Ou s'étalent en disque comparable à une fleur ou à une
actinie (1), ou s’alongenten branches cylindriques portées
par des pédicules plus minces, etc. (2), ou se groupent
parallèlement en cylindres (3).
Il paraît même d’après des observations récentes que les
Eschares rangées jusqu’à présent parmi les polypiers, appartiennent
à des mollusques de cette famille (4).
LÀ CINQUIÈME CLASSE DES MOLLUSQUES,
LES MOLLUSQUES BRAÇHIOPODES (5).
Ont, comme les acéphales, un manteau à deux
lobes, et ce manteau est toujours ouvert ; au lieu de
pied ils ont deux bras charnus, et garnis de nombreux
filaments , qu’ils peuvent étendre hors de la
coquille et y retirer ; la bouche est entre les bases
des bras. On ne connaît pas bien leurs organes de
la génération ni leur système nerveux.
Tous les brachiopodes sont revêtus de coquilles
bivalves, fixés, et dépourvus de locomotion. L’on
n’en connaît que trois genres.
L es L ingules. (Lingula. Brug. )
Ont deux valves égales, assez plates, oblongues , ayant
(1) Le genre Diazona, Sav. composé d’une belle et grande espèce de
çouleur pourprée, découverte près d’Ivice par M. Delaroche.
(2) Le genre Sigillina, Sav., dont les branches cylindriques ont souvent
un pied de long, et les animaux, minces comme des fils, trois à
quatre pouces.
(3) Le genre Synoicum , Lam.
(4) MM. Audouin et Milne Edwards d’ uu côté , et M. de Blainville de
l ’autre, viennent de constater ce fait, que les observations de Spallauzani
semblaient déjà annoncer.
(5) M. de Blainville a donné à mes Brachiopodes, le nom de P aixio-
rsakches, et il en fait un ordre dans sa classe des A céphalophqres.
les sommets au bout d un dos cotes d roits, baillantes
par le bout opposé , et attachées entre les deux sommets
à un pédicule charnu , qui les suspend aux rochers; leurs
bras se roulent en spirale pour rentrer dans la coquille.
Il paraît que leurs branchies consistent en petits feuillets
, x'angés tout autour de chaque lobe du manteau a
sa face interne.
On n’en connaît qu’une , de la mer des Indes (Lingula
anatina, Cuv. Ann. Mus. I , vi, Séb. III , x v i, 4 ) > a
valves minces, cornées et verdâtres (i).
L es T érébratules ( Terebratula. Brug. )
Ont deux valves inégales, jointes par une charnière^
le sommet de l ’une, plus saillant que 1 autre, est
percé pour laisser passer un pédicule charnu, qui attache
la coquille aux rochers, aux madrépores , à d’autres
coquilles, etc. On remarque à l’intérieur une petite
charpente osseuse, quelquefois assez compliquée,
composée de deux branches qui s’articulent à la valve non
percée et qui supportent deux bras bordés tout autour
de longues franges serrées, entre lesquelles est, du côté
de la grande valve, un troisième lambeau simplement
membraneux, beaucoup plus long, ordinairement roulé
en spirale, et bordé comme les bras de nombreuses franges
fines et serrées. La bouche est une petite fente verticale
entre ces trois grandes productions. Le corpq
principal de l ’animal, situé vers la charnière, contient
les muscles nombreux qui yont d’une valve à l ’autre ,
(1) Linn. qui n’en connaissait qu’ une valve , l ’appela Patella unguis.
Solanderet Chemnitz qui surent qu’elle a deux valves, lui donnèrent 1 un
le nom de A'lytilus lingua, l ’autre celui de Pinna unguis. Bruguières
connut son pédicule, et en fit en conséquence un genre sous le nom de
Lingule, Encycl. métli., vers, pl, a5q. Ce qui est singulier, c’est que personne
n’avait remarqué avant nous que Séba, loç.' cit., la représente très
bien avec son pédicule,