,2 4«. IMIOEKIX. DATTIER.
t r o n c i l e c e v c g t - w l c s t r o n i w , csttVaitlanlpIiissuscpptiblc d'acquérir unccrtaindegi-f [le
compacité! <,,;'ellc est plus voisine do la rirconfereuce. L ' a r b r e ne pouvant plus eliiler
a l'action des parties intérieures par l'efl'et: de la densité survenue i i - l a - f o i s dans tous
les points de sa hauteur et dans son épais.seur, il doit cesser lie grossir, et ses
dimensions doivent être les mêmes ii son sommet et ii sa base.
D'après ces observations, le célèbre professeur d'Histoire Naturelle conclut qu'on ne
devrait peut-être pas donner le n om d'arbre au P a l m i e r - D a t t i e r . En effet, ce. végétal
ainsi que les autres qui appartiennent 'a la même famille, tels que lo Rotang, le J o n c ,
e t c . . n'a pas ilc bois proprement d i t , il est tlépourvu de b r a n d i e s , et il n'a pour écorce
que les restes des l'eiiillcs dessécliées et presque entièrement détruites ; sa substance
n'étant pas or:'aui„ée c.nmmc eclle des autres arbres, il liiudrait désigner par un nom
particulier ce'qu'on a coutume d'appeler son bois. Daubenton pense qu'on pourrait;
peut-être le dénonmier bois en faisceaux ( lignum fasciculalian ), pour le distinguer
du bois ordinaire qui est par réseaux ^ Ugnum reticulatum ).
M. Dcsfoiitaines s'est aussi occuiié, avec beaucoup de succès, de l'orgamsationiles
plantes acotyk-dones et monocMfledoncs. Il a reconnu que la tige des Palmiers, dos
Graminées,' ipii deviennent ligneuses avec lo tems, et des Liliacées frutescentes, était
un assemblage de grosses fibres solides, lisses, flexibles, légèrement comprimées, et
.se prelongcant ordinairement sans interruption depuis la base jusqu'au sommet. La
coupe transversale d'un tronçon de tige de Palmier n'a présenté ii c e savant pliysieien
aucun vestige de couclics concentriques, de canal et de productions mitlullaircs. Les
libres ligneuses placées irrégulièrement les nues 'a côté des autres étaient onveloppees
par la moêlle qui en remplissait tous les intervalles. ( T'oj. pl. i his, fig. ï> ).
Nous avons présenté dans les ohservalions générales et la culture du P.(.miEit-
D.VTTIER , un extrait du b e a u travail du célèbre professeur de botanique au Muséum
Impérial d'Histoire Naturelle d e P a r i s , consignédans sa F l o r e A t l a n t i q u e , etilans
ses J l é m o i r e s imprimés parmi ceux de l'Institut national ( tattt. S,p
détails de plus sur la manière de féconder les individus femelles, nous ont paru
neeessaires, et c'est dans le î l i m o i r e tie M. Dcsfontainos que nous los prenons
« Les cultivai
nde
i 5 5 ). Quelques
d i t - i l , fendent dans sa longueur la spatlic, qui renferme jusqours
dix ou douze mille
d e l a p a u i o u l e . e t l e
sur lc.s spadix des f<
à la fécondation. Si
cueillir sur le cliai
poussières. S'il ne fait
: il c c qu'assure Koempfer, ils eoupent les différons ramer
préparent de manière'a potr •rés et liés commodémci
illes. Il est facile de connaître quand les fleurs mâles sont propres
ou tooeli.ant le .spatlie il fait enteiidrc un petit brui
ip, c a r , dans cet état, les anthères conservent lonj
idr c aueu 1 b r u i t , on ue doit pas cne o r c les (
il faut les
tems leurs
icillir ; si le
b r u i t est t r è s - for t elles sont inut i les , paroe qu'ail l 'ouver ture du spa tbe , les pous s ières
s'échappent tout-à-coup et se dissipent dans les airs ».
» Les fleurs mâles ainsi préparées sont suspendues et stWiéesii l'ombre. Ka-mpfer
assure que par ce inoyen elles peuvent conserver leur vertu jusqu'à l'année suivante ( i ).
