,6 PISTACIA. PISTACHIER.
» Térébenthine, sims qu'on puisse y remarquer aucune clifleveuce, ni dans la quantité,
}> ni dans la qualité.
» Il y a un moyen assuré d'augmenter le rapport des Térébinthes, c'est d'enter le
» Pistachier sur le Térébinthe, qui ne donne pour cela pas moins de résine ; on y
» trouvecetavantage, que les pistaches eu sontbeaucoup plus belles, et l'on m"a assuré
)) que ces Pistachiersduraientpluslong-tcms que les autres, ce qui estbien probable,
n On choisit pour cette opération tin Térébinthe de sept à huit ans, fort haut de tige ;
« alors, sans raccourcir cette tige, on ente deux ou trois des branches principales a
)) quelques pouees dn tronc, ou bien on raccourcit la tige, mais fort peu, et l'on
» procède à la ente, comme on a coutume de faire celle des oliviers. Ce fut chez
» M. Grimaldy, consul de Naples, que je vis pour la jireniière fois de ccs pistaches ; je
» fus surpris de leur beauté ; il me montra dans son jardin l'ai'brequi les avait portées ,
» il était enté sur Térébinthe , et il m'assura que ces Pistachiers donnaient toujours
)) de plus beau fruit que les autres.
« Depuis ce tems j'en ai vu plusieurs autres, et je suis étonné qu'ds ne soient pas
» multiphés autant qu'ils devraient l'être : j'en ai demandé la raison à des personnes
» de toutes coudidons, qui out des Térébinthes daus leurs domaines; mais je n'en al
» pu découvrir d'autre que leur propre nonchalance.
» Il n'y a point de si mauvais terrain où le Térebinthe ne puisse croître ; il croît
» entre les pierres et les rochers comme le P i u ; aiusi en Provence, on ne manque pas
» de terrain convenable pour l'y transplanter.
» L'endroit de Provence qui paraîtrait le plus convenable pour y planter ces arbres,
» serait l'étang de Berre, qui s'avance à trois lieues daus les terres, et qiù est entouré
» d'imc plaine bornée de tous les côtés par des montagnes. On trouve daus cette plaine
J) des .prairies , des terres de labour, des mûriers et des oliviers. Ces terres ne sout
n labourées que jusqu'au tiers des montagnes ou environ, le reste est inculte et ne
« sert qu'à y faire paître le bétail. Sans rien changer à cette destination, on pourrait
» fort bien y planter des Térébinthes qui y croîtraient aussi bien qu'à Scio, car il y
)) gèle moins souvent, il y tombe beaucoup plus rarement de la neige, et en été il y
» fait des chaleurs excessives.
» 51. Peyssonel, consul de France à Smyrne, nous a envoyé des branches desséchées
» des Térébinthes mâles et femelles de Scio : leurs feuilles ressemblent beaucoup à
)) ceux que j'ai vus sur les montagnes de Provence ». DCIIAMEL.
E X P L I C A T I O N DES PLANCHES.
P L A N C H E 17.
Fig. I. Fleurs mâles.
2. Fleurs femelles.
3. Fruit.
P L A N C H E 18.
Rameau en fruits.
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