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92 MORUS. MURTKR.
Mûrier noir; ils sont pondans, cyliudriqiirs, épais cl souvent longs d'un poucc ct plus.
Leurs propriétés sont les mêmes qne celles des mûres.
« Les Mûriers qu-(.n trouve h la Louisiane dans l'étendue de deux cents lieues, en
» remontant lo (Icuvo, depuis la mer jusquc vers les Arkansas, de même qne ceux
» d'Espagne, qni dojiiu'iU de très-grandes i'cuille.s, fonraisscntbeaucoup de nourriture
» auxvers; mais les uns disent qu'il ne llmt s'en servir quequandlesvorssonl devenus
» gros, parce qito ces fouilles sont trop dures pour les jeunes vers ; d'autres, au con-
» traire, prélcndeni. (pie ces fonilles, qui sonl tendres qnaïul les vers sonl petits,
» conviennent h ces jeunes insectcvs, qui, étant bien nourris, en deviennent plus
» robustes, el qu'elles causent des maladies anx gros vers ». ])I II.VMEL.
ly. MORUS Constantinopolitana. Tab. MURIiai do Constaminuple. Pl.
M. foliis cor,lat!s, ghbprrimis ; ßoribus monoids ; M. à feuilles Iro.-glatHCS, eu focme (le ra-uv- les
mascutisfiisciculatis. Pom. Kncycl. \ ol, 4. p. 38i. lleurs ra()nûï()ues ; les chaloiis mâles fascicules.
Col arbre pourrait êire, auprenner a.spect, eonfondn aveclo :\Iûriern()ir, si f on s'ailacbaith
la iorme apparente de sos leuilles; niai.s il est lacib* avec un peu ifattonlion do
reconnaître que ces deux plantes ne peuvent appartenir,a la même espèce. Celle-ci S(!
distingue par son port, par ses fleurs monoï<[ue.s, par ses feuilles très-g]abre.s, entières,
point lobées. Son tronc est noueux, haut d'oiniron dix ii douze pieds, divisé en
quelques gros.-.es brandies, (pii ne produisent que des rameaux courts el très-"ros
garnis de léuilles alternes, souvent rapprochées p.ir touH'es, pétiolées, glabres, ovale.'^^
en coeur, point lobées, d'un beau vert hli.^anL à leurs deux laces , crénelées il leur
circonférence, terminées par une pointe pins ou moins along(H>, nerveuses on des.sons,
mûmes sur leurs principales nervures de deux rangs de poils rares; les pétioles assez
î glabres, cvhudriquos, légèrement canaliculés en dessus.
Les fleurs sont mouoi(iue5 et axillaires; les mâles réunis on chatons au nombre de
cinq à s i x dans chaque aisselle , pendans , pédonculés ; les fleurs femelles solitaires ,
axillaires, pres<pio sessiles; les ovaires <nales, aigus, sutninnlés d'un stvic uès-blanc,
v e l u , recourbé; il leur succède une baie épaisse, ovale, uu peu courte, ifnn rouge
fnnc(:, peu succidcnte. Col arlne , cidtivé depuis long-tems au Jardiu dos Plantes de
Pari.>, y a été probablonronl transporté de Constantinople.
MORUS Italica. MURIER d'Italie.
M./o/,« integris, sublobaeisvo, glabris ; fructi- M. a feuilles eutières ou léî^èrement lobées- les
bus parvis, roscis. î.o.o.
jVorns italica. PorR. Enryclop. bi)lan, vol. 4, pag. 397. a». 3.
Dislinguée par ses fruils fort petits ct d'un rose clair, cette c.spècc paraît tenir le
milieu entre le Mûrier noir ct le Mûrier blanc, pouL-être même n'esl-elle qu'une variété
de l'un des deux. Sou tronc ne s'olèvc qu'à une hauteur médiocre; ses ranicaux
sontcoloréssous leur première (rorce, de la même couleur qne les fruils; ils sont
courts, diffus, enLrolac(:.s, glabres, cjlindricpies, garnis de fi'uilles alternes, pétiolées,
ovales, quelques-unes légèrement échancrées eu coeur, deiuées à leurs bords, ijlabros^
à leurs deux faces, excepté (piclques poils flns qui régnent en dcs.sous, h: long des
côtes, d'un vert moins foncé que celles dn Mûrier noir. Ses fleurs niàl(;s sont di.sjioso'es
en chatons axillaires, verdâtres, lâches, nn peu courts; ses fruits sont iniHliocremoiu
pédoncuh^s, petits, réunis en une grqipc courte, ovale.
Cet urbre, envoyé d'Italie, oii il est cidtivé, existe depuis mi certain nombre
d'années au Jardin des Plantes de Paris, où il conserve conslaimnenl mêmes carac-
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3 I O K r S CoiKstantinopolitanca. M f J i l K R de Constanünoplo.
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