différens, mais plus ordinairement des Henrs miles et des fleurs feiiiclles sur le
mèmepied : ecs anomalies doiventêtre attribuées à l'avorteraent, puisqu'on distmguc
ordinairement dans les fleurs incomplètes des rudimens d'étamincs ou de pistfl.
E1YM01.001E. I.e nom de ce genre parait lui avoir été donné i cause de la dureté, de la
flexibilité du bois de la plupart des Érables, qui se plie et résiste sans se rompre ;
(Jiiod acre et durum sit ejus lignum, disent les lexicographes.
OusEiiViTioiS GÉS^0^LES. Cc n'est guères par leurs fleurs que Inillent les arbres
de nos forêts : d'autres ((ualilés précieuses les dédonmiagent de cet écjat passage)-,
tels sont les ILrablcs. f'armi les espèces européennes, les unes sont de grands arbres
peu inférieurs aeeux du premier ordre ; ils habitent les nuintagnes boisées. Leur cime,
anqjle, belle, étalée, e,,t ornée d'un lèuillage très-é'légaut, d'un beau vert gai, qui,
hu'sqii'il est frappé par les raion.s du soleil, ri^paud un doux «Tlat, et plait il la vue
par la forme des feuilles 'a lobes varié.v. f.es lleurs n'ont poiiU de brillant, mais elles
proililisent un effet assez agréable par leur grami nombre, J.ar leur disposition cn
grappes droites ou iieiidantcs, assez bien détacliées des feuilles , qiii.iciiie d'iuie eouleurblancliàtre,
herbacée; il leur succède de.s fruits (pi'on ].i™drait pour des papillons
il ailes étendnes ou redressées i ce sont de petites capsules surmoiitéi» de membranes
fines étalées, nerveuses. EidtVés aux forets , les Erables sont devenus des arhres
d'alignement, propres ;i former des avenues bien ombragées : ils produi.sentbeailcoup
d'agJémens et de variétés par les nuances de leiiv verdiirei.
cs autres e.siK-ces sont des arbris.seiuix qui ne le ci-dent point cn élégance aux premières;
leurs feuilles sont plus petites, leurs lobes jnoiiis nombreux. Doués de la singulière
propriété de croître ii Tombre et sous les autres arbres, ils forment des masses
de verdure, des palissades, des liaies d'un bel aspeel. Ces arbres se prêtent ii toutes
les formes ipi'on veut leur donner. En liberté, ils élèvent et dévclop]ient avec grace
leur cime touffue ; soumis ii nos fantaisies, ils la courbciU pour former des salles de
verdure dans nos parcs et nos bosquets. Au reste, chaque es]ii'ce d'Erable a des propriétés
qui lui sont partienliores, et <pie nous présenterons après la description de
chacune d'elles.
L'Érable était connu des anciens : ses propriétés ne leur avaient pas échappées;
ïhéophrate, Pline, Dioscoride cn font mention ; mais les Sam ages du Canada nous
en ont appris davantage ; ils possédaieiil daus leurs forêts <piel(|ues Érables dont
l'éeorcc entamée jusques dans le buis, fournissait une h<|ueur qu'ils cranertissaient en
sucre par l'évaporation. <,)uoique nous ne so\ons point encore parvenus ii retirer une
certaine quantité <lc sucre de nos Érables d^'Eunipe, m^anmoins on y reconnait des
vestiges de cette propriété; (pielques-uns ont souvent leurs feuilles cou^ertes d'uiie
humidité visqueuse et sucrée, qui n'est que le suc extravasé de ces arbres, qui se condense
sur les feuilles.
i)éjii riches par nos Érables indigi'iies, r.Annà-iqne est venue ajouter nos propriétés,
cn nous fournissant plusieurs autres espèces d'une beauté remarquable, et
d'autant plus précieuses, .pie, nés dans un climat ii-peu-près correspondant il celui de
l'Europe , ccs arbres n'ont point tardé il nous devenir propres, et qu'ils peuvent,
aussi bien que les nôtres, se cultiver dans nos birsquets, on preii<lre place au juilieu
des "lands arbres de nos forêts. Parmi ceux que nous avons acquis, ou peut y distiii'ùicr
l'Érable il sucre et l'Érable rouge, les deux principales espi'ces desquelles les
Canadiens retirent du sucre. I.'Érablc il feuilles <le fiêiie nous fournira des planches
agréablement nuancées, et projires aux meubles d'orneiiient.
" Qui ne serait pas émerveillé de voir en quelque sorte se réaliser chc2 les Sauvages
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