» des brins gonrniands qui poussent de la soncbe. Cette circonstance oblige d'abattre
» de tenis en tems les tiges qui commencent à dépérir ».
« Quand nous voulons garnir une cote avec des ?soisetliers, nous faisons arracher
» du plant au pied des grosses souches; nous le mettons en pépinière dans une bonne
» terre, et quand , an bout de trois ans , il a produit de belles racines , nous le trans-
» plantons au lieu tlesliné : il réussit ordinairement fort bien, et forme un 2)etit taillis
» qu'on peut abattre tous les sept ou iuiit ans.
» Les Noisettiers francs sont des arbrisseaux plus propres pour des potagers que
« pour des bois; néanmoins, conune loutes les es])èces de Noiseltier subsistent sur des
ï> coteaux, dont la terre est d'une médiocre <|tudiU", el oii beaucoup d'autres arbres
)) périssent, c'est nue ressource (|ui n'est pas ii négliger, «piand on se propose de liiirc
» des remises. Ses lleurs ont peu (r(Tlai : ses feuilles <iui ne tcuubent que fort tard ,
)) iamiisseul de boune heure; ainsi cet arbuste ne convient <[uc dans les bosquets
» il'élé n. Di iUMi:i..
Quoiqu'on géiH=ral cet arbrisseau soit uu de ceux que fou enllive le moins, tant
parce ([u'il al)omle dans les bois, (pu' par le peu de cas cpu- l'on fail de ses l'ruits ;
cependant ou en a obtenu par la eullure d'assez belles variétés, qui ne different du
Noisettier sauvage que par la forme, la saveur el la grosseur de leurs fruits. Lanoisclle
a une saveur douee, inodore; elle est assez nourrissante; nuiiselle pèse sur les estomacs
délicats, se digère didicilcment, sur-toul (piand elle est fraîche. Les ])ersonnes qui sont
d'un tempérauuuent faible, doivent s'abstenir d'eu manger : (piand la noisette est
sèche, la pellieule {pii la recouvre excite uu picotement dans le gosier, qui occasionne
la toux. L'amnnde fournit un suc laiteux, énudsif; on en ri-lire une huile douce, béchique
, anodine , qui se rancit dilllcilement ; elle e.sl utile ])our la toux invétérée. Les
conliseurs en font des dragées. Le bois Xoisettier est Irès-ilexible. Cette propriété
le reud utile pour les jielits cerceaux ii l'usage des vaniers ; on en fabrique aussi des
arcs et des flèches. I-orsqu'il a une certaine grosseur, on reiu[>lt;ie comme i\-halas dans
les vignes tenues à unemédioen' lianl<'ur. Ou ])i'élend (pi'il dure trois fois davantage
lorsqu'il a été coupé dans le lems de laciiûle des feuilles, (jue celui (pu a été abattu
pendant l'hiver ou au commencenuMil du printeius. Le bois el les fagots servent à
chauffer le four.
E X P L f C A T J O N Di: LA P L A N C H E;
1. Gliaton mâle.
2. l'xaille calicinale. Elamines.
3. Bourgeon conleuant plusieurs fleurs l'emelles.
4. Pistils. Stigmale.«.
5. Fruit dépouillé du son enveloppe.
6. Amande.
mmm i O i
VERBENA. VERVEINE.
VERBENA, LINN. Classe II. Diaiuh-ie. Ordre L 3rono(^me.
VERBENA, Juss. Classe VIII. Dicotjk-clones. Fleurs monopclaltes.Èlamùies
hfjjogynes. Ordre V. LES GATTILIERS.
G E N R E .
CALICE. D'une seule pièce, tubulé, à quatre ou cin(| dénis, presqu'à deux
PISTIL.
PKRICABPI:
SEMENCES.
lèvres ; persistant.
COROLLE. Monopétale, tuhulée , ou presqu'en entonnoir; le lindjc presqu'à
deux levres , à cinq lobes inégaux.
ÉTAMINES. Quatre , souvent <leux , stériles ou avortées; liliuuens didynames,
sélaeés, li ès-coTU ts , rcnfcrnu\s dans le tube de la corolle ; anthères
fort pcliu-s, arrondies, non saillantes hors de la corolle.
Ovaire libre, datis le fond du ealiee, un slvie siujple, filiforme, delà
longueur du tube; un stigmate oblong, sinqile, ohtus.
JN'UI , renq)lacé par le calice persistant qui contient les semences.
Dejix ou (|ualrc nues, oblongues, dures, presqu'osseuses.
C.VRACTiiRE i:ssESTiEL. Calicc tubulé, à (puUre ou cinq deiUs;corone tubulée,presqu'à
deux lèvres, à cinq lobes inégaux; quatre élanuues (li<lyuamcs, dont deux avortent
souvent ; deux ou ipiatre semences unes.
ÎIAH>OKTS SATI KELS. Lcs Verveines fornumt un genre assez uondirenx eu e.spèces; ou
en a distingué plusieurs <[ui offraient, dans (pu'hpu's-uncs des parties de leur fructification,
des caractères c[u'on a cru sullisans pour l'élablis.sement d'un nouveau
genre, au<iucl on a <lonné le nom de ZAPAMA. I' l.am. llhisl. (icn. ) Les espèces à
tige ligneuse, cl eu li-ès - petit noiulire, api>arli<'mu-7U à ce deruiei' genre . <pii ne
tlilfère des Verveines ([ue par uu calice ii (pialre deiils, une corolle droite, tubulée,
cl non iiifundibulifornie; deux semences au lieu de (pialre.
ÉTYMOLOGIE. OBSEIIVATIONS (I>:.VKRALI;S. La Verveine a joui autrefois d'une grande
célébrité, mais il n'étail question que de la J'er\>ttiiH-. officinale, la seule connue
alors , et qui depuis a donné sou nom .aux autres espèces du même genre. Les
magiciens s'en étaient emparés, et la faisaient entrer dans tous leurs euchantcraens,
sur-tout dans ceux destinés ii rallumer les feux d'un amour prêt à s'éteindre , d'où
probablement lui csl vcim .son nom eomposc- de <ieuv mois latins / eneris vena
( veine de Vénus , source de l'amour " : elle était aussi cniplou'e clie>! les Grecs
pour former des couronnes aux héraults d'arnu's, lorstpi'ils étaient chargés d'annoncer
la paix ou la guerre. On la iionimail en grec hierohaUine, herba sacra )
herbe sacrée. I.es Druides , ]iarnù les Gaidois , aviiient jioui- cette plante presque la
même vénération que pour le gui ; ils la faisaienl entrer dans leur eau hislrale , et
la cueillaient avec des cérémonies lonles parliciilièies. Ces éeaiis de la raison, si
commuas eliez les nalions don>inécs par la jdus gro.s.sière siiperslition, n'étaieiU
peut-être que de fausses cimséipiences de <piel<pies propriétés ])ai-licidières de la
Verveine, dont les émanalions pouvaient agir sur les lil)rcs du cerveau. Ou l'a
employée <lei)uis pour la migraine , pour les vapeurs , et plusieurs autres maladies ;
nmis ses pro]>ri(a('s uuHlieales, (juoiqne peut-être plus réelles i[ue ses vertus magiques
, n'ont poiul eulièreuicnl rétabli sa première réputation, perdue depuis