F I C D S . FIGUIER. ai,
(îu nord. Ou on trouve comirtuutimeut de trois sortes dans ]es boutiques : les grosses
jaunes, qu'on appelle Fignes grasses; les pelites, qui senties Fig,tes de Marseille et
qui sont ies meilleures de toutes eelles qu'on puisse manger, comnie nous l'avons dit
plus liiint ; les troisièmes sont les violettes, composées en grande partie de Mouisscunes
et de Hellounes. A Paris, ies Marseillaises sont presque les seules qui
soient servies sur les tables; les Figues grasses et les violettes ne s'emploient guère
tjue dans les pharmacies.
Eu Provence ou fait encore sceller plusieurs autres espèces, eu général, celles
qui sont liatlves. La Figue ,1e Salerme qui est fort blaïu-he et pins grosse qne
la Marseillaise, mais qoi n'est pas remplie ,1'iui sirop an.ssi agréable, est de ce
nombre; elle est la meilleure des Figues blanches sèches après celle de Marseille.
Les autres e.spèces, soit blanches , soit violettes , leur sont très-inférieures , excepté
eependaut les Mmiisseunes et les Belleuues qni sont les plus rcchcrcbees après
les Marseillaises, aussi tontes les Fig,tes conininnes ne se tcanspoctcnt pas hors
de^ la province ; elles servent i, la consolnmalion ,bi petit peuple, on les donne
même pouc nourriture aux lacstiaux.
Nous avons diijii vn q,ie Galien liii.sait nn gi and cas des Figues ; II dit Inl-même dans
un de ses ouvrages, que pour se bien pimcr il s'est abstenu depuis l'âge de viugt-buit
ans, de toute sorte de froits qoi passent vite, excepté des Figues bleu mûres et des
raisins. On dit ,p,'il entrait ,leux Figues sèches daus le fameux antidote avec lequel
Mithridate se garantissait dn poison. Nous ne crovons pas qu'aujourd'hui aucun
niéileciu e,-,t be.iucoup ,1e coullance tlans cette rceetté ilout il a di'jii été fait mention k
l'article du Noyer. Quoi qu'il en soit, les Figues sont r,igar,lées en miilecine comme
eniolhentes, adoucissantes et laxatives ; elles sout au noo,bre des fruits pectoraux, et
elles poorraient très-bien remplacer les Dattes, les Jujubes ct les Sebestes, qui nous
viconent dc l'iurangcr ; ét.int d'ailleurs préférables .à ccs deux dernières espèces, parce
qu'elles cootii-nncnt beanconp plus de mucilage doux et sucré, auquel elles doivent
tontes lenrs propriétés. Elles sont moins cmplovées maintenant qu'elles ne l'étaient
autrefois : on les regardait alors comme diurétiques, et on les faisait entrer dans une
composition contre le calcul ,1e la vessie; on les donnait aussi dans la rougeole et la
petite-verole, comme propres à faciliter l'érnption. Aujounl'hui on ne les emploie
plus dans ces circonstauces, mais nn les fait encore entrer dans les gargai.ismes adouet
dans les tlsanues pectorales. Un cataplasme fait avec des Figues cuites dans
est fort bou pour re'soudrc les tinucurs iullainmatolres ; il couvient aussi
l'ea
pour .amener proniptemcut les abcès i suppuration; c'est un moven peu employé, si
ce n'est dans les pays iuéri,lionaus.
On lit dans la Bible, que le prnphi'-te Isaïe gnéritic roi Ezeebias d'un ulcère mortel,
par 1 application il'nn cataplas,nc de Fignes.
La décoction des tiges du Eignier a été indiquée comme un remàlc propre à
pousser pa,- les sucu,.s les s,irosltes dans l'hydropisie. lïaglivl, ,hms sa Pratique, assure
que les feuilles du Figuier sanvage, siiebc'c's et rtàbiiles en poudre, sont uu spécifique
contre la cohque; mais ces divers moyens ne sont point en usage.
Dioscoriilc atlribnc beaucoup ,1e vertus h l'écorce, aux jeunes rameaux, aux feuilles
et aux cendres dn Fignier. Pline sur-tout s'étend fort longuement sur le même
»U|et, et répète plusicus fois la mime cbose. Le nombre des maladies contre
le.squclle,s ces anlcurs iliscnt qu'on employait les ihlféreutcs pa.-ties du Figuier est
trcs-considcrablc , ct si l'on peut avec raison ri^voqucr en doute leur efficacité
tlans bcaucoop ,1c cas pour lesquels on les recommandait alors, cela fait au moins