huit à dix pieds, garnis <h; rameaux blanchâtres, pubescens, cylindriques, alternes,
assez nombreux. Lcs liniiHes sont alicrnes, pétiolées, composées de trois folioles
péiUcellées, molles, douces ii toucher, d'nn vert gai cn dessus, velues, blanc h aires,
nu peu soyeuses en dessons, o\aIcs-<-uuéifonnes, enucres, ([ueiqiielbis un peu écliancrees
et mucronées au sommet, légèromcjit denticidées ;i leur purtic supérieure,
mnnie.slilaba.se du prtiole couunun de deux stipules lancéolées, entières, aiguës,
lomenLeu.sos, appliquéescoiilre les tiges.
Les fleurs sont disposées, dans l'aisselle des feuilles, en un bouquet presque eu
tète, compost' de quatre à huit fleurs pédicellées, accompagnées au dessous dceha([iie
pédieelle d'une petite bractée suhulée. Le calice est velu, i)lanchaU-e, partagé jusqu'à
sa moitié en ein(| <icms sélacées. La corolle e.st jaune, une luis plus longue quo le
cabce; le style court, persislaut ; les gousses ]iédicellées, com])rimées,entières à leurs
bords, mucronées, coiUournées cireulairenient sur elles-mêmes en forute do
contenant trois ou quatre scnicnces rcnifoi'jnes.
CeL arbris-scau croit naturcllemoni dans les contrées les plus chaudes de l'Italie,
dans la Sicile, les îles de l'Archipel. Il lleurit cn avril cl eonlinue à donner des lleurs
jusqu'il l'approelie de l'hiver. L'abondance et la longue durée de .ses flcurs, l.i beauté
de son Ceuillagc qui se eonscr%c toute l'année, l'élégance de son ])ort, lui ont vain une
place distingu<'e dans nos Jmsquets.
(^CLTENR. I'JIOI'IUÉTÉS. Cette plante pent se multiplier par boutures, qu'il faut
planter cnaAril dans une terre légère, et les tenir ii fondirc ju.sqn'à ce qu'elles aient
pris racine; on doit ensuite, dans les mois de |uilb!t ou d'aonl, les transjilantcr h
ilenieurc dans les places qui leur ,<OJU destinées, domier h leurs tiges des soutiens,
jusqu'à cc qu'elles soient parvenues à lour liauteur, ponr éviter qu'elles ne se courbent
et ne croissent irrégulièrement. On multiplie également celle plante par graines,
qu'on sème de bonne heure en pots sur couche de chaleur inoderée, et ])lus tard cn
plate-bande bien exposée. Lors(]nc les jeunes plants ont (rois ou quatre pouces de
hauteur, on les rcpi<jue dans des pot.s (ju'im abrite du soleil cl du vent. Le Icms le
jdus favorable pour le.s rcpicpier est le milieu de l'été. L'année suivante et au nmis
d'avrd, ils pourront être placés, en pleine terre, à une exposition chaude, pour les
garantir des grands froids. Il ne faul les tailler, ni de trop bonne heure au printems,
ni trop tard en automne.
Lcs chèvres, au royaume de Xapîcs,sc nourrissent, avec avi<lité, des rameaux et
des feuilles de cet arbrisseau , qui leur procure un lait ])his abondant, dont les
habit.ms font une grande (juatuilé de fromages. 'Joui porte à croire que le Cytise,
dont il est si souvent question dans Virgile, est la même jilante (pic la Lu.seriic eu
arbre. Le.s Turcs se .servent de son bois pour Ihire des poiguécs à leurs sabres. On en
construit aussi des lits et d'aulres meubles.
E X P L I C A T I O N DE LA PLANCHE
Fig. I. LVti'ndaid de la corolle.
2. l.rs d.-i.x afio.
3. cari-iio.
Lcs hmmu-, .ver calic
"). Le Slyle et lu sn'gmale.
j f i ! ! ; ! i l t i j î îU i ' i ï
m e l a l e u c a . m é l a l e u q u e.
M F . L A L E U C A , LINN. Classe X V I I I . Polyadelphie. Ordre IV. Polyandrie.
MELALEUCA, Ji;ss. Classe \IV. Dicotylédones polypétalées. Etamines
attachées au calice. Onke VII. L E S M Y R T E S . S- F.
GENRE.
D'une seule pièce, persistant, adhérent i
divisions.
l'ovaire; limbe h cinq
Cinij pétales alternes avec les divi
arrondis.
dn calice , étalés, ovales c
ÉTAMINES. Trente à trente-cinq, inséi'i
beaucoup plus longs que
( de rin([ à sept ) anilièr
obi on eues.
es sur le calice; filamens <iroits, sétacés,
la corolle, réunis en plusieurs paquets,
:s horisonudcs, h deux loges, ovales ou
PISTIL. Un ovaire arrondi ou turbiné, adhérent au calice, surmonté d'u
style droit, Idiforme, de la longueur des étamines, terminé paru
.stigmate simple.
s loges
PÉRICAUPE. Le fruit consiste en une capsidc arrondie à trois valves,
polyspermes.
SEMENCES. Petites, nombreuses , coucliées les unes sur les autres, oblongues,
aiguës à leur coté intérieur, tronquées en dehors, souvent ailées.
C.vii.vcTÈitE i:.«.sr.yTii:r,. Un calicc adhérent; le limbe à cinq divisions; cinq pétales
alternes avec les divisions du calicc. Étamines nombreu.ses, réunies en plusieurs
pa<picts. U n slyle. Une capsule à trois valves, à trois loges polyspermes.
RVPPORTS N-.\TUREI,S. Ce genre intére.s.sant, parles belles espèces (pi'il renferme, a de
grands rai)ports avec les Metrosideros. ( l'oyez ce genre vol. 3. pag. 219. ) 11 offre,
connue ces derniers, des l'euilles opposées ou alternes, des lîeurs axillaires,
rapprochées en épis : les étamines , rémiies en plusieurs paquets, distinguent les
Melaleuca des Melnysidews, ces deriuers ayant les 1 il.miens des étamines libres.
L'alïlnité de ecs deux genres, dit 'M. Venlcnat, fournil une nouvelle preuve de la
supériorité dc l'ordre nalnrel sur toutes les distributions arbitraires ; en elfet, dans
l'ordre naturel, les et les Metn)sideros se trouvent placés inmiédi a lenient
à la suite l'un dc l'antre, tandis que dans le svstêmo sexuel, la considération
des étamim-s libres, ou réunies en plusieurs paqu(ïts, nécessite la séparation de ces
deux genres, cl détermine dans des cla.sses très-éloignées, la plaee <[u'ils doivent
occuper.
E rYMoi.ocii: Linné a donné à ee genre le nom de Melaleuca, composé de deux mots
grecs (jui signilicnt noirci blanc, jiarce que le tronc de l'e.spèce, qu'il appèle
Leucadcndra, noiiMtre cl cmnme brûlé dans 5
est blancb.'iire dans sa partie supérieure.
4-
e , tandis fju'il
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