de feuilles très-rapprocbces les unes des autres, étroites , linéaires , subulécs , glabres
à leurs deux faccs , vertes , entières à leurs bords. Les fleurs sont solitaires , situées
dans l'aisselle des feuilles , souteiiues par un pédoncule simple , filiforme , imiflüve •
la corolle est petite , radiée, de couleur jaune. Cet arbusle , (pic l'on cnltivc dans
quelques jardins botaniques de l'Europe, croit naturellcmeut au Cap de Bonoc-
Espérance.
10. CIXERARIA crueuta. CINÉRAIRE ensanglantée.
Q. ßoribus cjmosis ; ß>liis corda lis , angulalis , C. ù fluiu's en cmie; les feuilles eu cceur,angii.
subtiis furpurascciUibus ; pcCiolis basi auritis. leuses, purpurines et pubescentes en dessous; lej
L'IIERIT. Sert. Angl. pag. 26. tab. 33. pe'tioles auiicule's à leur base.
C'est une très-belle espèce dont les tiges sonl droites , rameuses , .striées , presque
glabres ; les feuilles radicales iongaenmnt pétiolées , amples , élargies , planes , ca
coeur, anguleuses et denlicnlées à leurs bords , veinées , réticulées, glabres , verles eu
dessus , logèremeut tomcnlcuscs et rougeâtres on purpurines en de.ssons ; les pétioles
planes, striés; ceux des feuilles raulinaires canalicid('s, aib-s on foliacés, amplexicaules
, élargis et presque auriculés à leur base , dentés k leur bords ; les
pédoncules sont axillaires , longs d'un pied , garnis de feuilles petites , alternes , distiuites
, scssiles , lancéolées : les Oeurs disposées en uue cime médioeremcnt étalée;
accompagnées de quelques bractées liiu'aires ; le calice est glabre , lu-mispliérique;
la corollc radiée ; les demi-fleurons de couleur purpurine. Celte plante croit aux ilcs
Canaries ; on la cultive au Jardin des Plantes de Paris.
Ct;LTURE. PiiopRiÉThls. Los Ciuéraircs ne sont que des plantes d'ornement, trèspropres
la plupart ii décorer nos parterres pondant l'été, ct (ju'il faut conserver dans
les serres d'orangerie durant l'hiver, excepU- la Cinéraire maritime qui, avec quelques
précautions, résiste aux froids , quand ils ue soul jias très-rigoureux. Elles se
innltiplient de semences, encore mieux de boutures. Si on enqdoic lo premier moyen,
il faul semer les graines dans le courant dn mois de mars ou au commencement d'avril,
sur mie planche de terre légère ; et lorsque les jeunes plantes seront assez fortes, oa
mettra dans des poLs celles que l'on veut conserver , afin de pouvoir les garantir
des froids de l'hiver; le reste pourra être transplanté dans une lerre j)ou substantielle,
h une exposition chaude, oîi peut-être elles passeront riiiver si les gelées ne sont pai
trop rudes ; mais il vaut mieux en gém'ral les iiuiitiplier par boutures que l'on piaule
à l'ombre dans les plattes-bandes , qu'il faul arroser fré(juennnent, et que l'on met
ensuite dans des pots lorsqu'elles sonl bien enracinées. On peut laisser en pleine terre
la Cinéraire maritime : elle produit nn très - bel effet dans les parterres ; mais elle
exige, lorsque les boutures ont pris racine, d'être placée daus un sol aride, rempli
do «lécombres : si la terre est trop substaiitielle cl humide, cette plante y devient trop
succulente , et moins propre a résister aux fortes gelées.
E X P L I C A T I O N DE LA P L A N C H E i3.
Rameau en fleurs de grandeur naturelle.
FRAXINUS. FRÊNE.
FRAXINUS , LINN. Classe XXIH. Polygamie. Ordre II. Dioecie.
F R A X I N U S , Juss. Classe VIII. Dicotylédones monopétalées. Étamines
hypogynes. Ortirc IV^. LES JASMINIÎES. I. Fruit capsulaire.
G E N R E .
Les feuis sont ou hermaphrodites ou plus soiwent polygames , dioïques par
l'auorle.tnent des étamines.
CALICE. Nul, ou plus souvent d'une seule pièce, fori petit, à quatre divisions
aiguës.
COROLLE. Quaire pélales linéaires, étroits, onguiculés, fort droits, aigus :
ils man([iient ([uelqiiefois.
ETAMINES. Deux; les filamens opposés , plus courts que les pétales , lei-miiiés
par des anthères droites, oblongues ou o\ales, à quatre sillons.
Point d'étamines dans les ileurs femelles.
PISTIL. Un ovaire libre , ovale-oblong, comprimé, surmonté d'un style droit,
cylindrique , plus long que les lilameus , terminé par uu stigmate
bifide , uu peu épais.
PÉRICARPE. Une capsule ou samare plane, ovale-oblongue, lerminée par un
appendice mcmbratunix en forme de langue , ii deux loges , dont
une seule persiste et 110 s'ouvre point.
SEMENCES. Une seule , oblongue , uu peu comprimée , cnvironu<'c d'un périsperme
corné; l'ombryoïi, de la loiignour du p(Tispcrmc ; les
cotylédons foliacés; la radicule supérieure.
C.vaACTÉBK ESSESXIEI.. Un cilioe nul, ou fort petil, k quaire «livisioiis ; <juatrc
pélales, quelqucli.is miLs. Deux étamines, nulles dans ie.s fleurs femelles : une
capsule monosperme, surmoiiK-e d'une aile membraneuse , luncc^olée.
RAPPOKTS NA.TUIIELS. Ce genre, plaoépar M.de Jussieu dans la famille des Jasminées,
cl qui offre des rajiporls nombreux avec les Chionanthus , <levrail appartenir aux
Erables par ses fruits ailés, par le port des espèces cpii le composent, parses feuilles
aîlees el opposées, enhn par la disposition de ses (leurs ; mais les Érables sont dépourvus
do périsperme; d'un autre côté les Jasudnées ont une corollc monopétale:
elle est polypétale ou nulle d.ins les Frênes.
EIYMOLOOIK. L'origine du mot Fraxinus est très-obscure. Quelques anlcurs pré
tcadeulqu'dvionld'un mot grec,qui .signifie c/o«o«,parcc qu'on se sert quelquefois
du Frene pour faire des clôtures.
OBSEUVATIOXS OKXÉRAI.ES. Dans les s(mibres gorges des collines exposées au nord
habite un arbre qui s'.^lève depuis le lund desvalh^es-jus.pfau .sommet <lesmonla"nes'
qui se plan de préférence dans les terres légères ot limoiicn.ses, mêlées de sable traversées
par les eaux eourantcs ; c'esl le Frêne commun, Fra.xinus excelsior a' ti"e
elevee, à Icmlles ailées, il (leurs en grappes, d<pourvues de calice ct de corolle;c'est de
luiqucVirgdeadit;
Fraxiuus in sylvis pulchcrrima.
11 se plaît de préférence daus les grandes forêts des climats tempérés de l'Europe ;
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