2 ^ 4 ACALÈPHES
on ne voit que les oeufs, diversement distribués dans la
longueur du parenchyme.
Elles vivent dans l’abdomen de quelques oiseaux, et surtout
de divers poissons d’eau douce, dont elles enveloppent
et serrent les intestins au point de les faire périr. A de certaines
époques elles percent même leur abdomen pour en
sortir.
11 y en a une dans la brème ( L?g. abdonunalis, Gin.,
L. cingulum , Rud. ) , Goetz., XYI, 4"b ? qui atteint jusqu’à
cinq pieds de longueur (i), On regarde ces vers dans
quelques endroits d’Italie comme un mets agréable.
LA TROISIÈME CLASSE DES ZOOPHYTES.
LES ACALÈPHES.
Vulgairement O r t i e s d e m e r l i b r e s . ( A c a l e p i iæ .
Guv. )
Comprend des zoophytes, qui nagent dans les
eaux de la mer, et dans l’organisation desquels on
aperçoit encore des vaisseaux qui ne sont à la vérité
le plus souvent que des productions des intestins
creusées dans le parenchyme du corps.
(i) Pour les autres, voyez Rud., Hist., Il, part, n, p. 12, et Syn., i 3a.
TV. B . On trouve dans les intestins des phoques et des oiseaux qui vivent
de poissons, des Vers très semblables aux ligules ; mais où il se développe
des organes génitaux, et même une tète analogue à celle des
bothryocéphales, et M. Rudolphi hasarde l’hypothèse que ces vers des
oiseaux sont les mêmes que les ligules des poissons , mais qui ne peuvent
prendre tout leur développement que lorsque de l’abdomen des derniers
elles ont passé dans l’intestin des autres.
L E P R E M IE R O RD R E D E S A C A L È P H E S .
LES ACALÈPHES SIMPLES,
Flottent et nagent dans l’eau de la mer par les
contractions et les dilatations de leur corps, bien
que leur substance soit gélatineuse, sans fibres apparentes.
Les sortes de vaisseaux que l’on voit à quelques
unes, sont creusés dans la substance gélatineuse
; ils viennent souvent de l’estomac d’une
manière visible, et ne donnent point lieu à une
véritable circulation.
L e s M é d u s e s . (M e d u s a . L . )
£
Ont un disque plus ou moins convexe en dessus,
semblable à la tête d’un champignon , et auquel C’i
a donné le nom d’ombrelle. Ses contractions et ses dilatations
concourent aux mouvements de l ’animal. Les
bords de cette ombrelle, ainsi que la bouche ou les suçoirs
plus ou moins prolongés en pédicules qui en
tiennent lieu , au milieu de la face inférieure , sont
garnis de tentacules de formes et de grandeurs très d i verses.
Ces différents degrés de complication ont donné
lieu à des divisions très nombreuses (1).
(1) On doit principalement consulter sur ce genre le prodrome donné
par MM. Pe'ron et Lesueur, dans les 14 et i 5e vol. des Annales du Muséum
; mais en observant qu’ils ont souvent formé des genres d’après de
mauvaises figures d’auteurs peu exacts, tels que Bâster et Borlase, et sam;
eu avoir vu les sujets ; que par la même cause iis -ont multiplié outre mesure
les espèces.