PHOENIX. DATTIER.
comme un arln
jama;ni s qu'à un<
Iruits
I II
c d'agrément et de curiosité, qui pousse très-lentement et ne parvient
luiutenr médiocre ; il produit quelquefois des fleurs , mais jamais de
ost pas de même dans les départemens méridionaux de la France. Lorsqu'il
se trouve d.uis utnj exposition favorable, il y vient t r è s - b i e n , se conserve en pleine
t e r r e , llciifit e l fructilie tous les ans, mais ses fruits sont loin d'avoir la douceur de
ceux qui nous viennent de l'Afrique ou du Levant.
« Cet a r b r e , dit .M. L a c o i i r - G o a t ï e ( i ) dans une lettre adressée à M. Michel éditeur,
ne parnos
]>ius
n'osl cultivé ii Marseille (jue coniino objet <ragrcment, puisque ses fri
viennent jamais à maturité dans notre climat. Jusqu'à présent il a suppo
grands froids, s;uis épr )uver aucune alléralion. O n peut le dire indigène
naturollemonl sans «pi'on prenne la peine de le semer ».
, car il vient
ien et dans le
« t]t'l arbre a fructifié dans le jardin de M. Giraudin aîné , dans le
local où était le jardin de Botanique de la m a r i n e , aux vieilles infirmeries. L e Dattier
est cultivé an jardin impérial de la ville de Marseille , mais les individus sont encore
bien jeunes. On le culiive ;i Fréjus , "a S a i n l - P a u l - l è s - V e n c e , e t c . , etc. »
« Une autre l e t t r e de ^I. Audibert h M. M i c h c l , c o n f i r m e ccs obscrvatirms. Il est
très-vrai, dit-il, que les Pahniers ]icuvcnt prospérer dans les expositions méridionales
et snr les bords de !.i n r c n II me semble en avoir vu un fort beau dans le territoire
d'Hières. (M. Andre Thouin, de f i j i s t i t u t , a observé ces mêmes individus k Hières. )
J e vous assure (pi'il en existe un très-beau à S u - T r o p o z , dans un jardin a p p a r l c n a n la
I\r. "Nlartin de Rot[uobruno. L e plus beau palmier que j'aie coimu est celui qui existe
•dans la propriclé d'nn paysan, située connnunede Gassin, quartier appelle Crtca/Z^/rt?.
« Cette propriété est a mi-côte d'une montagne extrèmenunit haute, qui est ii l'estsud
ouest de Gassin, h l'ouest de la baie Cavallaire, faisant lace an midi. 11 y a , dans
cot te oxpr)sitioi: lonali", u n onfbnc eniont ou petite gorge qui se t rouve abr i t é e
des vents du no
-.1 p:
r l a très-élevéc ct couverte de pins, che'nes verds,
Urges, arbousit
-.ç. bn
genets epineux. Elle est abritée des vents du nord-ouest
ot nord-est par
<Ic la montagne des deux côtés, <le sorte qu'il n'y a d'ouiit
vert (pte le côté
vue sur la pleine m e r , et même sur la côte d'Afrique,
sans inlerinédia
isquc.s-Iit. L a uïer baigne le pied de
an peut en être éloignée de trois à
uc pouvait s etcndn
toute cette côte. J e pense que l'h.abitation dn \
quatre cents loisos , ])ar une j)ente très-rapide n.
« C'est dans celte espèce de ohcminéc, a l'abri <les frimais, qu'un paysan de la haute
Provence imagina de créer itne propriété dans c c ilései t , peuplé de loups, sangliers,
chci^reuils, renanls, bléreatix, etc., en commen<,'anl par utie petite c h a u m i è r e , en
défrichant le tci'rain pour pourvoir à ses besoins. C e t homme avait trouvélà une source
d'eau vive; il con.strnisil dos murs pour soutenir les t e r r e s , ct h l'aide <lc c e t t e eau , il
arrfisa un petit jardin. Il y planta des orangers , oitroiniiers el dos oliviers; les vignes
furent i)lanLéesdans les parties min irrigables. T o u t cela rc'u.ssit au-delà de ses espérances;
la curiosité seule lui avait fait semer un novau de dalle: il c}i est résulté uii snporbe
Palmier. Ce Palmier, (pio j'ai vu il y a •a-pcii-i)rès Ironie ans, me paraissait avoir ])lns
de tronte ii t r o n l e - c i nq pieds de liant. Son tronc pouvait avoir nn pied ct demi h (leux
]Meds de diamètre. Il porte une très-grande quantité de bellesgrappesgarnies de fruits;
j'cslimai alors qu'elles pouvaient avoir deux ii trois j)icds de long. J'ai oti occasion, tnie
(2) Propriélnirc de la te
, îivpc beaucoup d'inlplligencc et de succàs, « Marseille, iioo-si-ulpmeii
([lies, qu'il y s iiulur.nluds,
lamaiuelle,près S[,-Tro[«:z, départemuiil du Var, socrdwirc général de
les arbres indigènes,
dBnuijuu du Trame.
