l'Egypte on les fait bouillir j>our les amollir, et qu'ils servent do nourriltire
aux lîoeufs. Les Chinois ics brûlent elles font entrer dans la conqmsi lion de
l'encre de la Chine. En Espagne on les réduit en charbon , el on eu forme une
poudre propre à nétoyer les dents ; on en fait aussi \cfaiix ivoire brûlé.
E X P L I C A T I O N DES P L A N C H E S.
Pl. I. Palmier, variété bifur<piée.
Pl. 2. Régimedes fleurs femelles.
Pl. 3. I. Régime des floiirs mâles. 2. fleurs mâles. Les ëtamiiies. 3. Fleur femelle
•e grossi, i t. Très-grosse variété. G, I.e n yert. 7. Le no^au tres-grossi.
Noie additionnelle à la page (j, ligne g du tome /\. ( i )
Nous avons dit ( page 8 ) que le P.Yi.Mij:a-D\TTiER était cultivé dans la ci-devant
Provence. Nos lecteurs nous sauronl gré d'ajouter à ce que nous avons dit, les détails
que nous a comnnmiqués M. M.VRÏIX <le Roquebrune fils, proj.ri<:taire à Sl.-Tropez,
département du Var : ils sonl d'autant plus exacts, que, cultivant avcc succès les
Sciences cl sur-tout la Botanique, il s'est plu à cidtiver les Dattiers dans ses propriétés :
là, il a pu suivre, en observateur intelligent, la marche de la nature, et ce sont ses
réponses à nos questions que nous présentons aujourd'hui à nos lecteurs.
« Les habitans de St.-Tropez, qui possèdent des Dattiers dans leurs cours ou
jardins, n'en prennent aucun soin : le climat csl très-chaud ; la mer, sur les bords de
latpielle la ville est bâtie, laisse sans doute filtrer assez dcau pour en abreuver les
racines : du reste, le terroir est fort sec eu général ».
n Tous les Dattiers que l'on voit dans le pays lu^ proviennent que de noyaux, et
sûrement on n'a point choisi d'époque fixe pour les semer. Dos noyaux de Dalle venant
de Barbarie, jeltés ao hasard, ou tout au plus mis en terre par des en fans, ont produit
ceux que nous avons, sans recevoir aucune culture. Malgré cc peu de soin, on m'a
assuré qu'il n'y a pas cent ans on comptait plus do cinquante Dattiers daus le pays.
Celui des miens, qui de tous les tems u élé reganlé comme le plus beau, et qni û'a
jamais reste une aimée sans llcurir el fructifier, est malheureusement un individu
femelle. Ceux plantés plus récemment ct qui conuneuceiil h <lonner du fruit, sont du
mènic sexe. Je suis persuadé que si je pouvais me procurer des régimes mâles,
j'obtiendrais une fructification complette ».
» Je ne puis pas vousdirc combien d'aiméesnos Dattiers nousonl fait attendre leurs
premiers fruits : tout me fait croire que ce n'a élé (ju'après un laps de quarante à
cinquante ans qu'ils ontoonmeucé à fleurir ».
» Rarement nos Dattiers nous donnent moin.s do douze à dix-huit rf^gimcs, c'est le
nombre assez ordinaire. Le fruit, parvcmi ii sa parfaite mnlurilé, est d'un jaune bruii
et dépourvu de noyau : ce qui doit être sans doute atfrilmé à l'-ibsoiice des mâles.
Cependant j'ai trouve quelquefois des no\ aux dans quelques fruits, mais extrèniement
peÙLs, qui par la forma, ot la couleur ressemblaient a uu grain d'avoino i>u de seigle
flétri. Les fruits, dans leur fraiclieur, ont uue saveur ct un parfum agre'able. On fait
a-rce les feuilles des chapeaux pour les gens île la campagne ».
11 Los Dattes de Barbarie, que le eouunerce nous prôcm ait, nous enipècbalcnt do
fan-c auenn cas des nôtres. Un Palmier n'était qu'un objet d'agrément ou de curiosité,
et son fruit était abandonné aux enfans ou .inx oiseaux; niais aujourd'hui on sent
nncux combien cet arbre mérite l'atteulion et la cull ure. l.e jilus e.ssenliel des essais ii
faire, serait le trau.sport des régimes mâles sur nos iudiviilus femelles r je ne dois pas
desesperer d'y réussir. Le Dattier de Cavalaire ne doit peut-être la grosseur de ses
Irmts qu'au voisinage de ,|uelque imlividu de sexe difféiTul, car il v en a plusieurs
au même endroit, quiùqn'on ne vons ait parlé que d'un seul >,.
a Mon Dattier fleurit au c(unmencemcut du pj-inlenis, quelque rigoureux d'ailleurs
qu'ait pu être l'hiver préce'deut ; les fruits ue nu'irisscnt jan.ais que dans l'espace de
quatorze il quinze mois ; aussi voit-on eu même tems des Ileurs, des fruits verds et des
CO N'ajranl ru ces ilc'inib qu'npi^s la p.iblicaÙDn de Vartlele du QaCler
i
es produire i>tulôt.
3 bis.
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