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! Il im-olucratis ! calicibus s'/uarrosis, gtaherrimis. LINN. F. Suppl, pag. 846. L'HëRIT. Slirp
Nov. pag. 171. (ab. 81. JACQ. icon. var. vol. i. lab. 161. et Coilect. botan. vol. i. pag. 83.
Sonchus fntlicosus; pedunculis subsquamosis ; foliis basi attenuatis, IjraCis ; lobis rotundalis
obtusis; calicibus Jloivntibus squarrosis. AIT. Hort. Kew. vol. 3. pag. ii5. '
Sonchus fruticosus; pedunculis ramosis, subsquamosis; calicibus squarrosis: fôliis lanceolatis
runcinatis; caule/ruticoso. WiLLD, Spec. Plant, vol. 4. pag. i5io. n®, 4, '
C'est ime fort belle espèce, qui se fait remarquer par la grandeur et la beauté de ses
fletirs d'un beau jaune; ses tiges sont épaisses, spongieuses, uues, cylindriques,
hautes d'un k deux pieds, feuillécs seulement à leur sommet; les feuilles sont éparses,
sessiles, très-rapprochées, réunies d'abord en une belle toulfe ou eu rosette vers la
partie supérieure des tiges, grandes, alongées, vertes et glabres à leurs deux faces,
plus pâles eu dessous, lancéolées, lougues de huit ii dix pouces et plus, retrécies k leur
base, roncinécs, sinuées à leurs bords, les lobes irréguliers, denticulées; unpen velues
cn dessous dans leur première jeunesse.
Du centre des feuilles, ou k l'extrémité des rameaux, s'élève un pédoncule court,
glabre, cylimlrique, ramifié en une panicule presque ombellée ; munie sous ses
principales divisions de quelques bractées ovales, recourbées, cn forme d'involuere ;
lespédieellesunpeuvclusvers leur partie supérieure; les calices sont fort gros, ventrus,
très-glabres, composés d'écaillcs imbriquées, ovales, les extérieures hklies, obtuses,
et im peu recourbées k leur sommet; la corolle est ample, bien ouverte, d'un beau
jaune, composée de demi-lleurons tubulés k leur base , terminés par une languette
plane, obtuse, a cinq dents; les semences ovales-, un peu comprimées, surmontées
d'une aigrette sessile, très-blanche.
Cette plante croit parmi les rochers, dans l'ile de Madère et dans celle de Ténériffe.
On la cultive dans la plupart <les jardins botaniques de l'Europe, où elle lleurit dans
l'été : elle se propage de semences ; elle craint le froid; il faut pour la conserver la
tenir pendant l'hiver dans les serres il'orangerie.
OB-SERVATIONS. On connaît encore quelipies e.spèces de Laitron k lige ligneuse,
découvertes depuis peu d'années : elles ne sont pas cultivées dans les jardins de
1 Europe. Si les semences peuvent nous parvenir, il u'y a pas lieu de douter qu'elles
ue réussissent aussi bien que le Sonchus fruticosus.
M. Desfoutaines en a déeouvei-t une espèce dans la Barbarie, sur les montagnes de
Cafsa, qu'il a nommée Sonchus c/uercifolius { Eaitrou k feuilles de chêne ) ; ses tiges
sont hautes de deux pieds; ses rameaux charnus, de l'épais.seur du doigt; ses feuilles
oblongues, cunéiformes, glabres, persistantes, sinuées, dentées a leur contour; les
lobes distans, aigus; les pédoncules terminaux, presque dichotomes, peu garnis de
fleurs, couverts de petites écailles éparses; la corolle est jaune, de la grandeur de
celle du Sonchus palus tris ; les écailles du calice serrées.
On cultive cn Angleterre deux autres espèces de Laitron , k tige ligneuse,
mentionnées dans l'ouvrage d'Aiton. La première, qu'il appèle Sonchuspinnalus, a
des feuifles ailées, k pinnules liuéaires-Ianei'olées, légèrement dentées; les fleurs ont
des pédoncules nus, et des calices très-glabres. Elle est originaire de l'ile de Madère.