PHOENIX. BATTIER.
seule fois il la vérité, de manger de ces dattes données connue inrircs ; elle
petites que celles qn
9
lient ]ilu
e l'Afrique nous f o u r n i t ; et malgré cotte m a t u r i t é , je lei
observé, au tour de ce bean Palmier, une fende d'autres Palmiers
ivaicnt déjà trois à quatre pieds d e t i g e . Tont cola était ])èie mêle
lût acerbc. J'a
dont <leux ou trois
dans le jardii
paru que le
••ec les orangers ol autres arbres f r u i t i e r s ; mais il 110 m'a jamais
ukivateur ait ou ])Our lui des attentions jiarticulières, attendu «pie cotte
exposilion est h coup sûr la plus a b r i t é e , e t , j'ose dire , la jihis chaud.- (]ii'<)n jiuisse
trouver en Provence. 11 serait ponrlanl possible d'en trouver phisiciirs de ce genre sur
cette côte ».
expos,
dans
Cci.Tt'RE. PROrniliTÉS. J
dans les Observations gi
t Biledulgérid et ailleurs , ainsi
manière on cultivait les Dalti
rens usages auxquels on les employoit : je dois doni
moyens dont on peut se servir jiour jouir <le c
d'a-^rément, dans ces contrées de l'Europe qui n
en pleine terre.
Les semences (hi Dattier lèvent avec f i c i l i t é , pi
des pois remplis d'une terre grasse el légère : ces j
coiiclie de tan de cbalour nuxlértv, ot rafraîchis soi
ces plantes ont poussé, dit Miller, on les n
pots remplis d'une même terre légère ; on les
les anxjse, el on leur donne do l'air rolalivenu
couche duns laquelle elles croissenl. Tl faut lo;
'aies, de (piollc
„si q u c I o . l i l K -
connaître les
me borner ici à faire
arbro, au moins i
. b j ct
pernicltcnt point do le cultiver
de le;
ml du
.durci
u c[n'elles soient placées dans
doivent être enfoncés dans une
souvoiit par des arrosomens. Lorsque
, chacune séparément dans <le petits
•plonge dans une conchc chaude ; on
t a la iompéralnre de la saison el de la
jonsorvcr dans coite couche pondant
lois d'août ot même ]>liUôl , il esl essentiel de
it de les accoutumer de bonne heure ii snpicndroiil
clh;;
tout l'été : mais au ooii
les aéror beaucoup, aii
porter los froids de Vli
qu'on ne po'
tout si l'on I
Au comn
1 les force Iroj:
L-ra les conscrvcr pendant celte saison sans bi
a pas de serre chaude on on puisse los renfor
neemonl du mois d'octobre , il faut los r e l i re
, de façon (lu'ollcs v innissenl d'nn.- chaleur
dans la serr.
fort délicates pendant leur jounosse ; et q
' ^ r '
situation moins c h a u d e , cepcndanl ollos en sont fort rotai-c
prendre leurs forces l'été suivant. 11 est assez inutile île les éf
on n'a point de serre chaude pour avancer leur accroissenio
elles ne parviendront gnères h une ci
Quand on change cos piaules de p
si délicates,
ip do difficultés , surdo
la coiu'ho ot los placer
lodéréc. Cos ]ilnn(es sont
; 1rs ooiisorvor dans une
déos, el ont peine a roer
de semonces, <piand
l ; car sans cc secours,
: grandeur que pendant l'espace de vingt ans.
pi'il fant f.iire une fois par aniu^e, on doit
ivoir soin de ne pas couper, ni blesser lenrs racines ni le pivot; mais on enlève tontes
les petites fibres : si on les laissait, elles pourriraient tôt ou tard, empêcheraient les
nouvelles do pousser , ot reUirderaient beaucoup par lk raccroissomont des plantes.
La torro propre k ces arbres doit être composée de la manière suivante, savoir:
moitié de torro fraie lie ol légère , prise dans une prairie , et moitié de terre sablonneuse
ct de fumier pourri ou d'écorce <le tan par portions égales : on mélo le tout
exactement, et on lo tient en tas pendant trois ou quatre mois au m o i n s , avant de
s'en servir. Pondant co toms on le retourne souvent pour l'adoneir et détruire les
mauvaises herbes qui peuvent y nailre. Les pots doivent être proiiortionnés k la grosseur
dos j i l a n t e s , sans copon.lant qu'ils soient trop grands; car dans ce cas ils leur
seraicnl plus nuisibles que s'ils oLaicnt trop petits. E n été elles ont besoin d'être fréquemment
arrosées, mais toujours légèrement : pendant l'hiver on ne leur donne
que très - peu d'eau , sur - toul si elles ue sont pas placées dans k serre cliaiide. Elles
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