Quelques-uns les attachent sur les Palmiers aussitôt qu'elles ont été coupées, mais le
plus g r a n d n o m b r e attend le printcms, parce qu'alors les fleurs et les pistils des femelles
sont entièrement ouverts; quelques autres so eontcntent de secouer les rameaux ties
(I) Michciux, membre itc I'IEIÏ
quR lorsqu'il Élîiil en Perw.les eiiii
tpontflniîiiieiil Jinis ta ca.iipsfiiie, n
plmilalions de Ualtiers femellfi avec
t'upéialiûiiiéjssilcomplèlemeiil
II, a ronlirmt^ eclle obaervalion faile par Kccmptor ; Il m'a n.siiré, dilM. De,iroiilaiiics,
lis cl'line nali„n de ces coelrdej .ijant coupiî loi» les Ualliers iii^les qui creisiaient
Il l'épaiLiiui^emeul des fleura, uDii de perler la famine dans le pays, en féconda les
1 fleurs m.ile3 de t'anude pr&ddenle, qu'eu aiail eu Intiidcaulio
fleurs mâles sur les femelles. Koempfer nous apprend que les lialiiLans do plusie,urs
cantons du désert, fécondent les Dattiers à deux époques différentes, croyant obtenir
ainsi une plus grande abondance de fruits : mais cette seconde fécondation est entièrement
inutile, si la première a été faite avcc soin. Des Palmiers mâles placés d.ins le
voisinage des plantations des Dattiers femelles, pourraient les féconder k l'aide des
vents, comme il arrive daus plusieurs endroits; mais une longue expérience a appris
que la première méthode est beaucoup plus sûre, et qu'il é t a i t t r op dangereux pour des
hommes vivans au fond des déserts, et réduits pour toute subsistance aux fruits des
Dattiers, de confier la fertilité de ces arbres aux vents qui peuvent porter d'un autre
côtclespoussièrcsfécondautes^ ou même, s'ils sont trop iaibles, nclcspcinLpro2)ager ».
Nous e.spérons que nos lecteurs verront avec plaisir la traduction élégante qu'a fuite
M. Desfontaiues, des trois passages latins de P l i n e , de Claudien et de Pontanus, que
nous avons cités { p a g e s 3 ef I> ) , Pline s'exprime ainsi :
« Les observateurs éclairés de la nature assurent que tous les a r b r e s , ot même
toutes les plantes herbacées, possèdentlcs deux sexes : il nous suffira d'en dire un mot
en passant. 11 n'y a point d'arbre oii ce phénomène soitplus remarquable que dans le
PALMIEB. Jamais les femelles ue produisent sans le secours des mâles ; lorsqu'elles sont
rangées autour d'un DVTTIER, elles penchent sur son front leur feuillage amoureux :
l u i , redressant ses ramcauxparson souffle, parses regards et par sa poussière, féconde
ses amantes. S'il vient à p é r i r , ses épouses condamnées au veuvage, languissent dans
l a stérilité. Enfin, il a tellemeat laissé connaitrc son penchant pour l'amour, qne les
hommes ont imaginé un mariage artificiel, en répandant sur les femelles la poussière
des fleurs mâles, etc. »
Claudien, dans les quatre vers c i t é s , dit aussi :
« Toutes les plantes vivent pour l'amour; tous les arbres jouissent du bonheur
d'ainicr et d'être aimés : le Peuplier soupire pour le Peuplier, le Platane brûle pour le
Platane, les Aulnes murmurent leurs amours, el les Palmiers s'inclinent l'un vers
l'autre pour célébrer un mutuel hymen
Poutanus décrit ainsi les amours du Palmier d'Hydrunte, de Brindes :
« Dans les vastes plaines de Brindes, bien loin de son pays natal, s'élève un arbre
apporté des bords reculés de l'Idumce. Un second Palmier semblable à celui-ci a pris
naissance dans les forêts d'Hvdrunte : l ' im a toute la force de l'époux, l'autre toutes les
graces de l'épouse. Dans des tcrrcins dilTérens, bien éloignés l'un de l'autre, ils
vécurent plusieurs années et ne purent associer leurs amours. Tous deux, sans
produire de fruit.«, saus propager leur race, languirent long-tcms parés d'un stérile
feuillage ; mais aussitôt que leurs troncs se furenl couverts de rameaux vigoureux, et
que, s'élevant davantage, ils commencèrent à jouir d'un air plus l i b r e ; aussitôt que
ces deux amans cnrent tourné l'un vers l'autre leurs têtes touffues, qu'ils eureut
confondu leurs regards, et que tous les feux de l'amour eurent pénétrés dans leurs
veiues, ils mirent au jour les gages d'un hymen désiré ; leurs rameaus
grappes brillantes, et leurs fruits, 6 prodige ! se remplirent d'un miel délicieux
M. Desfontaines, dont le Mémoire a fourni la majeure partie de ce que nous
publié sur la culture et les us.igcs du Palmier-Dattier, le termine ainsi :
(( L e s faits que je viens de rapporter démontrent donc évidemment qu'il n 'y i
d'arbre connu sur la surface de la t e r r e , qui soit d'une utilité plus générale
Palmicr-Dalticr ».
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