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PISTACIA. PISÏACIIIEU.
bous à manger. Je l'ai vu cultivé i» Marseille. On ne mettait, pour l'usage, aucune
différence entre ses aman<lcs et celles du Pislacia vera de Linné.
La seconde -variété y. tient presque le milieu entre l'espèce et la variété, ayant des
feuilles dom les unes sonttcrnces, les autres cinq ou sept folioles, un peu orbiculaires,
d'une gramleur médiocre. Lcs fruits varient pour la grosseur, rt sont moins
ovales que les précédens. Cette plante s'est tellement acclimatée en Europe , qu'aujourd'hui
elle croît naturellement daus les environs de Montpellier et ailleurs. Le
Pistachier est originaire de l'Asie. On le trouve aussi cn Barbarie, clans la Perse , la
Syrie , l'Arabie et les liules. Il fleurit eu avril et en mai. On le cultive dans le nndi de
la France. Lcs fruits du Pistachier renferment une amande connue sous le nom de
Pistaches. Elles sont huileuses, iiourrissautcs , très-agréables au goût. On les u)an"c
crues ; plus ordinairement on cn fait des dragées, couvertes de sucre , ou de chocolat
nommé diablotins, on en compose des crèmes et des glaces ausqueflcs ou mêle du jus
d'<'pinard pour leurdonner une couleur verte. On en prépare une émulsion enqdoyée
aux mêmes usages que celles des amandes douces. Ces fruits adouci.ssent la toux, fortifient
l'estomac, à ce que l'on prétend, et conviennent fort au phtisiques et aux
convalescens.
2. PISTACT V Terebintbu.s. T'ISTACIIIER Tér.^binthc.
T./oliis impmi-pinnatis; /oliolis ovato - la,tceo- P. à feuilles ailées avec uue impaire; les folioles
latis. LIKN. Si>ec. Plaal. vol. 2. pag. 1455. ovales-lancéolées.
TEREBINTHUS iulgaris. C. BAVH. 400. TOURNEF. lust.R.Herb. 679. CLUS. Ilist. I. pag. I5. Icon.
MATTU. Comment. 108. Icon. TABERS. Iron. jo25. CAMER, Epit. 5I. Icon. DUHAM. Arbr. vol, 2.
pag. 3o6. a". I. lab, 87. SHAW, Spec. .LYS.
Terebinth I,s. Donov, Pempt. 870. Icou. LOB. Icon. 2. pag. 97. et advers. 538.
Pistacia ['era. MILLER. Dict. n". 4.
Vulgaiiement LE TKIIÏBINTHE. REGNAULT. Bot. Icon. PETELIN en Provcace.
Son tronc, revêtu d'une écorce brune et lisse , ne s'élève qu'il une hauteur
médiocre; il se divise en rameaux idongés, garnis de feuifles alternes, ailée.s, composées
de sept à neuf folioles vertes , hiisantes cn dessus, ovales, oblongues, obtuses ,
porlécs sur un ]>étio]e plane eu dessus, arrondi en dessous, un pou aiié entre les
folioles. Ces feuilles ainsi (pie les pélioles, et même les jeunes rameaux, prennent eu
automne une couleur d'un rouge \if. Les fleurs soiu fort petites, disposées en une
panicule axillaire , redressée. Elles sont dioiques. Les étamines purpuriiies. Les fruits
forment de petites baies, de la grosseur d'un pois au plus, presque globuleuses, sèches,
méfliocremeut ridées, sesailes sur les pt'doneules communs. Cet arbrisseau croit daus
le nddi de la France , ainsi que dans le Lovant, les îles de ia Grèce.
Lt^ Térébinthe est très-résiuonv ; ses émanalions sont fortes, pénétrantes, se
I épandcnt au loin, sur-tout au moiuent ducoucher dn soleil : c'est ce que j'ai éprouvé
particulièrement sur les côtcs do Barbarie, où il est très-abondant. Souvent il est tout
couvert île grosses ve.ssies de formes variées, irrt'gulières, occasionnées jiar le dépôt
des oeufs d'une espèce de Citiips. La résine passe pour délersive, diuréti(juc et vuluéraire
; les friiils sont uu peu astriiigens.
Dans n i e de Scio ou retire du Térébinthe une résine que l'on nomme Térébenthine
de Scio. On l'oblient en faisant des incisitms aux arbres forts, et qui ont quinze à dixiudl
ponces de circonférence. On fait ces incisions depuis le pied de ces arbres jusqu'aux
brauchcs. Celte opération a lieu vers le milieu de l'été, et la résine découle
jusqn'ati commenceincnl de l'automne , sur des pierres plates qu'on a mises au pied
de.s arbres. [>onr purifier cette résine, on la fait couler à travers des petits paniers, en
les exposant la chaleur <lu soleil. Les Térébinlhcs ne croissent que dans uue étendue
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