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M E S P I L U S . NÉFLIER.
cules ramifiés à leur sommet ; le calice csl mi peu chanm, divisé ii sou orifice en ciiic{
découpures courtes, ovales, aigues ; la corolle est hlai.ci.e, d'une médiocre grandeur ;
les pétales concaves, arrondis, à peine onguiculés; l'ovaire supporte déni, îrès-rarement
trois styles ; les fruils sont spliériqnes on nn jicn ovales, d'un jaune pAle lavé de
rouge, à deux semences osseuses, variables daus lenr grosseur, comprimés à leur
sommet, avec un ombilic très-large, entouré des divisions persislantes du calice : ces
fruits présenteut des variétés remarquables, la plujiart résultent très-probablement
de la culture, pins gros dans la variété v., et d'un rouge plus ou moins vif : « Il en
» existe encore im pied dans le jardiu du V a l , qu'on assure que Louis X I V a piaulé
» Ini-mèmc : j'en ai aclnellenicnt sous les yeux une belle brandie cliargée de fruits.
« Qnelqtics-nns fappèlent Epine d'Espagne, sans doute parce que celui du jardin
» du Val fut envoyé d'Espagne à Louis X I V ». Dcn.IMEL.
Dans la variété les fruils sonl plus petits, d'nn blanc un peu jaunâtre. Ceux de la
variété s. sont reinartpiables par leur forme : ils sont pins alongés, de la forme d'une
petite poire, bien arrondis à leur diamètre, applatis ii leur sommet, avec un ombilic
étroit; la peau est lavée de ronge du côté du .soleil, d'un jaune rougeâtre de l'antre côté ;
leur chair est jaune, un pen pierreuse. Diiliamel ajoute qu'on troim- dans leur intérieur
cinq luges et dix j)eiiLs pépins. Celte plante, dans cette supposition, no pourrait
être une variété de l'Azérolier, clic n'appartiendrait pas nième k ce genre, mais à celui
des Alisiers.
Enfin on obtient, par la culture, des Azéroliors ii ileurs doubles, qni ne sonl plus
alors que des arbrisseaux d'ornement. 1\I. Duhamel cite encore une autre variété sous
le nom i\'Azcndier blanc d'Italie, dont les fruits sont d'une grosseur médiocre ct
variable, selon l'exposition el le climat.
Les Azéroliers penloni une partie de leurs épines par la culture ; leurs fruits sont
recherchés k cause de leur saveur aigrelette, ralraichissante, et même un peu sucrée
lorscpi'ils sonl bien mûrs. Ou les vend publiquement snr les marchés, dans nos départemens
mori<lionau\. On les mange crus; on en fait aussi des confitures trè.s-agrcables,
qui approchent île celle de l'Epine-^incttc. O u cultive cet arbre dans les bosquets de
prinLoins k causo do ses lleurs, el dans ceux d'automne, ii cause tie la couleur rou"e de
ses fruits. Il se grelTe sur l'Aube-Épine, le Xéflier, le Coignassier, ct ii son tour il est
susceptible de recevoir la greffe de ccs mornes arbres : il vent une bonne terre cl une
exposition au mich. On peut anssi le multiplier de semences ; il croit plus vite ct
s'élève bien davantage <pie l'Aube-Éj^ine.
« Los Azcroliers sont de fort jolis arbres dans le mois de mai, quand ils sont
» en (leurs; 1! convient donc de les mettre dans les bosquets de printems ; ils sont
» an.ssi assez agréables en automne, lorsqu'ils sont chargés de leurs fruits, les tms
» ronges, Ie.s autres blancs ; mais ccmnne dans ce tems-lu les feuilles ont presque tou-
» jours perdu leiiréclai, nous n'osons con.seillord'eu mettre dans les bosquets de cette
)) saison. Los espèces qui porLeiiL.lo gros fruits peuvent cire cultivées dans les potagers.
)) ()uoi(ine leur fruit soil assez fade, on s'en scrtpour orner les desserts. En Provence,
» on en fait des confitures qui sont a.ssez bonnes.
» On fera bien de mcUrc des Azcroliers dans les roniises, parce qne leur fruit attire
» le gibier. Ils n'ont ])as tant d'épines que l'Aubc-Épino, mais ils croissent i>lus vile et
» deviennent plus grands». DLTH.VMEI,.
0«SEiiv.vTio.\s. Nons n'avons point fait mention de quelques autres NéQiers que
l'on cultive <lans plusieurs jardins, qui nous ont paru la plupart devoir rentrer dans
les es2)èces décrites plus ha ut, cl appartenir, soit au I^lespiliis Oxy'acanlha, soit à
Y.lzewlas, soit uu Germanica, etc. Il on csl quelques aulres dont la culture n'a pas
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