La seconde, qui croit dans le uumie pays, nommée Sonchioi radicatns, a des tiges
presque mies, des feuilles radicales cn forme de lyre, lisses k leurs deux laces, k lobes
ovales, triangulaires; les pédoncules sont nus, les calices glabres.
CINERARIA. CINÉRAIRE.
E X P L I C A T I O N D E L A P I . A N C I I E 13.
. Demi-fleuroii avec les étamines et le pistil. 2. Ovaire, style, stigmate. 3. Seiueuce.
C I N E R A R I A , LINN. Classe X I X . Syngénésie Ordre II. Polygamie superflue.
C I N E R A R I A , Juss. Classe X. Dicotylédones monopétalées. Coi-olle attachée
sur le pistil. Etamines réunies. Ordre III. LES CoitïMBiFJiuES. S- II.
Réceptacle n u ; semences aigrettéesj fleurs radiées.
G E N R E .
Les Jleurs sont radiées, composées de fleurons hermaphrodites dans le disque, et
de demi-fleurons femelles, et ferldes a la circonférence.
CALICE. Composé de plusieurs folioles égales, disposées sur un seul rang.
COROLLE. Radiée; des fleurons tubulés , hermaphrodites , réguliers , k cinq
découpures k leur limbe, placés dans le centre : des demi-fleurous
femelles , fertiles, ligules, situés k la circonférence.
ETAMINES. Cinq ; les filamens courts , fililbrmcs , terminés par des anthères
réunies cn cylindre; point d'étamines daus les demi-fleurons
de la circonlérence.
PISTIL. Un ovaire oblong , surmonté d'un style filiforme , de la longueur
des étamiues, terminés par deux stigmates.
PERICARPE. Des semences .solitaires, linéaires, plus ou moins tétragones,
renfermées dans le calice persistant, et surmontées d'une aigrette
simple, sessile.
RÉCEPTACLE. Commun, plane et nu.
C.V.RACTÈRE ESSENTIEL. Dcs Oeurs radiées ; un calice k plusieurs folioles égales; les
semences surmontées d'une aigrette simple et sessile. Le réceptacle nu.
RAPPORTS NATURELS. Les Ciuéraircs tiennent le milieu entre les Olhonna et les
Seneçons. Les premiers cn difièreut par leur cahce d'une seule pièce, denté a ses
bords ; les seconds par leur calice enveloppé a sa base d'uu autre petit calice court,
écailleux. Les Cinéraires renferment des plantes k tiges herbacées ou ligneuses;
nous ne nous arrêterons qu'à ces dernières. Le genre Doria de Thunberg ue différé
de celui-ci que par ses fleurs flosculeuses et non radiées. Goertner a rangé parmi
les Seneçons ou les Jacobées toutes les espèces de Cinéraires dont les feuilles sont
pinnatifides.
ETYMOLOGIE. La couleur cendrée de quelques espèces renfermées dans ce genre, lui
a fait donner le nom de Cineraria, du mol latin cinis, cendre.
OBSEIIVATIO:«S GÉNÉRALES. Ce n'est guère qu'à titre d'étrangères, et comme ajoutant
a la variété des fleurs de nos jardins, que la plupart des Cinéraires y ont été
introduites. Quelques espèces exceptées, elles sont loin d'avoir le parfum, l'éclat, la
beauté de celles qu'on y cultive, et pour lesipielles il ne faut ni couches, ni serres
chaudes. Cependant une des plus belles e.spèces de cc genre, connue vulgairement
sous le nom de Jacobée maritime, appartient aux contrées méridionales de l'Europe.
Plus belle encore dans son lieu natal que lians nos jardins, elle décore les roches
arides el brille de loin par ses fleurs d'un jauue doré, relevées par le duvet d'uue